Post-bac : affectations et réussite, le chantier est ouvert !

Cette année, l’affectation des bacheliers dans l’enseignement supérieur a été particulièrement difficile. Le recours au tirage au sort pour départager les candidats à une place dans des licences en tension a été massif. Mi-aout, il en restait 6000 sans proposition dans la procédure complémentaire d’APB.

Cette situation ubuesque est inacceptable.

Devant les réactions des étudiants et de leurs parents (d’autant plus virulents, peut-être car des bacheliers des séries générales, voire avec mention, n’étaient pas retenus) ; le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) a organisé cet été un premier cycle de concertation avec pour objectif d’améliorer la procédure en évitant le tirage au sort dès 2018 (joli défi !).


Onze groupes de travail

Pas moins de onze thèmes sont ainsi mis en chantier dès ce mois de septembre pour une concertation qui va se prolonger en 2017-2018 et sans doute 2018-2019 avec pour objectif de faire évoluer l’accueil dans l’enseignement supérieur et d’ « améliorer la réussite en licence ». Ils balaient l’ensemble des éléments constitutifs du premier cycle universitaire du lycée à la vie étudiante, en passant par la pédagogie et aux filières spécifiques (médecine, staps, …)

Seul le thème « Condition d’entrée dans l’enseignement supérieur (vœux APB, critères de classement des vœux, pré-requis…) » doit aboutir rapidement. C’est rassurant.

Certes les difficultés rencontrées cette année révèlent surtout le manque d’anticipation des décideurs politiques. L’afflux considérable d’étudiants en 1ère année était prévisible puisque la france a connu un baby-boom au début des années 2000. La plateforme APB et l’algorithme qui la fait fonctionner ont bon dos ! L’UNSA éducation n’a cessé de dénoncer le manque récurrent d’investissement dans l’université, depuis de trop nombreuses années, qui n’est pas pour rien dans les difficultés actuelles.

Pour autant, toute évolution n’aura de sens qu’inscrite dans une approche plus globale allant de l’entrée en lycée aux études supérieures. La distinction entre le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et celui de l’éducation nationale ne facilite pas cette continuité pourtant indispensable. La construction du bac-3 bac+3, même si ce n’est pas l’approche choisie pour l’instant, s’imposera comme le second étage de notre système éducatif dont le premier est le socle commun. Evidemment, elle ne pourra se faire indépendamment d’une transformation du bac lui-même. Il ne servirait en effet à rien d’ajouter des épreuves validant des compétences acquises en plus d’un examen déjà lourd, coûteux et souvent inefficace. Son évolution en profondeur doit lui permettre de jouer pleinement son double rôle de validation de fins d’études secondaires et d’entrée possible dans l’enseignement supérieur.


Nos priorités

L’ouverture d’un vaste travail qui dépasse le seul cadre de l’admission dans l’enseignement supérieur est une bonne chose. Le calendrier par contre semble serré et une fois encore un peu précipité (réunion de chaque groupe une fois par semaine durant septembre et octobre). L’UNSA Education et ses syndicats participeront activement à l’ensemble de ce chantier. Notre priorité est la réussite de tous les étudiants dans l’enseignement supérieur et particulièrement en licence. Notre ligne rouge sera de refuser que des bacheliers soient empêchés de poursuivre des études dans l’enseignement supérieur s’ils le souhaitent et ce tout particulièrement afin d’éviter que les bacheliers professionnels ou technologiques soient les victimes collatérales des changements à venir.

Aussi :
– Nous rappelons notre exigence d’un budget de l’enseignement supérieur correspondant à 2% du PIB.
– Nous réaffirmons que tout bachelier qui le souhaite doit pouvoir poursuivre et réussir ses études supérieures.
– Nous militons pour que ces évolutions se fassent dans le cadre du bac-3 bac+3 associant les ministères de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’innovation et de l’éducation nationale.


 

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Cette année, l’affectation des bacheliers dans l’enseignement supérieur a été particulièrement difficile. Le recours au tirage au sort pour départager les candidats à une place dans des licences en tension a été massif. Mi-aout, il en restait 6000 sans proposition dans la procédure complémentaire d’APB.

Cette situation ubuesque est inacceptable.

Devant les réactions des étudiants et de leurs parents (d’autant plus virulents, peut-être car des bacheliers des séries générales, voire avec mention, n’étaient pas retenus) ; le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) a organisé cet été un premier cycle de concertation avec pour objectif d’améliorer la procédure en évitant le tirage au sort dès 2018 (joli défi !).


Onze groupes de travail

Pas moins de onze thèmes sont ainsi mis en chantier dès ce mois de septembre pour une concertation qui va se prolonger en 2017-2018 et sans doute 2018-2019 avec pour objectif de faire évoluer l’accueil dans l’enseignement supérieur et d’ « améliorer la réussite en licence ». Ils balaient l’ensemble des éléments constitutifs du premier cycle universitaire du lycée à la vie étudiante, en passant par la pédagogie et aux filières spécifiques (médecine, staps, …)

Seul le thème « Condition d’entrée dans l’enseignement supérieur (vœux APB, critères de classement des vœux, pré-requis…) » doit aboutir rapidement. C’est rassurant.

Certes les difficultés rencontrées cette année révèlent surtout le manque d’anticipation des décideurs politiques. L’afflux considérable d’étudiants en 1ère année était prévisible puisque la france a connu un baby-boom au début des années 2000. La plateforme APB et l’algorithme qui la fait fonctionner ont bon dos ! L’UNSA éducation n’a cessé de dénoncer le manque récurrent d’investissement dans l’université, depuis de trop nombreuses années, qui n’est pas pour rien dans les difficultés actuelles.

Pour autant, toute évolution n’aura de sens qu’inscrite dans une approche plus globale allant de l’entrée en lycée aux études supérieures. La distinction entre le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et celui de l’éducation nationale ne facilite pas cette continuité pourtant indispensable. La construction du bac-3 bac+3, même si ce n’est pas l’approche choisie pour l’instant, s’imposera comme le second étage de notre système éducatif dont le premier est le socle commun. Evidemment, elle ne pourra se faire indépendamment d’une transformation du bac lui-même. Il ne servirait en effet à rien d’ajouter des épreuves validant des compétences acquises en plus d’un examen déjà lourd, coûteux et souvent inefficace. Son évolution en profondeur doit lui permettre de jouer pleinement son double rôle de validation de fins d’études secondaires et d’entrée possible dans l’enseignement supérieur.


Nos priorités

L’ouverture d’un vaste travail qui dépasse le seul cadre de l’admission dans l’enseignement supérieur est une bonne chose. Le calendrier par contre semble serré et une fois encore un peu précipité (réunion de chaque groupe une fois par semaine durant septembre et octobre). L’UNSA Education et ses syndicats participeront activement à l’ensemble de ce chantier. Notre priorité est la réussite de tous les étudiants dans l’enseignement supérieur et particulièrement en licence. Notre ligne rouge sera de refuser que des bacheliers soient empêchés de poursuivre des études dans l’enseignement supérieur s’ils le souhaitent et ce tout particulièrement afin d’éviter que les bacheliers professionnels ou technologiques soient les victimes collatérales des changements à venir.

Aussi :
– Nous rappelons notre exigence d’un budget de l’enseignement supérieur correspondant à 2% du PIB.
– Nous réaffirmons que tout bachelier qui le souhaite doit pouvoir poursuivre et réussir ses études supérieures.
– Nous militons pour que ces évolutions se fassent dans le cadre du bac-3 bac+3 associant les ministères de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’innovation et de l’éducation nationale.