Passer son bac en 2019 avec mention « expulsion »

La presse s’en fait l’écho : comme tous les ans, quelques lycéens étrangers, scolarisés en terminale en France, sont confrontés à des menaces d’expulsion au moment même où ils ont besoin de toute leur concentration pour se présenter au baccalauréat. Il en est ainsi de Ralph, Burundais de 18 ans, scolarisé en terminale ES, en Moselle, expulsé de France début juin. De même Michèle, lycéenne camerounaise scolarisée dans le Nord menacée d’expulsion.


Au-delà de l’aspect strictement réglementaire sur lequel nous ne nous prononcerons pas, il nous semble tout de même que de telles décisions prises au moment du bac devraient ne pas pouvoir être prises à l’encontre de jeunes adultes dont l’investissement dans leurs études est souvent exemplaire.


Ces jeunes sont arrivés en France pour des raisons diverses, seul.e.s ou avec un parent. Ils ont surmonté tous les dangers inhérents à de tels périples et ont placé en notre pays et les possibilités d’étude qu’il offre, un espoir de vie meilleure. Notons un motif d’espoir : généralement leurs camarades et leurs enseignants se mobilisent pour eux.


Il n’empêche que notre pays, patrie des Lumières, qui s’enorgueillit ; de défendre partout dans le monde les droits de l’homme, devrait faire le nécessaire pour que ces situations désastreuses ne se reproduisent pas chaque année.

Pourquoi a minima ne pas légiférer pour instaurer une trêve des expulsions de jeunes scolarisés en lycée, du premier mai au 31 juillet ? Notre pays en sortirait indubitablement grandi.

Ivry, le 19 juin 2019, Thierry Patineaux

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

La presse s’en fait l’écho : comme tous les ans, quelques lycéens étrangers, scolarisés en terminale en France, sont confrontés à des menaces d’expulsion au moment même où ils ont besoin de toute leur concentration pour se présenter au baccalauréat. Il en est ainsi de Ralph, Burundais de 18 ans, scolarisé en terminale ES, en Moselle, expulsé de France début juin. De même Michèle, lycéenne camerounaise scolarisée dans le Nord menacée d’expulsion.


Au-delà de l’aspect strictement réglementaire sur lequel nous ne nous prononcerons pas, il nous semble tout de même que de telles décisions prises au moment du bac devraient ne pas pouvoir être prises à l’encontre de jeunes adultes dont l’investissement dans leurs études est souvent exemplaire.


Ces jeunes sont arrivés en France pour des raisons diverses, seul.e.s ou avec un parent. Ils ont surmonté tous les dangers inhérents à de tels périples et ont placé en notre pays et les possibilités d’étude qu’il offre, un espoir de vie meilleure. Notons un motif d’espoir : généralement leurs camarades et leurs enseignants se mobilisent pour eux.


Il n’empêche que notre pays, patrie des Lumières, qui s’enorgueillit ; de défendre partout dans le monde les droits de l’homme, devrait faire le nécessaire pour que ces situations désastreuses ne se reproduisent pas chaque année.

Pourquoi a minima ne pas légiférer pour instaurer une trêve des expulsions de jeunes scolarisés en lycée, du premier mai au 31 juillet ? Notre pays en sortirait indubitablement grandi.

Ivry, le 19 juin 2019, Thierry Patineaux