Refonder l’éducation au Cameroun : un forum national en vue

Yaoundé ce mercredi 28 mars 2018, au 10e étage de la tour du Ministère de l’enseignement supérieur s’est tenue la réunion du Secrétariat technique du comité ad hoc interministériel chargé de trouver des solutions aux revendications des enseignants camerounais. Sur la table du comité pour validation les documents de collecte des données, en vue de préparer un forum national de l’éducation.
Il faut rappeler qu’en 2012 les syndicats d’enseignants camerounais de l’éducation de base et du secondaire avaient lancé un mouvement de grève à la suite du silence du Gouvernement à un préavis sur lequel figurait en bonne place la demande d’organisation d’un forum national de l’éducation. La précédente rencontre de cette nature, les états généraux de l’éducation, ayant été organisée en 1995 soit 17 ans auparavant, les syndicats estimaient compte tenu de la vitesse d’évolution du monde qu’il était temps de refonder l’éducation au Cameroun pour augmenter les chances d’affronter avec succès les nombreux défis des décennies à venir.
Afin de calmer les syndicats, le premier ministre Yang Philémon avait alors confié sans texte la préparation de ce forum au ministre de l’enseignement supérieur. Ce n’est que 4 années plus tard, alors que venait d’éclater en novembre 2016 la crise dite anglophone que M. FAME DONGO, ministre de l’enseignement supérieur se mit effectivement à préparer le forum tant demandé.
Autour de la table du MINESUP en plus des représentants des syndicats, on trouve ses collègues des Enseignements secondaires, de l’Education de base, des Sports et de l’éducation physique, de l’emploi et de la formation professionnelle, de la Fonction publique, ainsi que des représentants des services du premier ministre. L’absence du ministère des finances explique-t-elle les difficultés financières qui continuent à freiner l’avancée des travaux ? En tous les cas, les travaux préliminaires dans lesquels les syndicats se sont fortement impliqués sont aujourd’hui achevés. La rencontre du 28 mars avait pour objectif de valider la version finale des documents de collecte de données, ce qui s’est au bout d’âpres discussions.
Les prochaines étapes, dont la mise en œuvre dépend de l’accord au plus haut niveau de l’Etat, premier ministre ou président de la république, consisteront à déployer des équipes sur le terrain pour expliquer la méthodologie de collecte des données et lancer lesdites opérations. Trois étapes sont prévues pour cela : l’arrondissement, le département et la région. Seuls les données consolidées à cette dernière étape reviendront à Yaoundé, probablement vers le mois de novembre 2018 si le chronogramme est maintenu, pour l’organisation de la phase nationale de centralisation, de discussion et d’adoption des nouvelles orientations qui seraient destinées à guider l’éducation au Cameroun pour les décennies à venir.
Le pari de faire organiser un forum national de l’éducation au Cameroun, fait par les syndicats d’enseignants en 2012, sera-t-il gagné en définitive ? Il est malgré tout encore un peu tôt pour l’affirmer.
Roger Kaffo Fokou, SNAES Cameroun.

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Yaoundé ce mercredi 28 mars 2018, au 10e étage de la tour du Ministère de l’enseignement supérieur s’est tenue la réunion du Secrétariat technique du comité ad hoc interministériel chargé de trouver des solutions aux revendications des enseignants camerounais. Sur la table du comité pour validation les documents de collecte des données, en vue de préparer un forum national de l’éducation.
Il faut rappeler qu’en 2012 les syndicats d’enseignants camerounais de l’éducation de base et du secondaire avaient lancé un mouvement de grève à la suite du silence du Gouvernement à un préavis sur lequel figurait en bonne place la demande d’organisation d’un forum national de l’éducation. La précédente rencontre de cette nature, les états généraux de l’éducation, ayant été organisée en 1995 soit 17 ans auparavant, les syndicats estimaient compte tenu de la vitesse d’évolution du monde qu’il était temps de refonder l’éducation au Cameroun pour augmenter les chances d’affronter avec succès les nombreux défis des décennies à venir.
Afin de calmer les syndicats, le premier ministre Yang Philémon avait alors confié sans texte la préparation de ce forum au ministre de l’enseignement supérieur. Ce n’est que 4 années plus tard, alors que venait d’éclater en novembre 2016 la crise dite anglophone que M. FAME DONGO, ministre de l’enseignement supérieur se mit effectivement à préparer le forum tant demandé.
Autour de la table du MINESUP en plus des représentants des syndicats, on trouve ses collègues des Enseignements secondaires, de l’Education de base, des Sports et de l’éducation physique, de l’emploi et de la formation professionnelle, de la Fonction publique, ainsi que des représentants des services du premier ministre. L’absence du ministère des finances explique-t-elle les difficultés financières qui continuent à freiner l’avancée des travaux ? En tous les cas, les travaux préliminaires dans lesquels les syndicats se sont fortement impliqués sont aujourd’hui achevés. La rencontre du 28 mars avait pour objectif de valider la version finale des documents de collecte de données, ce qui s’est au bout d’âpres discussions.
Les prochaines étapes, dont la mise en œuvre dépend de l’accord au plus haut niveau de l’Etat, premier ministre ou président de la république, consisteront à déployer des équipes sur le terrain pour expliquer la méthodologie de collecte des données et lancer lesdites opérations. Trois étapes sont prévues pour cela : l’arrondissement, le département et la région. Seuls les données consolidées à cette dernière étape reviendront à Yaoundé, probablement vers le mois de novembre 2018 si le chronogramme est maintenu, pour l’organisation de la phase nationale de centralisation, de discussion et d’adoption des nouvelles orientations qui seraient destinées à guider l’éducation au Cameroun pour les décennies à venir.
Le pari de faire organiser un forum national de l’éducation au Cameroun, fait par les syndicats d’enseignants en 2012, sera-t-il gagné en définitive ? Il est malgré tout encore un peu tôt pour l’affirmer.
Roger Kaffo Fokou, SNAES Cameroun.