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Pour l’UNSA Éducation, il est urgent d’agir pour l’attractivité des métiers de l’Éducation Nationale.

Le comité technique ministériel de l'Éducation nationale s'est réuni le mercredi 26 janvier 2022. L'UNSA Éducation a porté d'une voix forte la nécessaire augmentation du pouvoir d'achat afin d'assurer l'attractivité de nos métiers.

Déclaration liminaire – CTMEN du 26 janvier 2022

Madame la Présidente,

Monsieur le Directeur général des Ressources humaines,

Le mécontentement des personnels de l’éducation nationale est grand. Il s’est exprimé largement à l’occasion de la grève et de la manifestation du 13 janvier. Il se manifestera à nouveau demain, devant le Sénat, sur le point particulier de la loi 3DS et de son article 41.

Dans ce contexte délétère, il est urgent d’agir pour l’attractivité des métiers de l’Éducation Nationale. Pour l’UNSA Éducation, c’est le premier défi à relever par notre pays pour porter son ambition forte pour l’avenir de la jeunesse et pour répondre aux enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain.

La crise sanitaire que nous vivons depuis bientôt deux ans n’a pas créé ce phénomène mais l’a confirmé et amplifié. La situation très difficile de ce mois de janvier et la mobilisation record des personnels dans les écoles, les établissements scolaires et les services le 13 janvier, l’ont montré de façon criante à l’ensemble de l’opinion publique.

En temps « ordinaires », notre système éducatif public fonctionne déjà à flux tendu, avec des moyens en enseignement, en administration, en personnels ingénieurs et techniciens, en personnels de santé, de service social, d’éducation, d’inspection, de direction, psychologues, AESH, en-dessous des besoins. Un corps professionnel est même en train de disparaitre, c’est celui des médecins de l’Éducation nationale.

Alors, quand il faut faire face à une crise, le système ne tient plus, ou à peine, et grâce au surinvestissement des personnels. Ces personnels, il devient de plus en plus difficile de les recruter par concours et encore davantage par contrat. Là encore, cette crise montre que notre système est fragile, qu’il fonctionne en partie avec des personnels contractuels et que le cadre d’emploi qui leur est proposé ne permet pas de rivaliser avec les offres d’emplois d’autres secteurs alors que la reprise économique permet au chômage de reculer.

Nos métiers ont un sens, tout ne se mesure pas en termes de compétitivité salariale, mais aujourd’hui entre inflation importante et gel du point d’indice, l’écart se creuse. Les métiers de l’Éducation nationale ne permettent pas d’être à l’abri des fins de mois difficiles.

Le pouvoir d’achat est aujourd’hui le premier sujet de préoccupation de bon nombre de travailleuses et de travailleurs. Les employeurs publics et privés doivent absolument s’en saisir de toute urgence.

L’UNSA Éducation revendique :

  • Le dégel du point d’indice,
  • La revalorisation de tous les métiers de l’Education nationale,
  • La fin d’une gestion des emplois qui repose sur une part importante de contractuels et la décision de création d’emplois statutaires à hauteur des besoins,
  • L’amélioration des conditions de travail pour renouer avec la satisfaction au travail trop souvent en berne malgré un choix initial de carrière porté par le sens de nos métiers.

Afin qu’on ne connaisse pas très vite à l’École publique les mêmes problèmes durables que ceux rencontrés par notre système de santé, pour l’UNSA Éducation, il faut réagir et agir dès maintenant.

Intervention de Jean-Marc BŒUF pour l’UNSA Éducation

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