Quoi de neuf à l’issue du 42ème Bureau Exécutif de l’IE ?

Ce Bureau Exécutif du 3 au 5 décembre dernier s’est prononcé, entre autre, pour une montée en force de la campagne mondiale « Uni(e)s pour l’éducation…

…et pour la défense d’une éducation publique de qualité au sein des 5 continents car, à l’heure de la présentation du « PISA nouveau », c’est le bilan de la période 2009-2012 avec son lot de politiques d’austérités et de coupes dans les budgets de l’éducation qui nous est présenté. Si le résultat fait apparaître l’étonnante stabilité des pays d’Asie, en tête du classement, pour un très grand nombre de pays, c’est la montée des inégalités qui nous inquiète.

Par ailleurs, à propos de cette percée de la Chine et de la Corée, les membres du bureau exécutif ont interrogé Michael Davidson -représentant de l’OCDE- sur le fait de savoir si leurs performances ne se font pas au détriment du bon développement de ces jeunes. Le bon développement de la personnalité étant une composante à part entière de l’éducation de qualité.

En effet, la plupart de ces élèves comptabilisent jusqu’à 11 h d’étude par jour pour parvenir à ces résultats. En d’autres termes, ne leur vole-t-on pas leur enfance et leur jeunesse ? Quid de la construction de leur personnalité à ce jeu de la performance scolaire ?

à ce propos, et pour faire la liaison avec le § suivant, lire « La Chine Triche »

Dans le même temps, alors que les politiques d’austérités n’ont pas dit leur dernier mot, les tendances en matière de financement de l’éducation sont, quant à elles, toujours aussi inquiétantes

En effet, les sirènes de la « privatisation des systèmes d’éducation » n’ont pas fini de siffler aux oreilles des chefs d’Etat ou de gouvernement, notamment dans les pays d’Europe et particulièrement dans les PECO qu’ils soient ou non membre de l’Union.

Un aspect à suivre de très près car l’on note en parallèle, un glissement sémantique qui n’est pas des moindres. Le terme éducation semble laisser place au terme apprentissage qui est l’apanage des entreprises. Cet effacement progressif du terme éducation associé à celui non moins nouveau d’investissement dans l’éducation, nous met en alerte.

Enfin, à propos du dossier sur la Task force mise en place pour conseiller l’IE sur le dossier des « Personnels Non Enseignants », Laurent Escure, au nom de l’UNSA Éducation et de ses 22 syndicats, saisi l’occasion pour souligner que le terme personnel « non enseignant » déprécie le rôle de ces personnels à deux titres.

L’utilisation d’une négation (non enseignant) dévalorise leur mission et cela ne rend pas justice au rôle souvent prépondérant que ces professionnels jouent dans l’éducation, aux côtés des enseignants, et ce, quel que soit le cycle d’éducation.

Ainsi, le terme « Professionnel du secteur de l’éducation » ou « Personnel de Soutien à l’Éducation » serait plus adéquat pour qualifier leur mission et leur place dans le processus éducatif.

Car c’est avec l’ensemble des personnels de l’éducation, enseignants et professionnels du secteur de l’Éducation, que se construit l’éducation de l’élève et de l’étudiant !

Aussi, se soucier de leur statut –de plus en plus souvent précaire-, de leurs conditions de formation, de travail et de leur carrière est un vrai chantier à saisir et à faire vivre pour l’Internationale de l’Éducation qui a d’ailleurs déclaré de l’intérêt pour ces professions dès son 6ème congrès au Cap en 2011.
 

Pour en savoir plus sur la 42ème réunion du BE de l’IE lire ici

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Ce Bureau Exécutif du 3 au 5 décembre dernier s’est prononcé, entre autre, pour une montée en force de la campagne mondiale « Uni(e)s pour l’éducation…

…et pour la défense d’une éducation publique de qualité au sein des 5 continents car, à l’heure de la présentation du « PISA nouveau », c’est le bilan de la période 2009-2012 avec son lot de politiques d’austérités et de coupes dans les budgets de l’éducation qui nous est présenté. Si le résultat fait apparaître l’étonnante stabilité des pays d’Asie, en tête du classement, pour un très grand nombre de pays, c’est la montée des inégalités qui nous inquiète.

Par ailleurs, à propos de cette percée de la Chine et de la Corée, les membres du bureau exécutif ont interrogé Michael Davidson -représentant de l’OCDE- sur le fait de savoir si leurs performances ne se font pas au détriment du bon développement de ces jeunes. Le bon développement de la personnalité étant une composante à part entière de l’éducation de qualité.

En effet, la plupart de ces élèves comptabilisent jusqu’à 11 h d’étude par jour pour parvenir à ces résultats. En d’autres termes, ne leur vole-t-on pas leur enfance et leur jeunesse ? Quid de la construction de leur personnalité à ce jeu de la performance scolaire ?

à ce propos, et pour faire la liaison avec le § suivant, lire « La Chine Triche »

Dans le même temps, alors que les politiques d’austérités n’ont pas dit leur dernier mot, les tendances en matière de financement de l’éducation sont, quant à elles, toujours aussi inquiétantes

En effet, les sirènes de la « privatisation des systèmes d’éducation » n’ont pas fini de siffler aux oreilles des chefs d’Etat ou de gouvernement, notamment dans les pays d’Europe et particulièrement dans les PECO qu’ils soient ou non membre de l’Union.

Un aspect à suivre de très près car l’on note en parallèle, un glissement sémantique qui n’est pas des moindres. Le terme éducation semble laisser place au terme apprentissage qui est l’apanage des entreprises. Cet effacement progressif du terme éducation associé à celui non moins nouveau d’investissement dans l’éducation, nous met en alerte.

Enfin, à propos du dossier sur la Task force mise en place pour conseiller l’IE sur le dossier des « Personnels Non Enseignants », Laurent Escure, au nom de l’UNSA Éducation et de ses 22 syndicats, saisi l’occasion pour souligner que le terme personnel « non enseignant » déprécie le rôle de ces personnels à deux titres.

L’utilisation d’une négation (non enseignant) dévalorise leur mission et cela ne rend pas justice au rôle souvent prépondérant que ces professionnels jouent dans l’éducation, aux côtés des enseignants, et ce, quel que soit le cycle d’éducation.

Ainsi, le terme « Professionnel du secteur de l’éducation » ou « Personnel de Soutien à l’Éducation » serait plus adéquat pour qualifier leur mission et leur place dans le processus éducatif.

Car c’est avec l’ensemble des personnels de l’éducation, enseignants et professionnels du secteur de l’Éducation, que se construit l’éducation de l’élève et de l’étudiant !

Aussi, se soucier de leur statut –de plus en plus souvent précaire-, de leurs conditions de formation, de travail et de leur carrière est un vrai chantier à saisir et à faire vivre pour l’Internationale de l’Éducation qui a d’ailleurs déclaré de l’intérêt pour ces professions dès son 6ème congrès au Cap en 2011.
 

Pour en savoir plus sur la 42ème réunion du BE de l’IE lire ici