Réforme de l’enseignement professionnel: nos exigences!

Dans le cadre de la concertation sur l’enseignement professionnel, l’UNSA Éducation a été reçue par le Ministre Jean-Michel Blanquer. Après la loi ORE (Orientation et Réussite des étudiants), la réforme du baccalauréat et du lycée général, la Fédération appelle à ne pas rater l’occasion d’enfin valoriser la voie professionnelle publique.
 

Toute transformation devra se faire avec les personnels dans le respect, la reconnaissance et la valorisation de leurs missions, notamment à travers une offre de formation de qualité qui réponde à leurs attentes. Une condition d’autant plus indispensable que la voie professionnelle concentre de nombreuses difficultés.

Les exigences de l’UNSA Education lycées professionnels publics de demain

1. L’UNSA Éducation refuse l’opposition entre apprentissage et statut scolaire

Aussi, elle considère que le parti pris de valoriser le seul apprentissage n’est pas acceptable. La Fédération soutient l’idée d’une cohabitation équilibrée entre ces deux modalités de formation et revendique, par conséquent, l’évolution des cartes de formations dans le respect de cette complémentarité.
Elle s’oppose donc à une politique de fermeture de formations sous statut scolaire ayant pour objectif d’imposer des formations en apprentissage en remplacement.
En outre, elle revendique que le développement de la mixité des parcours et des publics se fasse en accord et avec l’indispensable accompagnement des équipes pédagogiques. Cette évolution devra aller de pair avec des engagements forts du Ministre sur l’amélioration des modalités de rémunération en cas de service partagé et des conditions de travail des personnels.

2. L’UNSA demande des moyens pour une la réussite de chacune et chacun des jeunes

C’est-à-dire, réussir en tant qu’élève par une formation adaptée à ses compétences initiales et à ses choix d’orientation qui peuvent évoluer. Réussir dans le cadre des périodes en milieu professionnel qui soient progressives afin de s’insérer professionnellement et socialement. Ainsi que réussir pour et par un parcours professionnel évolutif tout au long de la vie.


Enjeu clé de la réforme, l’UNSA salue la proposition de plan national d’orientation. Cette priorité doit s’articuler autour de trois axes:

Celui d’en finir avec l’orientation subie en permettant aux élèves de collège de découvrir davantage cette voie. Ainsi, l’UNSA soutient les propositionsde plateforme numérique pour une meilleure lisibilité de l’offre, d’oral de restitution du stage, et de rapprochement entre les collèges et les lycées professionnels.

Celui de donner aux équipes éducatives les moyens de faire de l’orientation une démarche active et accompagnée. Par conséquent, si les régions ont une compétence accrue, il est indispensable de garder à l’échelle de l’établissement des ressources matérielles et humaines à disposition des élèves et leur famille qui sont souvent le plus éloignées des stratégies scolaires et les moins amenées à la mobilité.

Celui de parcours plus individualisé et progressif dans le cadre de la double finalité du bac professionnel qui a été réaffirmée. Si la refonte de la classe de 2nd, des programmes sont à préciser, elles sont des pistes intéressantes tout comme les modules d’accompagnement qui pour l’UNSA devront permettre de se centrer sur le projet personnel de l’élève et non pas de les répartir précocement, ce qui ne ferait que reconstituer deux catégories d’élèves et irait à l’encontre de l’idée de valorisation.

Ces évolutions pédagogiques nécessiteront des moyens pour qu’elles soient efficaces notamment afin de permettre des groupes à effectifs réduits dans les enseignements généraux.

3. L’UNSA favorable au rapprochement avec le monde économique pour un enseignement de qualité.

Les campus des métiers mais surtout la mise en réseaux d’établissements et d’entreprises peuvent être des pistes intéressantes pour le développement de filières de qualité et de prospective.

Pour autant la Fédération demande à ce que soit rapidement précisé le nouveau financement de l’apprentissage. La perte des moyens hors quota est contradictoire avec l’ambition affichée de développement de la voie professionnelle. Les établissements devront avoir les moyens de prolonger les partenariats existants dans l’enseignement supérieur avec le monde de l’entreprise.

Au-delà, il convient de faire entrer l’entreprise dans son rôle de structure apprenante. L’UNSA accueille donc positivement les propositions de donner un statut, une formation et une reconnaissance aux tuteurs en entreprise afin qu’ils fassent partie intégrante de l’équipe de formateur qui accompagne les jeunes.

En outre, l’UNSA Education a alerté le Ministre sur la situation de l’enseignement agricole. Au-delà de cette réforme de l’enseignement professionnel, s’ajoute un certain nombre de chantiers parlementaires, et l’enseignement agricole public risque de se trouver dans la tourmente. À la différence de l’Education nationale chaque établissement sera touché par l’ensemble des réformes : réforme du bac, réforme de l’organisation de l’apprentissage, réforme de la formation professionnelle et celle de l’enseignement professionnel.
Une question se pose : L’enseignement agricole public à la croisée des chemins ou tout simplement oublié dans tous les rapports et par les parlementaires ?

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Toute transformation devra se faire avec les personnels dans le respect, la reconnaissance et la valorisation de leurs missions, notamment à travers une offre de formation de qualité qui réponde à leurs attentes. Une condition d’autant plus indispensable que la voie professionnelle concentre de nombreuses difficultés.

Les exigences de l’UNSA Education lycées professionnels publics de demain

1. L’UNSA Éducation refuse l’opposition entre apprentissage et statut scolaire

Aussi, elle considère que le parti pris de valoriser le seul apprentissage n’est pas acceptable. La Fédération soutient l’idée d’une cohabitation équilibrée entre ces deux modalités de formation et revendique, par conséquent, l’évolution des cartes de formations dans le respect de cette complémentarité.
Elle s’oppose donc à une politique de fermeture de formations sous statut scolaire ayant pour objectif d’imposer des formations en apprentissage en remplacement.
En outre, elle revendique que le développement de la mixité des parcours et des publics se fasse en accord et avec l’indispensable accompagnement des équipes pédagogiques. Cette évolution devra aller de pair avec des engagements forts du Ministre sur l’amélioration des modalités de rémunération en cas de service partagé et des conditions de travail des personnels.

2. L’UNSA demande des moyens pour une la réussite de chacune et chacun des jeunes

C’est-à-dire, réussir en tant qu’élève par une formation adaptée à ses compétences initiales et à ses choix d’orientation qui peuvent évoluer. Réussir dans le cadre des périodes en milieu professionnel qui soient progressives afin de s’insérer professionnellement et socialement. Ainsi que réussir pour et par un parcours professionnel évolutif tout au long de la vie.


Enjeu clé de la réforme, l’UNSA salue la proposition de plan national d’orientation. Cette priorité doit s’articuler autour de trois axes:

Celui d’en finir avec l’orientation subie en permettant aux élèves de collège de découvrir davantage cette voie. Ainsi, l’UNSA soutient les propositionsde plateforme numérique pour une meilleure lisibilité de l’offre, d’oral de restitution du stage, et de rapprochement entre les collèges et les lycées professionnels.

Celui de donner aux équipes éducatives les moyens de faire de l’orientation une démarche active et accompagnée. Par conséquent, si les régions ont une compétence accrue, il est indispensable de garder à l’échelle de l’établissement des ressources matérielles et humaines à disposition des élèves et leur famille qui sont souvent le plus éloignées des stratégies scolaires et les moins amenées à la mobilité.

Celui de parcours plus individualisé et progressif dans le cadre de la double finalité du bac professionnel qui a été réaffirmée. Si la refonte de la classe de 2nd, des programmes sont à préciser, elles sont des pistes intéressantes tout comme les modules d’accompagnement qui pour l’UNSA devront permettre de se centrer sur le projet personnel de l’élève et non pas de les répartir précocement, ce qui ne ferait que reconstituer deux catégories d’élèves et irait à l’encontre de l’idée de valorisation.

Ces évolutions pédagogiques nécessiteront des moyens pour qu’elles soient efficaces notamment afin de permettre des groupes à effectifs réduits dans les enseignements généraux.

3. L’UNSA favorable au rapprochement avec le monde économique pour un enseignement de qualité.

Les campus des métiers mais surtout la mise en réseaux d’établissements et d’entreprises peuvent être des pistes intéressantes pour le développement de filières de qualité et de prospective.

Pour autant la Fédération demande à ce que soit rapidement précisé le nouveau financement de l’apprentissage. La perte des moyens hors quota est contradictoire avec l’ambition affichée de développement de la voie professionnelle. Les établissements devront avoir les moyens de prolonger les partenariats existants dans l’enseignement supérieur avec le monde de l’entreprise.

Au-delà, il convient de faire entrer l’entreprise dans son rôle de structure apprenante. L’UNSA accueille donc positivement les propositions de donner un statut, une formation et une reconnaissance aux tuteurs en entreprise afin qu’ils fassent partie intégrante de l’équipe de formateur qui accompagne les jeunes.

En outre, l’UNSA Education a alerté le Ministre sur la situation de l’enseignement agricole. Au-delà de cette réforme de l’enseignement professionnel, s’ajoute un certain nombre de chantiers parlementaires, et l’enseignement agricole public risque de se trouver dans la tourmente. À la différence de l’Education nationale chaque établissement sera touché par l’ensemble des réformes : réforme du bac, réforme de l’organisation de l’apprentissage, réforme de la formation professionnelle et celle de l’enseignement professionnel.
Une question se pose : L’enseignement agricole public à la croisée des chemins ou tout simplement oublié dans tous les rapports et par les parlementaires ?