[Mots d’Educ] Hausse du niveau de qualification des jeunes français, on arrête ?

La nécessaire hausse du niveau de qualification des jeunes français semblait faire consensus jusqu’à une période récente. Depuis plus de trente ns, le système scolaire a su se réformer pour éviter les sorties précoces de l’École, inciter les collégiens à rejoindre toujours plus nombreux la seconde générale et technologique, former toujours plus de bacheliers professionnels, technologiques ou généraux. La France s’est inscrite en cela dans la stratégie de Lisbonne (2000-2010) qui donnait des objectifs ambitieux pour faire de l’union européenne l’« économie de la connaissance » (100 % d’une classe d’age au niveau du socle commun de compétences, 80 % au niveau bac). Le Parlement les a complétés en 2013, avec 50 % au niveau licence.

Depuis 2018, on observe un tassement de cette évolution, voire une inversion de tendance. Il est notamment avéré que, pour la deuxième année consécutive, l’orientation vers la voie professionnelle en seconde est repartie à la hausse (+ 0,9 point à la rentrée 2019 au niveau national mais + 2,9 points dans les académies de Rouen ou Toulouse) alors même que la demande des familles n’a pas bougé. Ainsi, depuis deux ans, on ré-oriente vers la voie professionnelle des élèves qui ne demandent pas à y entrer, c’est-à-dire au vu de leurs résultats scolaires. Autrement dit par l’échec.

Le travail des équipes éducatives des lycées professionnels est souvent remarquable. Malheureusement, l’image de la voie professionnelle pâtit depuis de trop nombreuses années du fait qu’elle a trop souvent accueilli des élèves en échec au collège qui n’étaient pas demandeurs. La hausse récente d’une orientation contrainte vers cette voie n’est pas une bonne nouvelle et sa revalorisation, souhaitée par l’actuel ministre, n’est sans doute pas encore pour tout de suite.

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La nécessaire hausse du niveau de qualification des jeunes français semblait faire consensus jusqu’à une période récente. Depuis plus de trente ns, le système scolaire a su se réformer pour éviter les sorties précoces de l’École, inciter les collégiens à rejoindre toujours plus nombreux la seconde générale et technologique, former toujours plus de bacheliers professionnels, technologiques ou généraux. La France s’est inscrite en cela dans la stratégie de Lisbonne (2000-2010) qui donnait des objectifs ambitieux pour faire de l’union européenne l’« économie de la connaissance » (100 % d’une classe d’age au niveau du socle commun de compétences, 80 % au niveau bac). Le Parlement les a complétés en 2013, avec 50 % au niveau licence.

Depuis 2018, on observe un tassement de cette évolution, voire une inversion de tendance. Il est notamment avéré que, pour la deuxième année consécutive, l’orientation vers la voie professionnelle en seconde est repartie à la hausse (+ 0,9 point à la rentrée 2019 au niveau national mais + 2,9 points dans les académies de Rouen ou Toulouse) alors même que la demande des familles n’a pas bougé. Ainsi, depuis deux ans, on ré-oriente vers la voie professionnelle des élèves qui ne demandent pas à y entrer, c’est-à-dire au vu de leurs résultats scolaires. Autrement dit par l’échec.

Le travail des équipes éducatives des lycées professionnels est souvent remarquable. Malheureusement, l’image de la voie professionnelle pâtit depuis de trop nombreuses années du fait qu’elle a trop souvent accueilli des élèves en échec au collège qui n’étaient pas demandeurs. La hausse récente d’une orientation contrainte vers cette voie n’est pas une bonne nouvelle et sa revalorisation, souhaitée par l’actuel ministre, n’est sans doute pas encore pour tout de suite.