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Orientation-Insertion : Ne dites plus « tuteur » mais « mentor »

En s’engageant personnellement dans le dispositif « 1 jeune 1 solution », le président Macron propose à 100.000 jeunes de bénéficier d’un « mentor » pour les accompagner tout au long de leur parcours scolaire, d’études supérieures ou d’entrée dans la vie active. Véritable innovation ou remise au goût du jour d’une idée qui n’est plus toute jeune et qui s’appelait le tutorat ?

On l’a longtemps appelé « tutorat » mais il semblerait que les pouvoirs publics cherchent à lui donner une seconde jeunesse en le configurant comme on reconditionne les invendus sous un nouvel emballage. Appelez-le désormais « mentorat », intitulé éminemment plus « tendance » qui s’accorderait mieux avec « management » et « marketing », autres mots transfuges d’Outre-Manche en usage, eux, depuis déjà plusieurs décennies.

Le phénomène du tutorat dans les quartiers difficiles a pris de l’ampleur ces dernières années, porté par des associations diverses avec l’objectif qu’il n’y ait plus de trous dans la large raquette des publics qui peuvent être concernés : scolaires du primaire et du secondaire, élèves stagiaires, apprentis, bacheliers de la voie générale et de la voie professionnelle, jeunes adultes en insertion etc.… Aujourd’hui, à chaque public correspond une association de référence avec un concept de tutorat bénévole bien spécifique pour mieux vivre l’école, gommer les écarts socio-culturels, réactiver l’ascenceur social, faire découvrir le monde de l’entreprise, aider à entrer dans la vie active. Toutes ces initiatives visent clairement à réduire les déterminismes sociaux et culturels qui collent encore trop à la peau de nombre de ces jeunes, problématique que la seule institution publique éducative et scolaire ne peut à elle seule résoudre.

Il faut bien sûr s’en féliciter. Et les féliciter. Afev, Proxité, Chemins d’avenir, Socrate, Télémaque, NQT, Entraide scolaire amicale et d’autres enseignes associatives encore ont patiemment édifié une véritable réponse nationale à la question de l’égalité des chances et des discriminations de toutes sortes dans un esprit de partage et de transmission citoyen et intergénérationnel. Aussi, en inaugurant le site « 1 jeune 1 emploi », le président Macron a permis de remettre sous le feu des projecteurs de manière utile ces acteurs de premier plan de la cohésion sociale.

Relation sur le moyen-long terme

Alimentées en salariés, jeunes retraités ou étudiants volontaires par les entreprises et les institutions publiques, ces associations viennent de créer un « pot commun » de leur expertise sous le nom de Collectif Mentorat. En exergue des statuts de cette vitrine active figure la définition du nouveau terme : « Le mentorat désigne une relation interpersonnelle d’accompagnement, de soutien, une relation bénévole, en profondeur, sur le moyen-long terme et basée sur l’apprentissage mutuel. Son objectif est de favoriser l’autonomie et le développement de la personne accompagnée en établissant des objectifs qui évoluent et s’adaptent en fonction des besoins spécifiques. Ce binôme agit au sein d’une structure professionnelle encadrante (formations, suivis, évaluation…). Le mentorat est un des piliers d’une société de l’engagement. »

On l’aura compris. Il s’agit d’un véritable échange mutuel à long terme et non d’un simple parrainage du jeune, avec un encadrement permettant d’asseoir cette relation durable dans une dimension de solidarité et de neutralité bienveillantes, profondément humaniste. Des valeurs inscrites au frontispice de l’UNSA Education qui ne peut que s’associer à ce vaste élan citoyen, quel que soit son nom. Et puisque l’objectif visé serait même d’atteindre l’entrée en mentorat d’au moins 200.000 jeunes à la fin de l’an prochain, disons « Chiche ! ».

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En s’engageant personnellement dans le dispositif « 1 jeune 1 solution », le président Macron propose à 100.000 jeunes de bénéficier d’un « mentor » pour les accompagner tout au long de leur parcours scolaire, d’études supérieures ou d’entrée dans la vie active. Véritable innovation ou remise au goût du jour d’une idée qui n’est plus toute jeune et qui s’appelait le tutorat ?

On l’a longtemps appelé « tutorat » mais il semblerait que les pouvoirs publics cherchent à lui donner une seconde jeunesse en le configurant comme on reconditionne les invendus sous un nouvel emballage. Appelez-le désormais « mentorat », intitulé éminemment plus « tendance » qui s’accorderait mieux avec « management » et « marketing », autres mots transfuges d’Outre-Manche en usage, eux, depuis déjà plusieurs décennies.

Le phénomène du tutorat dans les quartiers difficiles a pris de l’ampleur ces dernières années, porté par des associations diverses avec l’objectif qu’il n’y ait plus de trous dans la large raquette des publics qui peuvent être concernés : scolaires du primaire et du secondaire, élèves stagiaires, apprentis, bacheliers de la voie générale et de la voie professionnelle, jeunes adultes en insertion etc.… Aujourd’hui, à chaque public correspond une association de référence avec un concept de tutorat bénévole bien spécifique pour mieux vivre l’école, gommer les écarts socio-culturels, réactiver l’ascenceur social, faire découvrir le monde de l’entreprise, aider à entrer dans la vie active. Toutes ces initiatives visent clairement à réduire les déterminismes sociaux et culturels qui collent encore trop à la peau de nombre de ces jeunes, problématique que la seule institution publique éducative et scolaire ne peut à elle seule résoudre.

Il faut bien sûr s’en féliciter. Et les féliciter. Afev, Proxité, Chemins d’avenir, Socrate, Télémaque, NQT, Entraide scolaire amicale et d’autres enseignes associatives encore ont patiemment édifié une véritable réponse nationale à la question de l’égalité des chances et des discriminations de toutes sortes dans un esprit de partage et de transmission citoyen et intergénérationnel. Aussi, en inaugurant le site « 1 jeune 1 emploi », le président Macron a permis de remettre sous le feu des projecteurs de manière utile ces acteurs de premier plan de la cohésion sociale.

Relation sur le moyen-long terme

Alimentées en salariés, jeunes retraités ou étudiants volontaires par les entreprises et les institutions publiques, ces associations viennent de créer un « pot commun » de leur expertise sous le nom de Collectif Mentorat. En exergue des statuts de cette vitrine active figure la définition du nouveau terme : « Le mentorat désigne une relation interpersonnelle d’accompagnement, de soutien, une relation bénévole, en profondeur, sur le moyen-long terme et basée sur l’apprentissage mutuel. Son objectif est de favoriser l’autonomie et le développement de la personne accompagnée en établissant des objectifs qui évoluent et s’adaptent en fonction des besoins spécifiques. Ce binôme agit au sein d’une structure professionnelle encadrante (formations, suivis, évaluation…). Le mentorat est un des piliers d’une société de l’engagement. »

On l’aura compris. Il s’agit d’un véritable échange mutuel à long terme et non d’un simple parrainage du jeune, avec un encadrement permettant d’asseoir cette relation durable dans une dimension de solidarité et de neutralité bienveillantes, profondément humaniste. Des valeurs inscrites au frontispice de l’UNSA Education qui ne peut que s’associer à ce vaste élan citoyen, quel que soit son nom. Et puisque l’objectif visé serait même d’atteindre l’entrée en mentorat d’au moins 200.000 jeunes à la fin de l’an prochain, disons « Chiche ! ».