Pour les générations actuelles et celles à venir

À moins de cent jours de la COP 21, les enjeux liés au dérèglement climatique commencent à s’inscrire dans l’actualité. Les médias, s’appuyant sur des exemples locaux, mettent progressivement en évidence à la fois les dangers encourus par le réchauffement climatique, l’ampleur du gaspillage, l’accumulation des déchets, l’empreinte carbone et les « bonnes pratiques » d’énergie renouvelable, de développement durable, de circuit court…

À moins de cent jours de la COP 21, les enjeux liés au dérèglement climatique commencent à s’inscrire dans l’actualité. Les médias, s’appuyant sur des exemples locaux, mettent progressivement en évidence à la fois les dangers encourus par le réchauffement climatique, l’ampleur du gaspillage, l’accumulation des déchets, l’empreinte carbone et les « bonnes pratiques » d’énergie renouvelable, de développement durable, de circuit court…

Pour autant cette prise de conscience est tardive et encore limitée. Elle se borne souvent à une approche sectorielle et territoriale. Or, lorsqu’on cherche à mieux comprendre les enjeux, on en déduit deux éléments essentiels :
– Notre planète est un village, les urgences climatiques n’ont pas de frontières, c’est donc au niveau mondial qu’il faut agir ;
– L’ensemble des questions sont connectées, interdépendantes et donc c’est à la fois les dimensions économiques, sociales et écologiques qui doivent être prises en compte ensemble.

Aussi, c’est donc à une mobilisation internationale à laquelle nous sommes tous appelés à participer afin d’atteindre l’objectif conjoint « Zéro carbone et zéro pauvreté ».

Tel a été le sens de l’intervention d’Annick Girardin, la secrétaire d’État au développement et à la francophonie, invitée du conseil national de l’UNSA Éducation pour échanger sur les enjeux de la COP 21.


En tant que citoyens et éducateurs, nous sommes doublement interpellés.

Si nous n’avons pas le pouvoir de modifier tous les comportements, notre action individuelle et collective peut entrainer des changements progressifs : attentifs aux demandes de leurs électeurs, les décideurs politiques bougent, sensibles aux attentes de leurs clients, les entreprises réagissent, soumises aux priorités, aux propositions et aux contrôles des citoyens, les politiques publiques comme privées évoluent. C’est la somme des petits pas de chacun qui peuvent ainsi conduire à un grand pas pour l’Humanité, d’autant plus indispensable qu’il y a urgence et donc que chaque action quotidienne compte.

Dans notre mission d’éducation également, il y a urgence. Même si les initiatives ne manquent pas.

Informer tout d’abord, donner à comprendre ce que les scientifiques mesurent, calculent, prédisent. Si la terre subit en permanence des phases de réchauffement ou de refroidissement, il est indéniable qu’actuellement –et n’en déplaise aux climato-sceptiques- l’activité humaine est largement responsable du dérèglement en cours et que les choses ne feront qu’empirer si rien n’est fait.

Former ensuite. À la responsabilité et à la solidarité indispensables de ceux qui vivent dans des pays riches et fortement « pollueurs » face aux habitants des « pays vulnérables » qui aspirent au développement, doivent pouvoir accéder au progrès d’une vie décente tout en trouvant les voies et les moyens de le faire dans le respect de l’environnement. C’est ensemble qu’il nous faut inventer de nouvelles technologies et énergies propres et penser une agriculture garantissant à la fois le respect de la nature et la sécurité alimentaire de tous.

Avec Annick Girardin, nous partageons l’idée que « s’écrit aujourd’hui le monde de 2030  » et au-delà. Il s’agit d’envisager autrement notre rapport aux autres et à la Biogé (terme qu’utilise Michel Serres pour parler de la Terre et tout ce qu’elle contient), d’entrer dans une autre forme de pensée, d’anticiper un autre monde dont tous les éléments ne nous sont pas encore connus. Ainsi, par exemple, il est vraisemblable que les métiers du développement durable et solidaire n’existent pas encore, pour autant -dès maintenant- il faut envisager les formations qui pourront y mener et inscrire dans une éducation tout au long de la vie la prise en compte de cette nouvelle approche.


C’est à cette condition que nous pourrons relever ce défi d’avenir auquel il nous faut tous nous préparer à répondre.

Un défi posé aux générations d’aujourd’hui comme à celles de demain.

 

Denis ADAM, le 16 septembre 2015

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À moins de cent jours de la COP 21, les enjeux liés au dérèglement climatique commencent à s’inscrire dans l’actualité. Les médias, s’appuyant sur des exemples locaux, mettent progressivement en évidence à la fois les dangers encourus par le réchauffement climatique, l’ampleur du gaspillage, l’accumulation des déchets, l’empreinte carbone et les « bonnes pratiques » d’énergie renouvelable, de développement durable, de circuit court…

Pour autant cette prise de conscience est tardive et encore limitée. Elle se borne souvent à une approche sectorielle et territoriale. Or, lorsqu’on cherche à mieux comprendre les enjeux, on en déduit deux éléments essentiels :
– Notre planète est un village, les urgences climatiques n’ont pas de frontières, c’est donc au niveau mondial qu’il faut agir ;
– L’ensemble des questions sont connectées, interdépendantes et donc c’est à la fois les dimensions économiques, sociales et écologiques qui doivent être prises en compte ensemble.

Aussi, c’est donc à une mobilisation internationale à laquelle nous sommes tous appelés à participer afin d’atteindre l’objectif conjoint « Zéro carbone et zéro pauvreté ».

Tel a été le sens de l’intervention d’Annick Girardin, la secrétaire d’État au développement et à la francophonie, invitée du conseil national de l’UNSA Éducation pour échanger sur les enjeux de la COP 21.


En tant que citoyens et éducateurs, nous sommes doublement interpellés.

Si nous n’avons pas le pouvoir de modifier tous les comportements, notre action individuelle et collective peut entrainer des changements progressifs : attentifs aux demandes de leurs électeurs, les décideurs politiques bougent, sensibles aux attentes de leurs clients, les entreprises réagissent, soumises aux priorités, aux propositions et aux contrôles des citoyens, les politiques publiques comme privées évoluent. C’est la somme des petits pas de chacun qui peuvent ainsi conduire à un grand pas pour l’Humanité, d’autant plus indispensable qu’il y a urgence et donc que chaque action quotidienne compte.

Dans notre mission d’éducation également, il y a urgence. Même si les initiatives ne manquent pas.

Informer tout d’abord, donner à comprendre ce que les scientifiques mesurent, calculent, prédisent. Si la terre subit en permanence des phases de réchauffement ou de refroidissement, il est indéniable qu’actuellement –et n’en déplaise aux climato-sceptiques- l’activité humaine est largement responsable du dérèglement en cours et que les choses ne feront qu’empirer si rien n’est fait.

Former ensuite. À la responsabilité et à la solidarité indispensables de ceux qui vivent dans des pays riches et fortement « pollueurs » face aux habitants des « pays vulnérables » qui aspirent au développement, doivent pouvoir accéder au progrès d’une vie décente tout en trouvant les voies et les moyens de le faire dans le respect de l’environnement. C’est ensemble qu’il nous faut inventer de nouvelles technologies et énergies propres et penser une agriculture garantissant à la fois le respect de la nature et la sécurité alimentaire de tous.

Avec Annick Girardin, nous partageons l’idée que « s’écrit aujourd’hui le monde de 2030  » et au-delà. Il s’agit d’envisager autrement notre rapport aux autres et à la Biogé (terme qu’utilise Michel Serres pour parler de la Terre et tout ce qu’elle contient), d’entrer dans une autre forme de pensée, d’anticiper un autre monde dont tous les éléments ne nous sont pas encore connus. Ainsi, par exemple, il est vraisemblable que les métiers du développement durable et solidaire n’existent pas encore, pour autant -dès maintenant- il faut envisager les formations qui pourront y mener et inscrire dans une éducation tout au long de la vie la prise en compte de cette nouvelle approche.


C’est à cette condition que nous pourrons relever ce défi d’avenir auquel il nous faut tous nous préparer à répondre.

Un défi posé aux générations d’aujourd’hui comme à celles de demain.

 

Denis ADAM, le 16 septembre 2015