PISA n’est pas un instrument banal ! Alors, soyons proactifs

Nous savons tous que la Finlande a réformé son éducation à partir des résultats obtenus aux tests PISA (1ère version) alors que pour la France, les résultats PISA-2012 mettent encore le doigt sur l’urgence de soutenir la réussite de la Refondation de notre éducation (cf édito )

En novembre dernier, dans le cadre des rendez-vous du TUAC [1], certains syndicats du secteur de l’Éducation des pays de l’OCDE se sont exprimés à propos de la méthodologie et des incidences de PISA sur les politiques d’Éducation de leurs pays. L’UNSA Éducation a bien évidemment pris part à ce débat interne en réaffirmant qu’il est important de rester proactif.

Aux USA, comme au Japon, les résultats PISA renforcent in fine les actions politiques qui ne vont pas dans le bon sens

Pour l’American Federation of Teachers (AFT) syndicat américain, les résultats justifient la privatisation des écoles publiques.

Pour le Japan Teachers Union (JTU), syndicat d’enseignants japonais, la situation est décrite comme contraignante pour la liberté des enseignants car, à l’instar de PIAAC [2] et même si le Japon caracole en tête, le pays se place en bas du classement pour « la capacité à résoudre des problèmes ».
En mettant en exergue cet aspect, les médias font le jeu du gouvernement qui justifie ainsi la mise en place « du tout concurrence ». Le JTU craint un renforcement des tendances négatives déjà observées qui conduisent à un stress psychologique et à une maltraitance des élèves ; le tout aboutissant à multiplier les cas de décrochage scolaire.

Pour la Norvège, le Québec et l’UNSA Éducation, il est urgent de sortir de ces constats négatifs pour faire avancer l’outil PISA.

L’Union of Education Norway (UEN), syndicat norvégien, énnonce qu’au regard de l’importance du coût financier engagé par chaque État participant à PISA, la posture à adopter n’est pas la défensive mais plutôt l’offensive ; il est de l’intérêt collectif de soutenir l’OCDE pour faire évoluer PISA vers un véritable outil de recherche qui dépasse le simple tableau comparatif.

Les syndicats québécois, quant à eux, soulignent que bien qu’ils fassent partie des meilleurs, la valorisation du métier d’enseignant joue un rôle prépondérant dans la réussite des élèves. Ainsi, il sera important de saisir l’occasion du Sommet de la Profession Enseignante qui se tiendra les 28-29 mars 2014, et d’insister sur la qualité des conditions de travail des personnels car elles sont la clé du renforcement des compétences des élèves.

L’UNSA Éducation a, de son côté, déclaré qu’il est nécessaire de demander à toutes les parties prenantes d’adopter une attitude proactive. En effet, il est souhaitable d’utiliser ces données pour améliorer la situation plutôt que de rester sur un constat négatif. Car l’amélioration des capacités des élèves passe par un renforcement de la formation initiale et par celui de la formation continue qui, pour la France, est complètement absente des parcours professionnels des enseignants. Par ailleurs, PISA doit aussi prendre en compte l’environnement des apprentissages en dehors de l’école et doit également valoriser l’acquisition de compétences non formelles.

[1] le TUAC est l’interface entre les syndicats de salariés et l’OCDE. Il bénéficie d’un statut consultatif auprès de l’OCDE et de ses divers comités notamment concernant celui pour l’éducation.
[2] le PISA pour adultes de 15 à 65 ans

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Nous savons tous que la Finlande a réformé son éducation à partir des résultats obtenus aux tests PISA (1ère version) alors que pour la France, les résultats PISA-2012 mettent encore le doigt sur l’urgence de soutenir la réussite de la Refondation de notre éducation (cf édito )

En novembre dernier, dans le cadre des rendez-vous du TUAC [1], certains syndicats du secteur de l’Éducation des pays de l’OCDE se sont exprimés à propos de la méthodologie et des incidences de PISA sur les politiques d’Éducation de leurs pays. L’UNSA Éducation a bien évidemment pris part à ce débat interne en réaffirmant qu’il est important de rester proactif.

Aux USA, comme au Japon, les résultats PISA renforcent in fine les actions politiques qui ne vont pas dans le bon sens

Pour l’American Federation of Teachers (AFT) syndicat américain, les résultats justifient la privatisation des écoles publiques.

Pour le Japan Teachers Union (JTU), syndicat d’enseignants japonais, la situation est décrite comme contraignante pour la liberté des enseignants car, à l’instar de PIAAC [2] et même si le Japon caracole en tête, le pays se place en bas du classement pour « la capacité à résoudre des problèmes ».
En mettant en exergue cet aspect, les médias font le jeu du gouvernement qui justifie ainsi la mise en place « du tout concurrence ». Le JTU craint un renforcement des tendances négatives déjà observées qui conduisent à un stress psychologique et à une maltraitance des élèves ; le tout aboutissant à multiplier les cas de décrochage scolaire.

Pour la Norvège, le Québec et l’UNSA Éducation, il est urgent de sortir de ces constats négatifs pour faire avancer l’outil PISA.

L’Union of Education Norway (UEN), syndicat norvégien, énnonce qu’au regard de l’importance du coût financier engagé par chaque État participant à PISA, la posture à adopter n’est pas la défensive mais plutôt l’offensive ; il est de l’intérêt collectif de soutenir l’OCDE pour faire évoluer PISA vers un véritable outil de recherche qui dépasse le simple tableau comparatif.

Les syndicats québécois, quant à eux, soulignent que bien qu’ils fassent partie des meilleurs, la valorisation du métier d’enseignant joue un rôle prépondérant dans la réussite des élèves. Ainsi, il sera important de saisir l’occasion du Sommet de la Profession Enseignante qui se tiendra les 28-29 mars 2014, et d’insister sur la qualité des conditions de travail des personnels car elles sont la clé du renforcement des compétences des élèves.

L’UNSA Éducation a, de son côté, déclaré qu’il est nécessaire de demander à toutes les parties prenantes d’adopter une attitude proactive. En effet, il est souhaitable d’utiliser ces données pour améliorer la situation plutôt que de rester sur un constat négatif. Car l’amélioration des capacités des élèves passe par un renforcement de la formation initiale et par celui de la formation continue qui, pour la France, est complètement absente des parcours professionnels des enseignants. Par ailleurs, PISA doit aussi prendre en compte l’environnement des apprentissages en dehors de l’école et doit également valoriser l’acquisition de compétences non formelles.

[1] le TUAC est l’interface entre les syndicats de salariés et l’OCDE. Il bénéficie d’un statut consultatif auprès de l’OCDE et de ses divers comités notamment concernant celui pour l’éducation.
[2] le PISA pour adultes de 15 à 65 ans