Pour l’Éducation : je veux, tu veux, bons vœux !

Les vœux de ce début d’année prennent une dimension particulière. En se souhaitant les meilleures choses à venir pour la nouvelle année, chacun tente de s’émanciper des violences de 2015 et des peurs qui les accompagnent. Alors que nous commémorons, aujourd’hui, la tuerie de Charlie Hebdo, tous nous avons également en tête les autres actes de barbarie qui se sont déroulés en janvier et en novembre. Si nous ne cessons de réaffirmer que nous voulons agir pour que de tels actes ne se reproduisent plus, nous affirmons aussi que, malgré tout, la vie continue.

Les vœux de ce début d’année prennent une dimension particulière. En se souhaitant les meilleures choses à venir pour la nouvelle année, chacun tente de s’émanciper des violences de 2015 et des peurs qui les accompagnent. Alors que nous commémorons, aujourd’hui, la tuerie de Charlie Hebdo, tous nous avons également en tête les autres actes de barbarie qui se sont déroulés en janvier et en novembre. Si nous ne cessons de réaffirmer que nous voulons agir pour que de tels actes ne se reproduisent plus, nous affirmons aussi que, malgré tout, la vie continue.

Parce nous restons persuadés que l’Éducation est au cœur du processus de transformation qui peut rendre notre société plus juste, plus solidaire, plus humaniste, nous formons des vœux pour qu’elle soit elle-même capable de se réformer pour être à la hauteur des enjeux de ce début de ce 21ème siècle.

Aussi, plus que jamais, il est indispensable de sortir d’un système éducatif construit sur la compétition et la concurrence et leur substituer la coopération et l’entre ’aide mutuelle.

Plus que jamais, il est indispensable d’abandonner des approches qui découpent les savoirs en « petits bouts disciplinaires isolés » pour construire de la pensée complexe, des dialogues entre disciplines, des compréhensions systémiques.

Plus que jamais, il est indispensable de renoncer à la méritocratie qui valorise la reproduction des élites sociales, économiques et culturelles et urgent de construire une société qui s’appuie sur la complémentarité des compétences, la diversité des approches, la pluralité des regards.

Plus que jamais, il est indispensable de mettre fin à des formes d’évaluations qui enferment dans l’échec, à des orientations précoces et subies qui condamnent, à un système qui exclut.

Alors, pour l’Éducation, je, tu, elle, il, nous voulons :

– Aller jusqu’au bout de la Refondation de l’École de la République par la concrétisation réelle, dans toutes les écoles et tous les établissements, des mesures actées et inscrites dorénavant dans les textes ;

– Utiliser le bilan des réformes du lycée pour donner enfin du sens au parcours modulaire du bac -3 bac +3 ;

– Ouvrir le chantier de la réussite des étudiants en premières années de licence et redonner des perspectives de développement à l’emploi scientifique ;

– S’appuyer sur les compétences des personnels pédagogiques « Jeunesse et Sports » et des réseaux associatifs d’Éducation populaire pour accompagner les territoires dans la construction de leurs politiques éducatives et de jeunesse ;

– Mobiliser les ESPé pour former, de manière continue et conjointe, l’ensemble des professionnels de l’Éducation.

Je, tu, elle, il, nous voulons aussi, qu’au-delà des annonces et des dispositifs de circonstance, le développement de l’esprit critique, le renforcement de la laïcité, l’appropriation et la critique des médias et des outils numériques, la construction d’une culture partagée et multicolore, l’appui sur les principes de la recherche scientifique, irriguent les contenus et les démarches éducatives dans et hors l’École.

Enfin, je, tu, elle, il, nous voulons que la prise en compte des nouveaux rapports et des nouvelles formes d’appropriation des savoirs conduisent à faire évoluer les pratiques pédagogiques afin de mettre l’apprenant au cœur du système d’Éducation en faisant de lui un acteur impliqué, dynamique et motivé.

Voici ce que je veux, tu veux, nous voulons.

Tels sont nos bons vœux 2016 pour l’Éducation

 

Denis ADAM, le 6 janvier 2016

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Les vœux de ce début d’année prennent une dimension particulière. En se souhaitant les meilleures choses à venir pour la nouvelle année, chacun tente de s’émanciper des violences de 2015 et des peurs qui les accompagnent. Alors que nous commémorons, aujourd’hui, la tuerie de Charlie Hebdo, tous nous avons également en tête les autres actes de barbarie qui se sont déroulés en janvier et en novembre. Si nous ne cessons de réaffirmer que nous voulons agir pour que de tels actes ne se reproduisent plus, nous affirmons aussi que, malgré tout, la vie continue.

Parce nous restons persuadés que l’Éducation est au cœur du processus de transformation qui peut rendre notre société plus juste, plus solidaire, plus humaniste, nous formons des vœux pour qu’elle soit elle-même capable de se réformer pour être à la hauteur des enjeux de ce début de ce 21ème siècle.

Aussi, plus que jamais, il est indispensable de sortir d’un système éducatif construit sur la compétition et la concurrence et leur substituer la coopération et l’entre ’aide mutuelle.

Plus que jamais, il est indispensable d’abandonner des approches qui découpent les savoirs en « petits bouts disciplinaires isolés » pour construire de la pensée complexe, des dialogues entre disciplines, des compréhensions systémiques.

Plus que jamais, il est indispensable de renoncer à la méritocratie qui valorise la reproduction des élites sociales, économiques et culturelles et urgent de construire une société qui s’appuie sur la complémentarité des compétences, la diversité des approches, la pluralité des regards.

Plus que jamais, il est indispensable de mettre fin à des formes d’évaluations qui enferment dans l’échec, à des orientations précoces et subies qui condamnent, à un système qui exclut.

Alors, pour l’Éducation, je, tu, elle, il, nous voulons :

– Aller jusqu’au bout de la Refondation de l’École de la République par la concrétisation réelle, dans toutes les écoles et tous les établissements, des mesures actées et inscrites dorénavant dans les textes ;

– Utiliser le bilan des réformes du lycée pour donner enfin du sens au parcours modulaire du bac -3 bac +3 ;

– Ouvrir le chantier de la réussite des étudiants en premières années de licence et redonner des perspectives de développement à l’emploi scientifique ;

– S’appuyer sur les compétences des personnels pédagogiques « Jeunesse et Sports » et des réseaux associatifs d’Éducation populaire pour accompagner les territoires dans la construction de leurs politiques éducatives et de jeunesse ;

– Mobiliser les ESPé pour former, de manière continue et conjointe, l’ensemble des professionnels de l’Éducation.

Je, tu, elle, il, nous voulons aussi, qu’au-delà des annonces et des dispositifs de circonstance, le développement de l’esprit critique, le renforcement de la laïcité, l’appropriation et la critique des médias et des outils numériques, la construction d’une culture partagée et multicolore, l’appui sur les principes de la recherche scientifique, irriguent les contenus et les démarches éducatives dans et hors l’École.

Enfin, je, tu, elle, il, nous voulons que la prise en compte des nouveaux rapports et des nouvelles formes d’appropriation des savoirs conduisent à faire évoluer les pratiques pédagogiques afin de mettre l’apprenant au cœur du système d’Éducation en faisant de lui un acteur impliqué, dynamique et motivé.

Voici ce que je veux, tu veux, nous voulons.

Tels sont nos bons vœux 2016 pour l’Éducation

 

Denis ADAM, le 6 janvier 2016