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Rentrée scolaire : Tenir compte de la réalité et respecter les personnels

Alors qu’en reprenant les mots du ministre de la santé on assiste à « un tsunami » du nombre de contaminations, il est insupportable pour les personnels d’avoir le sentiment que notre gouvernement vit en dehors de la réalité des écoles et établissements scolaires.

Encore une fois à quelques jours de la rentrée, malgré une réunion au ministère aujourd’hui, jeudi 30 décembre, le flou règne, que ce soit sur les mesures qui doivent être mises en œuvre ou sur les modalités de gestion. A trois jours de la rentrée, le système éducatif reste suspendu aux arbitrages du Haut Conseil à la Santé Publique, en particulier sur la définition des cas contacts, des durées d’isolement et de dépistage. Avant les vacances scolaires, la situation de désorganisation était déjà très importante avec une situation épidémique pourtant moins défavorable. Les prochaines semaines s’annoncent difficiles.

 

L’absence d’anticipation sur les moyens en remplacement, sur les mesures d’amélioration de la qualité de l’air, sur une politique de tests et de tracing cohérente et avec des moyens dédiés se fait aujourd’hui cruellement sentir. Dans un tel contexte s’entendre dire qu’il faut aérer les salles et respecter les gestes barrières est très mal vécu.

L’absence de mesures pour l’Ecole dans les annonces de lundi et les propos vagues du ministre de l’Éducation nationale cette semaine renvoient un sentiment de mépris des acteurs de l’éducation.

L’UNSA Éducation a toujours affirmé sa volonté de tout faire pour maintenir les écoles, les collèges et les lycées ouverts. C’est essentiel pour nos élèves, en particulier les plus fragiles. L’État doit s’en donner les moyens.

L’UNSA Éducation demande aujourd’hui des mesures adaptées et volontaristes :

  • de tests cadrés par une logique de santé publique et avec des moyens adaptés,
  • d’équipements en capteurs de CO2 et de purificateurs d’air,
  • de procédures qui tiennent compte des nécessaires délais de précaution et de gestion lorsqu’il y a des élèves positifs,
  • de fourniture de masques protecteurs pour les personnels,
  • de recrutement de personnels sur listes complémentaires et également de contractuels jusqu’à la fin de l’année scolaire, ainsi que de recrutement d’assistants d’éducation,
  • de priorisation de l’activité avec le report de tout ce qui n’est pas essentiel (réunions, rédactions de projets, formations, enquêtes…) à la gestion de crise,
  • la mise en place du télétravail dès que c’est possible en particulier dans les services académiques.

 

Pour l’UNSA Éducation, il n’est pas possible de faire de « l’école ouverte » un dogme absolu qui ferait de tout questionnement, toute demande, toute critique une opposition au bien être des élèves. L’ensemble des personnels agit avec cette volonté depuis le début de la crise mais s’est senti bien peu soutenu dans les faits.

Face à une situation particulièrement difficile, l’UNSA Éducation n’a pas la prétention de dire quelle doit être la politique globale de santé publique. Elle demande simplement, dans le discours et dans les décisions, cohérence, clarté et considération pour les personnels de l’éducation.

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