Agir avec vous

Monsieur le ministre, nous vous demandons d’agir vite !

Après une mobilisation record, le 13 janvier, le gouvernement a fait des premières annonces quant à sa volonté d’améliorer la gestion de crise à l’Ecole. Représentants des personnels de l’Education nationale, membres du CHSCT ministériel, nous nous adressons à vous, représentants de notre employeur, pour vous demander de faire vite

Les modifications incessantes du protocole sanitaire veille de leur entrée en vigueur et communiquées par voie de presse, au-delà d’ajouter de la charge de travail à notre quotidien, renvoient un mépris des personnels qui doit impérativement cesser. S’y ajoute le manque de protection et de moyens pour préserver notre santé et un fonctionnement tenable de nos écoles et établissements.

Si l’exaspération de l’Ecole a réellement été entendue, les annonces du 13 janvier doivent prendre concrètement forme et vite.

 

Nos demandes sont claires :

  1. Nous informer directement par le canal professionnel de tout changement des règles sanitaires en pesant bien leur intérêt et en laissant un délai suffisant d’application
  2. Cesser d’exiger de nous une double journée de travail en supprimant explicitement la consigne de cumuler enseignement en présentiel et en distanciel, gestion de la crise journée et soirée, semaine et weekend
  3. Suspendre tout ce qui n’est pas prioritaire (évaluation d’écoles et d’établissements, formations, rédaction de projets…)
  4. Recruter des personnels en nombre suffisant et selon des statuts attractifs afin d’assurer les remplacements aujourd’hui non effectués qui déstabilisent chaque jour nos écoles et établissements, afin de permettre la prise en charge, la gestion et le suivi des élèves positifs et cas contacts.
  5. Nous équiper d’autotests, mais aussi de masques FFP2 pour celles et ceux d’entre nous qui le souhaitent selon le métier ou la vulnérabilité, et cela en complément des masques chirurgicaux promis que nous comptons bien recevoir au plus vite
  6. Anticiper toute réorganisation (examens, stages en milieu professionnel, …) pour ne pas mettre en péril notre travail d’équipes et les parcours de nos élèves
  7. Intervenir au plus près des territoires pour que les travaux sur le bâti scolaire s’engagent concrètement

 

Si nous reviendrons plus en détails sur ces demandes lors du point sanitaire inscrit à l’ordre du jour de cette séance plénière, nous insistons sur un point : le gouvernement doit entendre ce que les personnels de notre Ecole lui disent, il en va de nos conditions d’exercice et de celles d’apprentissage de tous les élèves de notre pays.

La situation, de ce début de semaine, était à nouveau critique dans de nombreux territoires. Certaines annonces (comme les recrutements) mettront un certain temps à se concrétiser. Toutefois, il est du devoir de l’exécutif d’accélérer le rythme et de passer des paroles aux actes.

 

Dans une autre mesure, mais impactant aussi les conditions d’exercice des personnels, l’employeur créé sur certains territoires les conditions d’un impossible travail des membres du CHSCT, entravant toute mission, privant toute volonté, d’œuvrer à une meilleure santé et sécurité de la profession. Nous avions, il y a quelques temps, dénoncer les dysfonctionnements des instances du département des Pyrénées Atlantiques, nous vous alertons aujourd’hui sur des dysfonctionnements dans le Gard et la Haute-Loire.

 

Concernant le reste de l’ordre du jour, nous prendrons le temps, comme nous avons habitude de le faire à l’UNSA Education, d’intervenir sur chacun des sujets dans un cadre de dialogue constructif dans l’intérêt de chacun des personnels que nous représentons.

Je vous remercie de votre attention.

 

Intervention d’Elisabeth Allain-Moreno pour l’UNSA Education

CHSCT MEN du 18 janvier 2022

 

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