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QVCT : un enjeu majeur du dialogue social

La qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est un point essentiel, un sujet transversal pour tous les métiers. Un projet d’accord cadre dans la fonction publique, prévu à l’agenda social, ouvre l’idée d’une négociation sur le sujet. Maintenir un service public de qualité et répondre à des enjeux de sens et d’engagement auprès des personnels nécessitent de nouvelles modalités de dialogue professionnel et social.

Parler travail plutôt qu’emploi

Le travail n’est pas juste une relation de subordination entre employeur et agent·e, ni la  simple exécution d’un contrat : c’est un lien social qui s’exprime dans nos quotidiens professionnels. C’est une activité à destination d’autrui.

Pour lui redonner toute sa place et tout son sens, l’articulation du respect des droits sociaux avec la dimension expressive de soi dans l’activité et l’exercice de la citoyenneté est fondamentale. Le lien entre travail et emploi reste à construire. En effet, le travail est bien plus que ce qu’on nous demande de réaliser. Il est un enjeu pour nos organisations, au sein desquelles une communication souple entre les personnes peut renforcer le plaisir au travail et l’épanouissement de chacun.

Redéfinir avec clarté ce qu’est le sens au travail, recentrer le management sur des méthodes qui prennent en compte la polyvalence des rôles, la refonte des espaces de travail et ses modalités d’exercice en sont des éléments indispensables.

Ensemble, œuvrons pour un quotidien professionnel fait de soutien, d’écoute et de partage de connaissances.

Maintenir un service public de qualité

Dans un contexte d’une fonction publique en tension lié à la réduction des dépenses publiques, à la faiblesse de l’attractivité de nos métiers, apparaît la nécessité d’avoir un cadre pour expérimenter des nouvelles modalités de fonctionnement : management participatif, conduite de projet, développement des compétences des agents, soutien matériel, organisationnel, psychologique. Ce cadre doit permettre de renforcer le dialogue social et professionnel en y associant tous et toutes les agent·es, améliorant ainsi, par effet ricochet, le service aux usagers.

Aujourd’hui, le traitement des RPS (Risques Psycho Sociaux) est soumis à une obligation réglementaire mais pas la QVT. Le nouvel acronyme QVCT présente, au-delà des mots, un enjeu fort : aller au-delà d’actions superficielles liées au simple bien être pour traiter les problèmes de fond. Il s’agit de construire de nouveaux processus sociaux, de permettre aux agent·es de trouver un moyen de s’épanouir au travail, qui soit porteur de sens et qui aille plus loin que le sentiment  d’utilité de nos missions, par ailleurs largement partagé. La QVCT s’intéresse aux conditions et aux contenus, et non aux avantages décorrélés du travail : maintien durable dans l’emploi, meilleure prise en compte des trajectoires professionnelles, formation continue, fluidité des horaires et des conditions d’exercice en télétravail (droit à la déconnexion, réaffirmation forte du principe de « poste de travail »).

Pour l’UNSA Éducation, la QVCT doit prendre pleinement sa place dans la réglementation. L’UNSA Éducation porte des éléments transversaux qui concernent tous les métiers : il faut placer la question de l’attractivité au centre des préoccupations, comme vecteur d’un dialogue social à conforter et à renouveler. C’est essentiel pour attirer, pour conserver les personnels qui sont déjà présents, en traitant cet aspect sur le plan indemnitaire certes, mais aussi en lien avec la question du sens donné à notre travail et à nos missions.

Nous attendrons aussi de ce projet d’accord qu’il intègre des éléments pragmatiques sur des questions liées aux outils des personnels, aux mobilités, au remboursement des frais parfois partiels et effectués dans des délais déraisonnables.

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