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Il est venu le temps des inscriptions post-bac. Et même presque déjà terminé (puisque les inscriptions sur le site APB doivent être close le 20 mars et les dossiers papier envoyés pour le 3 avril prochain). Tout futur bachelier (ou bachelier) souhaitant poursuivre dans l’Enseignement supérieur doit donc faire des choix et des vœux.

Il est venu le temps des inscriptions post-bac. Et même presque déjà terminé (puisque les inscriptions sur le site APB doivent être close le 20 mars et les dossiers papier envoyés pour le 3 avril prochain). Tout futur bachelier (ou bachelier) souhaitant poursuivre dans l’Enseignement supérieur doit donc faire des choix et des vœux. Simple formalité pour ceux qui savent tout à fait quelle formation entreprendre. Mais, pour d’autres – la grande majorité- c’est un grand saut dans l’inconnu, avec le sentiment de ne pas être bien sûr de son parachute.

Au travers de cet événement récurrent, plusieurs aspects éducatifs sont interrogés : l’orientation bien entendu, les passerelles entre les voies et disciplines, les liens entre formation et emploi… Mais c’est plus globalement l’existence de la liaison bac-3/bac+3 qui est posée, alors même que les premières années universitaires sont trop souvent encore synonymes d’échec.

En effet, alors qu’ils n’ont pas encore le bac en poche, les lycéens doivent choisir une formation supérieure dont ils n’ont pas toujours une connaissance très approfondie. Lorsque quelques mois plus tard, ils découvriront l’université, beaucoup seront déroutés par l’autonomie qui leur sera laissée, mais aussi parfois par le manque d’accompagnement. Les contenus seront aussi différents de ceux attendus, car contrairement aux programmes scolaires très « normés », l’Enseignement supérieur repose sur une plus grande liberté des enseignants pour bâtir le contenu de leurs apports.

Réussir son cursus post-bac fait donc partie d’un ensemble. Tout d’abord, il s’agit de bien s’orienter dans le choix de son baccalauréat, dans celui des éventuelles options et pour cela d’être bien conseillé. C’est donc aussi, la nécessité de mieux connaître le monde du travail grâce à des stages, des parcours de découvertes, des interventions de professionnels… afin d’affiner ses idées quant à ses choix futurs, son métier, ou à défaut le secteur, la branche, le type d’activité dans lesquels le jeune souhaite travailler. Mais c’est aussi une démarche d’anticipation, pour sélectionner de la manière la plus pertinente la suite de la formation en licence, en DUT ou en BTS, par exemple.

De nombreuses articulations entre les lycées et les universités voient le jour, avec la volonté de ne pas provoquer des ruptures trop perturbantes. Elles vont des visites de fin d’année et de l’accueil des nouveaux par les étudiants plus aguerris, à des partenariats avec échanges de service, première initiation à la démarche de recherche au lycée, semaine de découverte de l’université…

Cette construction d’une articulation bac -3/bac +3 est encore balbutiante -même si elle mobilise de plus en plus de véritables projets dans de nombreuses académies. Elle est une des conditions pour lutter contre les échecs dans les premières années d’université et s’inscrit dans une approche éducative dans laquelle les jeunes sont davantage considérés comme des acteurs à part entière de leur parcours de formation. Mais cette responsabilisation accrue n’a de sens que si elle est accompagnée, aidée, conseillée. Si des personnels dédiés –souvent en trop petit nombre- existent dans les lycées, l’accueil dans les universités relève encore trop du bon vouloir des équipes, alors même que l’on sait toute l’importance de cette mission pour réussir la poursuite d’études.

Un chantier maintes fois annoncé, mais qu’il faut ouvrir d’urgence pour donner une suite d’avenir et de réussite après le bac.

 

Denis ADAM, le 04 mars 2015

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Il est venu le temps des inscriptions post-bac. Et même presque déjà terminé (puisque les inscriptions sur le site APB doivent être close le 20 mars et les dossiers papier envoyés pour le 3 avril prochain). Tout futur bachelier (ou bachelier) souhaitant poursuivre dans l’Enseignement supérieur doit donc faire des choix et des vœux. Simple formalité pour ceux qui savent tout à fait quelle formation entreprendre. Mais, pour d’autres – la grande majorité- c’est un grand saut dans l’inconnu, avec le sentiment de ne pas être bien sûr de son parachute.

Au travers de cet événement récurrent, plusieurs aspects éducatifs sont interrogés : l’orientation bien entendu, les passerelles entre les voies et disciplines, les liens entre formation et emploi… Mais c’est plus globalement l’existence de la liaison bac-3/bac+3 qui est posée, alors même que les premières années universitaires sont trop souvent encore synonymes d’échec.

En effet, alors qu’ils n’ont pas encore le bac en poche, les lycéens doivent choisir une formation supérieure dont ils n’ont pas toujours une connaissance très approfondie. Lorsque quelques mois plus tard, ils découvriront l’université, beaucoup seront déroutés par l’autonomie qui leur sera laissée, mais aussi parfois par le manque d’accompagnement. Les contenus seront aussi différents de ceux attendus, car contrairement aux programmes scolaires très « normés », l’Enseignement supérieur repose sur une plus grande liberté des enseignants pour bâtir le contenu de leurs apports.

Réussir son cursus post-bac fait donc partie d’un ensemble. Tout d’abord, il s’agit de bien s’orienter dans le choix de son baccalauréat, dans celui des éventuelles options et pour cela d’être bien conseillé. C’est donc aussi, la nécessité de mieux connaître le monde du travail grâce à des stages, des parcours de découvertes, des interventions de professionnels… afin d’affiner ses idées quant à ses choix futurs, son métier, ou à défaut le secteur, la branche, le type d’activité dans lesquels le jeune souhaite travailler. Mais c’est aussi une démarche d’anticipation, pour sélectionner de la manière la plus pertinente la suite de la formation en licence, en DUT ou en BTS, par exemple.

De nombreuses articulations entre les lycées et les universités voient le jour, avec la volonté de ne pas provoquer des ruptures trop perturbantes. Elles vont des visites de fin d’année et de l’accueil des nouveaux par les étudiants plus aguerris, à des partenariats avec échanges de service, première initiation à la démarche de recherche au lycée, semaine de découverte de l’université…

Cette construction d’une articulation bac -3/bac +3 est encore balbutiante -même si elle mobilise de plus en plus de véritables projets dans de nombreuses académies. Elle est une des conditions pour lutter contre les échecs dans les premières années d’université et s’inscrit dans une approche éducative dans laquelle les jeunes sont davantage considérés comme des acteurs à part entière de leur parcours de formation. Mais cette responsabilisation accrue n’a de sens que si elle est accompagnée, aidée, conseillée. Si des personnels dédiés –souvent en trop petit nombre- existent dans les lycées, l’accueil dans les universités relève encore trop du bon vouloir des équipes, alors même que l’on sait toute l’importance de cette mission pour réussir la poursuite d’études.

Un chantier maintes fois annoncé, mais qu’il faut ouvrir d’urgence pour donner une suite d’avenir et de réussite après le bac.

 

Denis ADAM, le 04 mars 2015