Plan de lutte contre les violences conjugales : marquer les esprits et ensuite ?

En France, les chiffres des violences faites aux femmes depuis le début de l’année n’ont jamais été aussi élevés :
Une femme sur deux serait concernée et moins d’une femme sur cinq demanderait de l’aide.
« Grande cause nationale » du quinquennat du Président de la République, l’égalité femmes-hommes ne semble pourtant pas au rendez-vous.
Car cette année encore, 123 femmes sont mortes sous les coups de leur mari.

Pour l’UNSA Éducation, il faut agir et vite.

C’est donc en pleine effervescence médiatique*, que ce lundi 1er octobre, la secrétaire d’État chargée à l’égalité entre les femmes et les hommes, a présenté son premier plan de lutte contre les violences conjugales.

Il vient renforcer le dispositif mis en place depuis 2017.

Ce plan comporte 5 mesures qui visent essentiellement à sensibiliser, favoriser les signalements et améliorer les prises en charge, grâce à :

– une campagne en direction des « témoins » diffusée très largement sur les réseaux sociaux : #nerienlaisserpasser

– un renforcement des moyens du numéro d’écoute national à destination des femmes victimes de violences, le 3919, pour ne plus laisser aucun appel sans réponse.

– la création d’une plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles pour faciliter la plainte :

– la mise en place d’un dispositif de partage d’alertes entre professionnel.le.s de la justice, de la police, de la santé et les travailleurs sociaux, autour des Préfets et en partenariat avec les deux grandes associations de défense des femmes : le Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles et la Fédération Nationale Solidarité Femmes pour favoriser la prévention.

– la mise en place d’une plateforme de géocalisation des places d’hébergement d’urgence accessible aux professionnel.le.s.

Pourtant ces mesures ne semblent pas faire l’unanimité.

Plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme sur la baisse ou la suppression de subventions qui interviennent parallèlement. Le budget pour la lutte contre les violences faites aux femmes ne représente en effet que 0.007% du budget total de l’État ;

La lutte contre les violences faites aux femmes ne peut faire l’objet d’économies. D’autant que ne l’oublions pas, 4 millions d’enfants sont également concernés par les violences conjugales physiques, sexuelles, verbales et psychologiques en France. Voir notre article sur le sujet : Agir vite pour protéger aussi les enfants !
 

C’est pourquoi l’Unsa Éducation, accueille favorablement ce plan.
Mais le gouvernement doit se donner les moyens financiers de ses ambitions pour que cette « grande cause » ne se transforme pas en un simple artifice.

*88 personnalités ont lancé un appel au président de la République en signant une tribune dans le JDD ce 23 septembre pour agir contre les violences conjugales. Un rassemblement est prévu le samedi 6 octobre à 14h, devant le Palais de Justice de Paris.

 

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En France, les chiffres des violences faites aux femmes depuis le début de l’année n’ont jamais été aussi élevés :
Une femme sur deux serait concernée et moins d’une femme sur cinq demanderait de l’aide.
« Grande cause nationale » du quinquennat du Président de la République, l’égalité femmes-hommes ne semble pourtant pas au rendez-vous.
Car cette année encore, 123 femmes sont mortes sous les coups de leur mari.

Pour l’UNSA Éducation, il faut agir et vite.

C’est donc en pleine effervescence médiatique*, que ce lundi 1er octobre, la secrétaire d’État chargée à l’égalité entre les femmes et les hommes, a présenté son premier plan de lutte contre les violences conjugales.

Il vient renforcer le dispositif mis en place depuis 2017.

Ce plan comporte 5 mesures qui visent essentiellement à sensibiliser, favoriser les signalements et améliorer les prises en charge, grâce à :

– une campagne en direction des « témoins » diffusée très largement sur les réseaux sociaux : #nerienlaisserpasser

– un renforcement des moyens du numéro d’écoute national à destination des femmes victimes de violences, le 3919, pour ne plus laisser aucun appel sans réponse.

– la création d’une plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles pour faciliter la plainte :

– la mise en place d’un dispositif de partage d’alertes entre professionnel.le.s de la justice, de la police, de la santé et les travailleurs sociaux, autour des Préfets et en partenariat avec les deux grandes associations de défense des femmes : le Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles et la Fédération Nationale Solidarité Femmes pour favoriser la prévention.

– la mise en place d’une plateforme de géocalisation des places d’hébergement d’urgence accessible aux professionnel.le.s.

Pourtant ces mesures ne semblent pas faire l’unanimité.

Plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme sur la baisse ou la suppression de subventions qui interviennent parallèlement. Le budget pour la lutte contre les violences faites aux femmes ne représente en effet que 0.007% du budget total de l’État ;

La lutte contre les violences faites aux femmes ne peut faire l’objet d’économies. D’autant que ne l’oublions pas, 4 millions d’enfants sont également concernés par les violences conjugales physiques, sexuelles, verbales et psychologiques en France. Voir notre article sur le sujet : Agir vite pour protéger aussi les enfants !
 

C’est pourquoi l’Unsa Éducation, accueille favorablement ce plan.
Mais le gouvernement doit se donner les moyens financiers de ses ambitions pour que cette « grande cause » ne se transforme pas en un simple artifice.

*88 personnalités ont lancé un appel au président de la République en signant une tribune dans le JDD ce 23 septembre pour agir contre les violences conjugales. Un rassemblement est prévu le samedi 6 octobre à 14h, devant le Palais de Justice de Paris.