Premier CSE de la mandature : l’UNSA Éducation dans une démarche constructive

Le premier CSE de la nouvelle mandature s’est tenu jeudi 8 juin 2017. L’occasion pour le nouveau ministre de développer ses priorités, ses axes de travail, ses chantiers à venir, mais aussi de revenir sur les premières réformes annoncées : les rythmes scolaires et le collège. C’était aussi l’occasion pour les membres du conseil de rappeler leurs exigences en matière de politique scolaire et éducative.  Le CSE n’a pas soutenu les textes examinés en séance visant à détricoter la Refondation.

 

Un CSE politique

Si le Ministre a rappelé que s’il ne voulait pas de nouvelle loi, il a également affirmé qu’il ne serait pas dans l’immobilisme. Il souhaite inscrire son action dans une démarche pragmatique et moins verticale qui permette de libérer les énergies, la créativité, l’expérimentation et la liberté au service de l’égalité. Il souhaite un dialogue social réussi et constructif développant une intelligence collective et permettant de bâtir une Ecole de la confiance. Il a annoncé l’ouverture de plusieurs chantiers à venir : l’enseignement professionnel et l’apprentissage, l’éducation prioritaire, le baccalauréat. Le ministre a également annoncé qu’il inscrivait son action en faveur des plus fragiles et pour le développement de la jeunesse et de la vie associative.

De nombreuses intervention liminaires (22) ont mis en évidence les divergences de points de vue des différents représentant composant le CSE (syndicats, associations de parents d’élèves, MEDEF, associations partenaires de l’école, représentants des élèves et des étudiants, collectivités territoriales…)

L’UNSA Éducation et ses syndicats se sont positionnés politiquement mais aussi stratégiquement dans une démarche constructive, comme force de proposition. Nous avons réaffirmé vouloir prendre part à la responsabilité collective en faveur d’une école plus juste. Nous avons également rappelé que le cadre de référence de la politique scolaire demeurait la loi de refondation. C’est dans ce contexte que nous avons justifié nos prises de position vis-à-vis des textes soumis au débat et au vote du CSE.

 

Dérogation des rythmes scolaires

Le texte introduit une nouvelle dérogation à l’organisation, permettant de revenir à 4 journées de cours par semaine. Cette dérogation ne nécessite pas de se faire dans le cadre d’un PEDT. Elle doit reposer sur une demande conjointe entre un conseil d’école et une commune. La décision finale revient au DASEN.

L’Unsa Education a voté contre ce projet de dérogation. Nous avons regretté la précipitation, les conséquences pour les animateurs mais aussi le fait qu’il n’y ait pas eu d’autres formes d’organisation des temps éducatifs d’envisagée. Nous avons rappelé notre attachement aux 5 matinées d’apprentissage, à la mise en œuvre de PEDT et soutenu la demande de prolongement du fond de soutien pour le financement des activités péri-éducatives.

Le texte qui introduit une nouvelle dérogation n’a pas été soutenu par le CSE.

Les votes suivant ont été émis :
Pour :   21 (FSU SNALC, PEEP)
Contre : 35 (UNSA Education, FAGE, FCPE, Lycéens, SNPTES, SUD)
Abstention : 1 Refus de vote : 15 (SNPDEN, SGEN CFDT)

 

Modification de la réforme du collège

Le texte permet l’assouplissement du cadrage réglementaire des enseignements complémentaires (AP ou EPI) et élargit le nombre d’enseignement facultatifs, notamment en rétablissant les classe bilingues et l’enseignement des langues anciennes.

L’UNSA Éducation reconnait la difficulté qu’il y a eu dans la mise en œuvre des enseignements complémentaires.  Nous nous félicitons du fait que les programmes ne soient pas remis en cause. Nous revendiquons une plus grande responsabilisation des équipes en particulier au travers du conseil pédagogique. Nous mettons en garde contre le risque de création de filières déguisées et d’orientation précoce via l’utilisation des options en défaveur des élèves les plus fragiles.

Nous prenons également acte que des propositions ont permis de faire évoluer le texte initial proposé par le ministère. Ainsi sont acquis la reconnaissance des enseignements complémentaires : accompagnement personnalisé et EPI en faisant que chaque élève fasse les 2, la prise en compte des langues régionales, la hiérarchisation de l’utilisation de la dotation supplémentaire avec une priorité au financement des dédoublements et/ou co-interventions et ensuite celui de la mise en place d’options.

Dans ce contexte l’UNSA Education a décidé de s’abstenir sur ce texte.

Les votes émis ont été les suivants :
Pour : 8 (SNPDEN, PEEP, MEDEF, SNALC)
Contre : 26 (SGEN CFDT, FAGE, FCPE, Lycéens, La Ligue, SUD, FO)
Abstention : 24 (UNSA Éducation, SE-UNSA, SNIA IPR, SIEN UNSA SNMSU, A&I, FSU)
Refus de vote : 1

De nombreux autres textes n’ont pas pu être examinés et le seront à la prochaine séance du CSE le 29 juin prochain.

 

Ce premier CSE de la présidence Macron a été l’occasion de rappeler notre démarche syndicale combative et constructive. Tout au long de ces cinq prochaines années nous continuerons à promouvoir les évolutions qui iront dans le sens d’une Ecole plus juste permettant la réussite de chaque jeune. Nous défendrons la complémentarité éducative et revendiquerons la reconnaissance et la valorisation de l’ensemble des personnels d’Education. Nous saurons aussi agir et nous opposer à toutes mesures qui s’éloigneraient de ces objectifs, qui renforceraient les inégalités et fragiliseraient les personnels éducatifs.
 

 

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Un CSE politique

Si le Ministre a rappelé que s’il ne voulait pas de nouvelle loi, il a également affirmé qu’il ne serait pas dans l’immobilisme. Il souhaite inscrire son action dans une démarche pragmatique et moins verticale qui permette de libérer les énergies, la créativité, l’expérimentation et la liberté au service de l’égalité. Il souhaite un dialogue social réussi et constructif développant une intelligence collective et permettant de bâtir une Ecole de la confiance. Il a annoncé l’ouverture de plusieurs chantiers à venir : l’enseignement professionnel et l’apprentissage, l’éducation prioritaire, le baccalauréat. Le ministre a également annoncé qu’il inscrivait son action en faveur des plus fragiles et pour le développement de la jeunesse et de la vie associative.

De nombreuses intervention liminaires (22) ont mis en évidence les divergences de points de vue des différents représentant composant le CSE (syndicats, associations de parents d’élèves, MEDEF, associations partenaires de l’école, représentants des élèves et des étudiants, collectivités territoriales…)

L’UNSA Éducation et ses syndicats se sont positionnés politiquement mais aussi stratégiquement dans une démarche constructive, comme force de proposition. Nous avons réaffirmé vouloir prendre part à la responsabilité collective en faveur d’une école plus juste. Nous avons également rappelé que le cadre de référence de la politique scolaire demeurait la loi de refondation. C’est dans ce contexte que nous avons justifié nos prises de position vis-à-vis des textes soumis au débat et au vote du CSE.

 

Dérogation des rythmes scolaires

Le texte introduit une nouvelle dérogation à l’organisation, permettant de revenir à 4 journées de cours par semaine. Cette dérogation ne nécessite pas de se faire dans le cadre d’un PEDT. Elle doit reposer sur une demande conjointe entre un conseil d’école et une commune. La décision finale revient au DASEN.

L’Unsa Education a voté contre ce projet de dérogation. Nous avons regretté la précipitation, les conséquences pour les animateurs mais aussi le fait qu’il n’y ait pas eu d’autres formes d’organisation des temps éducatifs d’envisagée. Nous avons rappelé notre attachement aux 5 matinées d’apprentissage, à la mise en œuvre de PEDT et soutenu la demande de prolongement du fond de soutien pour le financement des activités péri-éducatives.

Le texte qui introduit une nouvelle dérogation n’a pas été soutenu par le CSE.

Les votes suivant ont été émis :
Pour :   21 (FSU SNALC, PEEP)
Contre : 35 (UNSA Education, FAGE, FCPE, Lycéens, SNPTES, SUD)
Abstention : 1 Refus de vote : 15 (SNPDEN, SGEN CFDT)

 

Modification de la réforme du collège

Le texte permet l’assouplissement du cadrage réglementaire des enseignements complémentaires (AP ou EPI) et élargit le nombre d’enseignement facultatifs, notamment en rétablissant les classe bilingues et l’enseignement des langues anciennes.

L’UNSA Éducation reconnait la difficulté qu’il y a eu dans la mise en œuvre des enseignements complémentaires.  Nous nous félicitons du fait que les programmes ne soient pas remis en cause. Nous revendiquons une plus grande responsabilisation des équipes en particulier au travers du conseil pédagogique. Nous mettons en garde contre le risque de création de filières déguisées et d’orientation précoce via l’utilisation des options en défaveur des élèves les plus fragiles.

Nous prenons également acte que des propositions ont permis de faire évoluer le texte initial proposé par le ministère. Ainsi sont acquis la reconnaissance des enseignements complémentaires : accompagnement personnalisé et EPI en faisant que chaque élève fasse les 2, la prise en compte des langues régionales, la hiérarchisation de l’utilisation de la dotation supplémentaire avec une priorité au financement des dédoublements et/ou co-interventions et ensuite celui de la mise en place d’options.

Dans ce contexte l’UNSA Education a décidé de s’abstenir sur ce texte.

Les votes émis ont été les suivants :
Pour : 8 (SNPDEN, PEEP, MEDEF, SNALC)
Contre : 26 (SGEN CFDT, FAGE, FCPE, Lycéens, La Ligue, SUD, FO)
Abstention : 24 (UNSA Éducation, SE-UNSA, SNIA IPR, SIEN UNSA SNMSU, A&I, FSU)
Refus de vote : 1

De nombreux autres textes n’ont pas pu être examinés et le seront à la prochaine séance du CSE le 29 juin prochain.

 

Ce premier CSE de la présidence Macron a été l’occasion de rappeler notre démarche syndicale combative et constructive. Tout au long de ces cinq prochaines années nous continuerons à promouvoir les évolutions qui iront dans le sens d’une Ecole plus juste permettant la réussite de chaque jeune. Nous défendrons la complémentarité éducative et revendiquerons la reconnaissance et la valorisation de l’ensemble des personnels d’Education. Nous saurons aussi agir et nous opposer à toutes mesures qui s’éloigneraient de ces objectifs, qui renforceraient les inégalités et fragiliseraient les personnels éducatifs.