Rentrée 2020: anticiper et s’en donner les moyens

L’année scolaire qui se termine restera inédite dans son déroulé, son interruption forcée, sa continuité à distance, sa reprise partielle. La rentrée qui la suit sera tout aussi singulière car elle doit tenir compte de toutes les difficultés qu’elle a révélées : discontinuités éducatives, fractures numériques, difficultés scolaires et sociales exacerbées, décrochages scolaires, sécurité sanitaire, …

L’ensemble des personnels du monde éducatif ont tous été mis sous pression pour maintenir le système à flot, ils ont à présent besoin de connaître les scénarios envisagés pour anticiper les conditions de cette rentrée et pouvoir prendre des vacances ressourçantes et reposantes.


L’UNSA Education pose des éléments incontournables à prendre en compte.
Le cadre sanitaire doit être évolutif et adapté aux divers niveaux d’alerte épidémique. Des consignes claires et stables sont attendues pour permettre aux équipes d’adapter les conduites à tenir sans être sous pression permanente et en sécurisant tout le monde. L’objectif devant être de favoriser une reprise la plus normale possible dans des conditions adaptées.
Il est indispensable en lien avec les collectivités de travailler à l’amélioration des espaces sanitaires et des points d’eau disponibles. Le nettoyage doit être repensé, voire renforcé avec les moyens nécessaires. La question de l’équipement numérique est aussi posée.
L’accompagnement des enfants, des jeunes 

D’abord pour envisager sereinement l’organisation de la rentrée il est nécessaire qu’on sorte du volontariat des familles. Ensuite les équipes des écoles, des EPLE doivent avoir la confiance du ministère pour organiser en toute responsabilité et autonomie le retour dans le système scolaire. Elles sont les mieux à même de dresser des bilans et d’ajuster les enseignements aux situations hétérogènes. Le premier trimestre de l’année scolaire 2020-21, doit y être consacré sans contrainte de programmes à mener. Pour les classes à examens il faut adapter les programmes.


Nous demandons des moyens supplémentaires dans le second degré avec des marges à attribuer aux établissements pour renforcer l’accompagnement personnalisé et le travail en groupe. Il faut soutenir tous les dispositifs d’aides (Rased complets dans le 1er degré, relance du PDMQDC, heures supplémentaires pour financer accompagnement personnalisé et soutien scolaire). Retrouver des conditions d’études optimales passe également par un encadrement éducatif renforcé, et par l’accompagnement des Psy-EN, des personnels de santé et sociaux pour favoriser le bien-être des enfants et des jeunes et remédier aux difficultés sociales. Des recrutements sont nécessaires pour accroitre leur action et le déploiement sur l’ensemble du système scolaire.


Si le dispositif 2S2C devait perdurer en lien avec un protocole sanitaire qui restreint la capacité d’accueil,  sa mise en œuvre ne peut qu’être co-construite avec les équipes, dans le respect des missions éducatives de chaque professionnel.

L’accompagnement des équipes

La formation doit être priorisée en fonction des leçons à tirer de la crise sanitaire. Il faut renoncer à mobiliser les équipes sur le plan maths ou français alors même que les priorités de cette rentrée seront autres. 
Il faudra tirer les leçons de la période de confinement et de la continuité pédagogique. Il faudra anticiper et former pour une meilleure approche de l’enseignement à distance en cas de réitération et penser l’articulation d’un système hybride s’il est nécessaire.
Les opérateurs de formation que sont le CNED et Réseau Canopé ont chacun dans leurs approches complémentaires un rôle déterminant à jouer.


Enfin, la diversité des situations liées aux équipements numériques doit être diagnostiquée sur chaque territoire, les collectivités territoriales étant concernées au premier rang pour leurs financement, mais pas uniquement car rappelons que l’Etat employeur oublie nombre de ses professionnels qui investissent dans les outils numériques sur leurs deniers personnels. Il faut également penser pour cette rentrée tout l’accompagnement des personnels administratifs et techniques qui se sont régulièrement retrouvés eux aussi  à subir les décisions sans avoir toujours les moyens d’agir.

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L’année scolaire qui se termine restera inédite dans son déroulé, son interruption forcée, sa continuité à distance, sa reprise partielle. La rentrée qui la suit sera tout aussi singulière car elle doit tenir compte de toutes les difficultés qu’elle a révélées : discontinuités éducatives, fractures numériques, difficultés scolaires et sociales exacerbées, décrochages scolaires, sécurité sanitaire, …

L’ensemble des personnels du monde éducatif ont tous été mis sous pression pour maintenir le système à flot, ils ont à présent besoin de connaître les scénarios envisagés pour anticiper les conditions de cette rentrée et pouvoir prendre des vacances ressourçantes et reposantes.


L’UNSA Education pose des éléments incontournables à prendre en compte.
Le cadre sanitaire doit être évolutif et adapté aux divers niveaux d’alerte épidémique. Des consignes claires et stables sont attendues pour permettre aux équipes d’adapter les conduites à tenir sans être sous pression permanente et en sécurisant tout le monde. L’objectif devant être de favoriser une reprise la plus normale possible dans des conditions adaptées.
Il est indispensable en lien avec les collectivités de travailler à l’amélioration des espaces sanitaires et des points d’eau disponibles. Le nettoyage doit être repensé, voire renforcé avec les moyens nécessaires. La question de l’équipement numérique est aussi posée.
L’accompagnement des enfants, des jeunes 

D’abord pour envisager sereinement l’organisation de la rentrée il est nécessaire qu’on sorte du volontariat des familles. Ensuite les équipes des écoles, des EPLE doivent avoir la confiance du ministère pour organiser en toute responsabilité et autonomie le retour dans le système scolaire. Elles sont les mieux à même de dresser des bilans et d’ajuster les enseignements aux situations hétérogènes. Le premier trimestre de l’année scolaire 2020-21, doit y être consacré sans contrainte de programmes à mener. Pour les classes à examens il faut adapter les programmes.


Nous demandons des moyens supplémentaires dans le second degré avec des marges à attribuer aux établissements pour renforcer l’accompagnement personnalisé et le travail en groupe. Il faut soutenir tous les dispositifs d’aides (Rased complets dans le 1er degré, relance du PDMQDC, heures supplémentaires pour financer accompagnement personnalisé et soutien scolaire). Retrouver des conditions d’études optimales passe également par un encadrement éducatif renforcé, et par l’accompagnement des Psy-EN, des personnels de santé et sociaux pour favoriser le bien-être des enfants et des jeunes et remédier aux difficultés sociales. Des recrutements sont nécessaires pour accroitre leur action et le déploiement sur l’ensemble du système scolaire.


Si le dispositif 2S2C devait perdurer en lien avec un protocole sanitaire qui restreint la capacité d’accueil,  sa mise en œuvre ne peut qu’être co-construite avec les équipes, dans le respect des missions éducatives de chaque professionnel.

L’accompagnement des équipes

La formation doit être priorisée en fonction des leçons à tirer de la crise sanitaire. Il faut renoncer à mobiliser les équipes sur le plan maths ou français alors même que les priorités de cette rentrée seront autres. 
Il faudra tirer les leçons de la période de confinement et de la continuité pédagogique. Il faudra anticiper et former pour une meilleure approche de l’enseignement à distance en cas de réitération et penser l’articulation d’un système hybride s’il est nécessaire.
Les opérateurs de formation que sont le CNED et Réseau Canopé ont chacun dans leurs approches complémentaires un rôle déterminant à jouer.


Enfin, la diversité des situations liées aux équipements numériques doit être diagnostiquée sur chaque territoire, les collectivités territoriales étant concernées au premier rang pour leurs financement, mais pas uniquement car rappelons que l’Etat employeur oublie nombre de ses professionnels qui investissent dans les outils numériques sur leurs deniers personnels. Il faut également penser pour cette rentrée tout l’accompagnement des personnels administratifs et techniques qui se sont régulièrement retrouvés eux aussi  à subir les décisions sans avoir toujours les moyens d’agir.