Politique de santé au travail : encore bien des efforts à produire par les ministères
La commission centrale de l’hygiène, de la sécurité et des conditions de travail (CCHSCT), formation spécialisée du conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat (CSFPE) s’est réunie le 13 avril 2015.
Lors de l’installation de l’instance, les représentants de l’UNSA Fonction  publique dans la déclaration liminaire ont rappelé notamment :
- Le fondement des actions lié à l’accord santé au travail de 2009 et l’accord sur la prévention des risques psychosociaux.
- Les engagements de la ministre sur la mise à disposition des OS de 2j sur 5j de formation et avons revendiqué une préparation rapide de la réglementation relative au financement de ces jours de formation.
- L’attente de la circulaire d’application suite aux modifications du décret 82-453 modifié, et notamment sur la question des crédits spécifiques attribués aux membres des CHSCT.
Le deuxième bilan de l’application sur l’hygiène, la sécurité et la santé au travail depuis la mise en place des CHSCT a été présenté aux organisations syndicales.
L’Unsa Fonction publique a constaté : « Ce bilan offrait, pour la première fois, la possibilité de comparer deux années d’exercice. Les efforts sont à poursuivre car si des améliorations sont perceptibles, la comparaison a surtout permis d’avoir une vision de la route qu’il reste encore à parcourir pour parvenir à une véritable politique de santé au travail et de sa mise en œuvre effective.
En dépit des efforts de la DGAFP pour recueillir les données de l’enquête, la réactivité des administrations reste très variable. Les remontées sont, de ce fait, très partielles, hétérogènes à l’instar des pratiques et des ambitions. Bien difficile d’apprécier des améliorations concrètes pour les agents à partir de ce bilan !
Un constat inquiétant : la prédominance de la prévention tertiaire, le changement de culture est loin d’être acquis pour passer du traitement des urgences ou des symptômes à l’analyse des causes et la prévention des problèmes. Peu de diagnostics sur les RPS ont été réalisés (accord signé fin 2013), et les cadres dirigeants sont encore peu engagés. La signature de l’accord sur la qualité de vie au travail pourrait faciliter l’appropriation de la démarche de prévention, encore faut-il que chacun prenne ses responsabilités….
L’UNSA a, de plus, revendiqué à nouveau l’identification d’une ligne budgétaire dédiée, la formation et l’implication des cadres dirigeants, la traduction de cette obligation dans leurs objectifs, du temps et des moyens pour le réseau des préventeurs, en particulier les assistants de prévention et conseillers de prévention, et du tiers temps de médecin. »