Peut-on apprendre le ventre vide ?

 

Cantine à 1 euro, petit déjeuner gratuit en école de réseau prioritaire. Le plan pauvreté du gouvernement prend en compte un bien être fondamental des enfants et des jeunes: être nourri dans une journée d’élève. De premières mesures qui débutent en avril sur des académies sélectionnées, à amplifier.

Jeûne et impact sur la scolarité
Une enquête du CREDOC menée en 2015 auprès de professeurs d’école a fait état d’un nombre croissant d’enfants arrivant à l’école le ventre vide ( 1/4 en zone d’éducation prioritaire). Les professeurs interrogés relevaient la fatigue, le manque de concentration, l’agitation, les malaises et maux de ventres…alors si c’est une évidence que l’alimentation contribue au bien être, à la bonne santé et donc à la mise en condition favorable pour apprendre, pourtant ce n’est pas encore un préalable dont bénéficient tous les enfants et jeunes. Deux problèmes sont bien identifiés par toutes les équipes éducatives;: la privation de nourriture, et la mauvaise alimentation. La lutte contre le surpoids a supprimé le goûter des maternelles, dommage qu’il ne puisse plus servir à l’éducation à l’alimentation saine , car ce goûter était aussi l’occasion de proposer de la diversité alimentaire, souvent méconnue ou refusée des petits élèves. Cette question de la sous-alimentation et son impact sur la scolarité figurait déjà dans le rapport sur «grande pauvreté et réussite scolaire;» , écrit en 2016, par Jean Paul Delahaye. Il y préconisait une restauration scolaire accessible comme un droit sans condition.
Une indispensable implication de tous les acteurs
Pour l’Unsa Éducation, l’École n’est pas le seul lieu d’éducation. L’éducation des enfants et des jeunes doit être envisagé dans sa globalité, avec l’ensemble des partenaires concernés par ce qui est désormais, reconnu comme une mission partagée:
familles, État à travers les personnels d’éducation, milieu associatif, collectivités locales. Pour l’éducation et l’accès à la santé, dont fait partie l’alimentation, c’est bien cette synergie éducative qui permettra de limiter les insupportables inégalités.

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Cantine à 1 euro, petit déjeuner gratuit en école de réseau prioritaire. Le plan pauvreté du gouvernement prend en compte un bien être fondamental des enfants et des jeunes: être nourri dans une journée d’élève. De premières mesures qui débutent en avril sur des académies sélectionnées, à amplifier.

Jeûne et impact sur la scolarité
Une enquête du CREDOC menée en 2015 auprès de professeurs d’école a fait état d’un nombre croissant d’enfants arrivant à l’école le ventre vide ( 1/4 en zone d’éducation prioritaire). Les professeurs interrogés relevaient la fatigue, le manque de concentration, l’agitation, les malaises et maux de ventres…alors si c’est une évidence que l’alimentation contribue au bien être, à la bonne santé et donc à la mise en condition favorable pour apprendre, pourtant ce n’est pas encore un préalable dont bénéficient tous les enfants et jeunes. Deux problèmes sont bien identifiés par toutes les équipes éducatives;: la privation de nourriture, et la mauvaise alimentation. La lutte contre le surpoids a supprimé le goûter des maternelles, dommage qu’il ne puisse plus servir à l’éducation à l’alimentation saine , car ce goûter était aussi l’occasion de proposer de la diversité alimentaire, souvent méconnue ou refusée des petits élèves. Cette question de la sous-alimentation et son impact sur la scolarité figurait déjà dans le rapport sur «grande pauvreté et réussite scolaire;» , écrit en 2016, par Jean Paul Delahaye. Il y préconisait une restauration scolaire accessible comme un droit sans condition.
Une indispensable implication de tous les acteurs
Pour l’Unsa Éducation, l’École n’est pas le seul lieu d’éducation. L’éducation des enfants et des jeunes doit être envisagé dans sa globalité, avec l’ensemble des partenaires concernés par ce qui est désormais, reconnu comme une mission partagée:
familles, État à travers les personnels d’éducation, milieu associatif, collectivités locales. Pour l’éducation et l’accès à la santé, dont fait partie l’alimentation, c’est bien cette synergie éducative qui permettra de limiter les insupportables inégalités.