Réformer le lycée après 2017 : chiche !

Dans un discours prononcé à Orléans le 1er septembre 2016, François Hollande a ouvert des perspectives sur ce qui pourrait être une de ses priorités éducatives d’après 2017 : une réforme du lycée.

Dans un discours prononcé à Orléans le 1er septembre 2016, François Hollande a ouvert des perspectives sur ce qui pourrait être une de ses priorités éducatives d’après 2017 : une réforme du lycée.

Il a notamment déclaré  » Le lycée doit être la prochaine étape des réformes » et « Il faut mieux assurer la transition entre lycée et supérieur (…) Dans 10 ans, 60% d’une classe d’âge sera dans l’enseignement supérieur. Nous aurons à faire en sorte de mieux assurer la transition entre le lycée et l’enseignement supérieur ».
Alors qu’en 2015-2016, le ministère a travaillé à un bilan des dernières réformes des lycées, avec les organisations syndicales représentant les personnels, les fédérations de parents et les syndicats lycéens, il semble invité à réfléchir à une reforme des lycées généraux, technologiques et professionnels qui aura pour objectif de pousser vers le supérieur davantage de bacheliers.

À l’UNSA Éducation, nous savons que les dernières réformes n’ont pas atteint tous leurs objectifs. Certes, la réforme du bac professionnel, dite du bac pro 3 ans, a permis d’augmenter le nombre de bacheliers. Il n’empêche que les séries de l’enseignement général et technologique sont restées très hiérarchisées et sociologiquement marquées. Leurs poids respectifs sont restés quasiment constants. Par ailleurs, nous savons que le devenir des lycéens généraux et technologiques est le même : quand un élève rentre en seconde générale et technologique, il démarre de fait un cycle d’étude d’au minimum, 6 ans. La distinction voie générale/voie technologique est donc de plus en plus abstraite. Pour terminer, nous savons aussi que, pour atteindre 60 % d’une classe d’âge au niveau licence (niveau II), il faut absolument que plus de bacheliers professionnels réussissent dans l’enseignement supérieur.

Pour l’UNSA Éducation, le lycée du futur doit être pensé comme une construction de parcours modulables dans une articulation bac-3/bac+3. Il faut donc repenser en profondeur l’organisation des voies de formations et en conséquence celle des baccalauréats. De même, il convient de travailler à une meilleure articulation avec les formations post-baccalauréat, en renforçant la complémentarité entre les différentes offres de formation (STS, DUT, CPGE, Licences,…), en favorisant les passerelles et les réorientations et en donnant les moyens indispensables à l’université d’accueillir correctement l’ensemble des jeunes qui souhaitent y poursuivre leurs études avec les meilleures chances de réussite.
Le chantier est immense. L’UNSA Éducation et ses syndicats concernés sont prêts à y participer.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Dans un discours prononcé à Orléans le 1er septembre 2016, François Hollande a ouvert des perspectives sur ce qui pourrait être une de ses priorités éducatives d’après 2017 : une réforme du lycée.

Il a notamment déclaré  » Le lycée doit être la prochaine étape des réformes » et « Il faut mieux assurer la transition entre lycée et supérieur (…) Dans 10 ans, 60% d’une classe d’âge sera dans l’enseignement supérieur. Nous aurons à faire en sorte de mieux assurer la transition entre le lycée et l’enseignement supérieur ».
Alors qu’en 2015-2016, le ministère a travaillé à un bilan des dernières réformes des lycées, avec les organisations syndicales représentant les personnels, les fédérations de parents et les syndicats lycéens, il semble invité à réfléchir à une reforme des lycées généraux, technologiques et professionnels qui aura pour objectif de pousser vers le supérieur davantage de bacheliers.

À l’UNSA Éducation, nous savons que les dernières réformes n’ont pas atteint tous leurs objectifs. Certes, la réforme du bac professionnel, dite du bac pro 3 ans, a permis d’augmenter le nombre de bacheliers. Il n’empêche que les séries de l’enseignement général et technologique sont restées très hiérarchisées et sociologiquement marquées. Leurs poids respectifs sont restés quasiment constants. Par ailleurs, nous savons que le devenir des lycéens généraux et technologiques est le même : quand un élève rentre en seconde générale et technologique, il démarre de fait un cycle d’étude d’au minimum, 6 ans. La distinction voie générale/voie technologique est donc de plus en plus abstraite. Pour terminer, nous savons aussi que, pour atteindre 60 % d’une classe d’âge au niveau licence (niveau II), il faut absolument que plus de bacheliers professionnels réussissent dans l’enseignement supérieur.

Pour l’UNSA Éducation, le lycée du futur doit être pensé comme une construction de parcours modulables dans une articulation bac-3/bac+3. Il faut donc repenser en profondeur l’organisation des voies de formations et en conséquence celle des baccalauréats. De même, il convient de travailler à une meilleure articulation avec les formations post-baccalauréat, en renforçant la complémentarité entre les différentes offres de formation (STS, DUT, CPGE, Licences,…), en favorisant les passerelles et les réorientations et en donnant les moyens indispensables à l’université d’accueillir correctement l’ensemble des jeunes qui souhaitent y poursuivre leurs études avec les meilleures chances de réussite.
Le chantier est immense. L’UNSA Éducation et ses syndicats concernés sont prêts à y participer.