Quand les ministres valsent

Il y a ceux qui entrent au gouvernement, ceux qui y restent en changeant ou non de portefeuille et ceux qui en partent. Souvent pointé comme une « spécificité » de la démocratie française –même si le changement de ministres est partie intégrante de tous les systèmes de gouvernement- le remaniement gouvernemental est toujours un exercice d’équilibre difficile, une valse-hésitation plus ou moins longue et risquée.

Il y a ceux qui entrent au gouvernement, ceux qui y restent en changeant ou non de portefeuille et ceux qui en partent. Souvent pointé comme une « spécificité » de la démocratie française –même si le changement de ministres est partie intégrante de tous les systèmes de gouvernement- le remaniement gouvernemental est toujours un exercice d’équilibre difficile, une valse-hésitation plus ou moins longue et risquée. Parfois, elle s’avère salutaire. D’autre fois, elle n’est qu’une opération cosmétique. Mais dans tous les cas, elle entraine une période de déstabilisation, retarde les chantiers en cours, demande aux équipes de faire à nouveau connaissance et d’apprendre à travailler ensemble. Alors que c’est dans la stabilité et la continuité que peuvent se construire, une fois enclenchés, les véritables changements.


Il ne revient pas aux syndicalistes de choisir les ministres, ni de les juger à priori. Ce qui compte avant tout pour nous est la feuille de route que leur confient le Président de la République et le Premier ministre. C’est elle qui indique le sens des actions qui seront menées, des priorités qui seront faites, des chantiers qui seront conduits. La déclaration de politique générale que fera Manuel Valls dans les jours à venir sera, dans ces conditions, d’une importance particulièrement grande.

Force est tout de même de constater que les personnalités des uns et des autres et même –osons le dire leurs compétences ne se valent pas. L’épreuve du front gouvernemental révèle ceux qui sont capables de mener à bien (et parfois même à très bien) la mission qui leur est confiée. D’autres se contentent de faire un minimum (qui n’a rien de syndical). Certains enfin –et hélas s’avèrent ne pas être à la hauteur des espérances placées en eux.

Durant les 22 mois des gouvernements Ayrault, l’UNSA Éducation et ses syndicats ont été force de propositions, de soutien ou de contestation des actions menées. Après la valse des ministres, viendra le temps des bilans. Il nous reviendra de dire ce qui doit être retenu des mandats de Vincent Peillon à l’Éducation nationale et de George Pau-Langevin à la réussite éducative, de Geneviève Fioraso à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, de Valérie Fourneyron à l’Éducation populaire, la jeunesse, le sport, d’Aurélie Filippetti à la Culture.

Mais l’essentiel réside moins dans l’évaluation de ce qui a été fait ou pas par l’équipe précédente, que dans ce que mènera l’équipe nouvelle.

Les domaines éducatifs dans lesquelles œuvrent les personnels que nous représentons sont sensibles. Ils nécessitent de l’investissement, de la compréhension, de la volonté et –disons-le de l’amour pour la mission, de la reconnaissance pour les personnels.

Chacun le sait, l’Éducation (dans son sens large) est un permanent sujet de débat, de discussion, voire d’opposition. Les consensus y sont difficiles et pourtant les stagnations y seraient mortifères. Partout où des avancées sont en routes, il faut les confirmer et les renforcer. Là où elles n’ont pas encore eu lieu, il faut se dépêcher d’agir et d’avancer.

Le remaniement est désormais derrière nous. Il faut vite que les nouvelles équipes se mettent au travail et il ne manque pas.

Après la valse des ministres, il leur faut entamer une marche. Rythmée, dynamique et enthousiaste, une marche vers l’avant. Une marche volontariste pour une Éducation partagée, globale, bienveillante, inclusive, de la réussite de chacun.

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Il y a ceux qui entrent au gouvernement, ceux qui y restent en changeant ou non de portefeuille et ceux qui en partent. Souvent pointé comme une « spécificité » de la démocratie française –même si le changement de ministres est partie intégrante de tous les systèmes de gouvernement- le remaniement gouvernemental est toujours un exercice d’équilibre difficile, une valse-hésitation plus ou moins longue et risquée. Parfois, elle s’avère salutaire. D’autre fois, elle n’est qu’une opération cosmétique. Mais dans tous les cas, elle entraine une période de déstabilisation, retarde les chantiers en cours, demande aux équipes de faire à nouveau connaissance et d’apprendre à travailler ensemble. Alors que c’est dans la stabilité et la continuité que peuvent se construire, une fois enclenchés, les véritables changements.


Il ne revient pas aux syndicalistes de choisir les ministres, ni de les juger à priori. Ce qui compte avant tout pour nous est la feuille de route que leur confient le Président de la République et le Premier ministre. C’est elle qui indique le sens des actions qui seront menées, des priorités qui seront faites, des chantiers qui seront conduits. La déclaration de politique générale que fera Manuel Valls dans les jours à venir sera, dans ces conditions, d’une importance particulièrement grande.

Force est tout de même de constater que les personnalités des uns et des autres et même –osons le dire leurs compétences ne se valent pas. L’épreuve du front gouvernemental révèle ceux qui sont capables de mener à bien (et parfois même à très bien) la mission qui leur est confiée. D’autres se contentent de faire un minimum (qui n’a rien de syndical). Certains enfin –et hélas s’avèrent ne pas être à la hauteur des espérances placées en eux.

Durant les 22 mois des gouvernements Ayrault, l’UNSA Éducation et ses syndicats ont été force de propositions, de soutien ou de contestation des actions menées. Après la valse des ministres, viendra le temps des bilans. Il nous reviendra de dire ce qui doit être retenu des mandats de Vincent Peillon à l’Éducation nationale et de George Pau-Langevin à la réussite éducative, de Geneviève Fioraso à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, de Valérie Fourneyron à l’Éducation populaire, la jeunesse, le sport, d’Aurélie Filippetti à la Culture.

Mais l’essentiel réside moins dans l’évaluation de ce qui a été fait ou pas par l’équipe précédente, que dans ce que mènera l’équipe nouvelle.

Les domaines éducatifs dans lesquelles œuvrent les personnels que nous représentons sont sensibles. Ils nécessitent de l’investissement, de la compréhension, de la volonté et –disons-le de l’amour pour la mission, de la reconnaissance pour les personnels.

Chacun le sait, l’Éducation (dans son sens large) est un permanent sujet de débat, de discussion, voire d’opposition. Les consensus y sont difficiles et pourtant les stagnations y seraient mortifères. Partout où des avancées sont en routes, il faut les confirmer et les renforcer. Là où elles n’ont pas encore eu lieu, il faut se dépêcher d’agir et d’avancer.

Le remaniement est désormais derrière nous. Il faut vite que les nouvelles équipes se mettent au travail et il ne manque pas.

Après la valse des ministres, il leur faut entamer une marche. Rythmée, dynamique et enthousiaste, une marche vers l’avant. Une marche volontariste pour une Éducation partagée, globale, bienveillante, inclusive, de la réussite de chacun.