Réforme au MEAE : Une Course contre la montre ?

Nous étions représentés au Comité technique du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères qui s'est tenu le 24 et 25 Mai 2018. L'occasion pour notre fédération d'entendre le ministre revenir sur les réformes en cours près de deux mois après le discours du Président de la République à l'Académie française.

Nous étions représentés au Comité technique du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui s’est tenu le 24 et 25 Mai 2018. L’occasion pour notre fédération d’entendre le ministre revenir sur les réformes en cours près de deux mois après le discours du Président de la République à l’Académie française.

Rappelons que le discours présidentiel a  fixé la barre de la réforme très haut puisque, pour le réseau des lycées français, il s’agit de fixer le doublement des effectifs comme cap de réforme et que, pour le réseau culturel, il s’agit de mieux positionner l’institut français comme opérateur agissant auprès des professeurs de français.

Notre déclaration liminaire, que vous trouverez ci dessous, insiste sur le rôle de l’opérateur public AEFE et sur les moyens publics nécessaire à la réussite de ces réformes.

Le ministre, en réponse aux différents syndicats qui se sont exprimés en ouverture de ce CT, a indiqué que la réforme de l’AEFE aurait lieu cet automne, l’opérateur dans sa forme actuelle ne pouvant totalement répondre au défi du doublement des effectifs. L’existence de l’opérateur public ne nous semble pas formellement posée même si nous sentons que pour demain c’est une relance de la politique de labellisation et des homologations qui sera opérée comme axe prioritaire. Le ministre a indiqué qu’à ce stade aucune décision sur action publique 2022 n’était prise pour le MEAE et que, sur le dossier des indemnités de résidence, les discussions étaient encore en cours avec Bercy.

Nous avons eu le sentiment d’un ministre pris dans une course contre la montre, l’agenda de réforme posé par l’Elysée étant très court compte tenu des objectifs visés. Nous jouerons notre partition pour poser quelques jalons à une réforme réussie, tant pour les réseau culturels et éducatifs que pour les personnels.

Déclaration liminaire UNSA Education avec l’ASAM UNSA au CT du MEAE :

« Le réseau culturel extérieur fonctionne depuis maintenant 3 ans dans une situation post expérimentation, alliances et Instituts doivent plus que jamais travailler en bonne intelligence. L’affaire est entendue en théorie mais parfois plus compliquée sur le terrain. L’institut français, qui fêtera cette année son premier septennat de fonctionnement en tant qu’opérateur unique de l’action culturelle extérieure de l’Etat, a été placé au centre d’une mission de première importance par le Président de la République dans son discours à l’Académie française pour la journée de la francophonie : il est chargé, je cite, « du déploiement massif du réseau social des professeurs de français ».  Le réseau AEFE a lui-même aussi désormais un objectif éminent : doubler ses effectifs d’élèves d’ici 2025, en plus d’apporter son soutien au développement d’établissements « partenaires » et à la création de pôles régionaux de formation. Pour un avenir serein du réseau des établissements français à l’étranger et de ses personnels, nous souhaitons nous appuyer sur un vivier de détachés à hauteur de l’ambition prônée par le Président, en validant donc de façon pérenne les renouvellements de détachement des personnels installés et en permettant aux nouveaux intéressés d’obtenir plus facilement des premiers détachements. Nous soutiendrons, comme nous l’avons toujours fait jusqu’à présent, l’opérateur public qu’est l’AEFE.
A travers ces discours politiques récents, nous voyons là apparaitre le grand paradoxe que vivent les réseaux culturels et éducatifs du MEAE depuis une dizaine d’année : Etre toujours placés au centre des priorités politiques et être forcés d’assurer le fonctionnement courant avec des moyens publics toujours en baisse. Faire toujours plus avec toujours moins en somme. C’est pour cela que l’action syndicale est tellement nécessaire, en direction de tous les personnels et en particulier des plus précaires que sont les agents de recrutement local. Nous pouvons affirmer que le compte n’y est toujours pas pour ces réseaux et à l’UNSA nous continuerons à défendre tous les personnels pour construire ensemble le réseau culturel et éducatif de demain. »

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Nous étions représentés au Comité technique du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui s’est tenu le 24 et 25 Mai 2018. L’occasion pour notre fédération d’entendre le ministre revenir sur les réformes en cours près de deux mois après le discours du Président de la République à l’Académie française.

Rappelons que le discours présidentiel a  fixé la barre de la réforme très haut puisque, pour le réseau des lycées français, il s’agit de fixer le doublement des effectifs comme cap de réforme et que, pour le réseau culturel, il s’agit de mieux positionner l’institut français comme opérateur agissant auprès des professeurs de français.

Notre déclaration liminaire, que vous trouverez ci dessous, insiste sur le rôle de l’opérateur public AEFE et sur les moyens publics nécessaire à la réussite de ces réformes.

Le ministre, en réponse aux différents syndicats qui se sont exprimés en ouverture de ce CT, a indiqué que la réforme de l’AEFE aurait lieu cet automne, l’opérateur dans sa forme actuelle ne pouvant totalement répondre au défi du doublement des effectifs. L’existence de l’opérateur public ne nous semble pas formellement posée même si nous sentons que pour demain c’est une relance de la politique de labellisation et des homologations qui sera opérée comme axe prioritaire. Le ministre a indiqué qu’à ce stade aucune décision sur action publique 2022 n’était prise pour le MEAE et que, sur le dossier des indemnités de résidence, les discussions étaient encore en cours avec Bercy.

Nous avons eu le sentiment d’un ministre pris dans une course contre la montre, l’agenda de réforme posé par l’Elysée étant très court compte tenu des objectifs visés. Nous jouerons notre partition pour poser quelques jalons à une réforme réussie, tant pour les réseau culturels et éducatifs que pour les personnels.

Déclaration liminaire UNSA Education avec l’ASAM UNSA au CT du MEAE :

« Le réseau culturel extérieur fonctionne depuis maintenant 3 ans dans une situation post expérimentation, alliances et Instituts doivent plus que jamais travailler en bonne intelligence. L’affaire est entendue en théorie mais parfois plus compliquée sur le terrain. L’institut français, qui fêtera cette année son premier septennat de fonctionnement en tant qu’opérateur unique de l’action culturelle extérieure de l’Etat, a été placé au centre d’une mission de première importance par le Président de la République dans son discours à l’Académie française pour la journée de la francophonie : il est chargé, je cite, « du déploiement massif du réseau social des professeurs de français ».  Le réseau AEFE a lui-même aussi désormais un objectif éminent : doubler ses effectifs d’élèves d’ici 2025, en plus d’apporter son soutien au développement d’établissements « partenaires » et à la création de pôles régionaux de formation. Pour un avenir serein du réseau des établissements français à l’étranger et de ses personnels, nous souhaitons nous appuyer sur un vivier de détachés à hauteur de l’ambition prônée par le Président, en validant donc de façon pérenne les renouvellements de détachement des personnels installés et en permettant aux nouveaux intéressés d’obtenir plus facilement des premiers détachements. Nous soutiendrons, comme nous l’avons toujours fait jusqu’à présent, l’opérateur public qu’est l’AEFE.
A travers ces discours politiques récents, nous voyons là apparaitre le grand paradoxe que vivent les réseaux culturels et éducatifs du MEAE depuis une dizaine d’année : Etre toujours placés au centre des priorités politiques et être forcés d’assurer le fonctionnement courant avec des moyens publics toujours en baisse. Faire toujours plus avec toujours moins en somme. C’est pour cela que l’action syndicale est tellement nécessaire, en direction de tous les personnels et en particulier des plus précaires que sont les agents de recrutement local. Nous pouvons affirmer que le compte n’y est toujours pas pour ces réseaux et à l’UNSA nous continuerons à défendre tous les personnels pour construire ensemble le réseau culturel et éducatif de demain. »