Oklahoma : des nouveaux programmes s’appuient sur des théories complotistes

Autre élément de programme : les cours sur le mouvement antiraciste Black Lives Matter vont disparaitre. L’état prévoit également d’ouvrir la première école religieuse sous contrat et financé à 100 % par l’État. Ces décisions sont prises unilatéralement par le surintendant de l’instruction publique de l’Oklahoma (soit le recteur d’académie avec statut de ministre d’état de l’éducation), Ryan Walters, trumpiste et ultra-conservateur. L’administration fédérale redonne la main aux états sur de nombreuses compétences, ici celle de la politique éducative. En donnant plus d’autonomie localement, l’Oklahoma peut-être un laboratoire d’expérimentation en terrain électoral conquis. Cette liberté était bien l’objectif annoncé de démantèlement du ministère de l’éducation fédéral. Nous vous en parlions en mars dernier.

Aussi l’Oklahoma apparaît comme un banc d’essai pour ces ultraconservateurs pétris d’idéaux chrétiens d’extrême droite. Le fascisme réécrit l’histoire et place son récit au cœur de l’endoctrinement de la nation. La situation est très inquiétante. Les syndicats de l’éducation et des collectifs de parents ne s’y trompent pas. Ils réagissent fermement. Ils ont demandé à un juge de statuer sur la légalité du processus. Ils estiment que les voies de consultation habituelles n’ont pas été respectées. Ces contestataires du tournant ultraconservateur du pays espèrent ainsi une invalidation grâce à vice de forme. Ces nouveaux programmes représentent une vision déformée des études sociales. Elle favorise intentionnellement un point de vue biaisé, erroné et non objectif de la situation.

Néanmoins, alors que de nombreux enseignants se sont offusqués de ces changements, d’autres se réjouissent d’avoir une « liberté de pouvoir informer les élèves sur les résultats de 2020 sans désinformation ». Il existe également des groups de lobby parentaux pour défendre ces mesures. En particulier, ces groupes ont menacé les représentants républicains modérés qui auraient pu s’associer aux démocrates pour faire échouer le projet.