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Méditation de pleine conscience généralisée à l’école, une mauvaise idée !

L’Unsa-Éducation est signataire avec une quinzaine d’organisations dont des associations représentantes des familles, et des associations de lutte contre l’emprise mentale, d'une lettre au ministre contre la généralisation de la pratique de méditation dite “de pleine conscience” dans les établissements scolaires.

En effet, il est à la fois tout à fait prématuré et imprudent de vouloir installer à grande échelle auprès d’enfants et d’adolescents une pratique qui comporte des contre-indications et ne fait pas l’unanimité quant à son intérêt réel, à coups de financements publics peu regardants. La méditation provoque une modification de l’état de conscience, ce n’est pas anodin.

De plus, même si la “méditation de pleine conscience” s’affiche comme étant laïque, il semblerait qu’elle soit poussée en avant par des organisations à coloration religieuse et/ou sectaire ce qui mérite de la part des pouvoirs publics la plus grande vigilance. Il ne s’agit pas de montrer du doigt les équipes et les collègues qui ont jugé pertinent, dans un souci d’amélioration du climat scolaire, de mettre en place des ateliers de méditation mais d’attirer l’attention sur la tentation “pseudo-scientifique”, voire à risque de dérive sectaire, de compenser des manques criant de personnels éducatifs et de soins par des pratiques de bien-être souvent teintées de “new-age”.

Il ne s’agit pas non plus d’une volonté d’éradiquer de l’école les exercices de respiration, de relaxation, de recentrage de la concentration à condition que ceux-ci ne soient pas présentés comme des solutions “magiques” ni mâtinés de références spirituelles ou pseudo-scientifiques. Des démarches sérieuses appuyées sur les sciences, modestes dans les attentes, co-construites avec les acteurs de terrain, comme le programme Atole par exemple, nous semblent bien plus réalistes et raisonnables.

Enfin, il va de soi que l’Unsa-Éducation se préoccupe aussi de l’engouement pour la médiation de pleine conscience dans les temps péri et extra scolaires et qu’elle demande que les moyens nécessaires pour accompagner les enfants et les jeunes en souffrance, dont le nombre augmente à cause de la crise que nous traversons, soit urgemment financés et déployés en fonction des besoins tant dans le domaine de l’éducation que du social et de la santé.

Courrier à monsieur J.-M. Blanquer a propos de la méditation de pleine conscience en pdf

Crédit : photo de Monstera provenant de Pexels

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