Marine Le Pen présidente est-ce encore la République ?

NON!

Car même si elle est élue démocratiquement, Marine Le Pen marquera la fin de la République. Tout dans son projet de société s’oppose à la liberté, à l’égalité et à la fraternité.

Il est vraisemblable que le FN au pouvoir remettrait en cause plusieurs éléments qui fondent notre démocratie.

Peu assurée d’avoir une majorité parlementaire, la candidate d’extrême droite pourrait activer le référendum ou l’article 16 de la Constitution donnant au Président -pour 30 jours au moins- des pouvoirs exceptionnels.

Dans les deux cas, elle serait ainsi en mesure de promulguer des lois sans opposition et sans contrôle.

Mais au-delà de cette utilisation de la démocratie pour mieux agir contre elle, c’est surtout à notre conception de la République que Marine Le Pen s’attaquerait.

Parce que son projet de société s’oppose à la liberté.

– A la libre circulation des personnes et des biens, puisqu’il prévoit la restauration de frontières, la sortie de l’espace Schengen, l’abandon des traités européens qui fondent cette liberté.
– A la liberté de la presse : on connait la méfiance et les conflits permanents que le FN entretient vis-à-vis des journalistes. Au-delà c’est la liberté d’expression de chacune et chacun qui serait menacée
– A la liberté et à l’indépendance de la justice. On sait les menaces proférées par la candidate FN contre les magistrats.
– A la liberté de croire ou de ne pas croire, car l’instrumentalisation de la laïcité par le FN est une négation de la totale liberté de conscience qu’elle doit être.
– A la liberté pédagogique, car seule la méthode syllabique pour la lecture et le cours magistral pour le reste deviendraient la règle.

Parce que son projet de société est contraire à l’égalité.

– A l’égalité entre les citoyens. La préférence nationale est la première des discriminations.
– A l’égalité en fonction de ses choix de vie et à ses orientations sexuelles : la politique familiale nataliste et l’ambiguïté autour du mariage pour tous privilégient clairement un modèle très traditionnel de la famille et condamne les autres.
– A l’égalité entre les femmes et les hommes. Alors même que Marine Le Pen joue sur son statut de femme (et de mère) pour rallier le soutien des femmes, rien dans son projet ne favoriserait l’émancipation des femmes.
– A l’égalité entre tous les élèves alors que dès 14 ans ceux qui sont en échec scolaire seraient orientés en apprentissage dans des métiers manuels et que la fin du collège unique marquerait la fin d’une égalité des droits de chacun à acquérir les compétences et les connaissances du socle commun.

Parce que son projet de société est incompatible avec la fraternité.

– A la fraternité qui accueille l’autre et permet de s’enrichir des différences, alors que pour le FN l’autre est un ennemi
– A la fraternité qui permet de vivre ensemble dans une société apaisée, quand le FN ne propose que haine et violence
– A la fraternité entre les croyances, les cultures car le FN prône une politique d’exclusion, de rejet, de stigmatisation (des étrangers, des musulmans… des autres !)
– A la fraternité envers les citoyens les plus fragiles. Les attaques répétées contre des associations de solidarité et pour les droits humains dans les communes dirigées par le FN montrent combien ce parti et sa candidate instrumentalisent une démarche populiste bien éloignée de toute empathie populaire.

La République telle qu’elle s’est construite et telle qu’elle existe en France s’appuie sur des valeurs. Elle est synonyme de tolérance, de solidarité, d’humanisme. Elle est l’héritière et la continuation de l’esprit des Lumières. Elle est incompatible avec la conception de la société portée par l’extrême droite.

Marine Le Pen présidente serait indéniablement la fin de la République et la remise en cause de la démocratie.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

NON!

Car même si elle est élue démocratiquement, Marine Le Pen marquera la fin de la République. Tout dans son projet de société s’oppose à la liberté, à l’égalité et à la fraternité.

Il est vraisemblable que le FN au pouvoir remettrait en cause plusieurs éléments qui fondent notre démocratie.

Peu assurée d’avoir une majorité parlementaire, la candidate d’extrême droite pourrait activer le référendum ou l’article 16 de la Constitution donnant au Président -pour 30 jours au moins- des pouvoirs exceptionnels.

Dans les deux cas, elle serait ainsi en mesure de promulguer des lois sans opposition et sans contrôle.

Mais au-delà de cette utilisation de la démocratie pour mieux agir contre elle, c’est surtout à notre conception de la République que Marine Le Pen s’attaquerait.

Parce que son projet de société s’oppose à la liberté.

– A la libre circulation des personnes et des biens, puisqu’il prévoit la restauration de frontières, la sortie de l’espace Schengen, l’abandon des traités européens qui fondent cette liberté.
– A la liberté de la presse : on connait la méfiance et les conflits permanents que le FN entretient vis-à-vis des journalistes. Au-delà c’est la liberté d’expression de chacune et chacun qui serait menacée
– A la liberté et à l’indépendance de la justice. On sait les menaces proférées par la candidate FN contre les magistrats.
– A la liberté de croire ou de ne pas croire, car l’instrumentalisation de la laïcité par le FN est une négation de la totale liberté de conscience qu’elle doit être.
– A la liberté pédagogique, car seule la méthode syllabique pour la lecture et le cours magistral pour le reste deviendraient la règle.

Parce que son projet de société est contraire à l’égalité.

– A l’égalité entre les citoyens. La préférence nationale est la première des discriminations.
– A l’égalité en fonction de ses choix de vie et à ses orientations sexuelles : la politique familiale nataliste et l’ambiguïté autour du mariage pour tous privilégient clairement un modèle très traditionnel de la famille et condamne les autres.
– A l’égalité entre les femmes et les hommes. Alors même que Marine Le Pen joue sur son statut de femme (et de mère) pour rallier le soutien des femmes, rien dans son projet ne favoriserait l’émancipation des femmes.
– A l’égalité entre tous les élèves alors que dès 14 ans ceux qui sont en échec scolaire seraient orientés en apprentissage dans des métiers manuels et que la fin du collège unique marquerait la fin d’une égalité des droits de chacun à acquérir les compétences et les connaissances du socle commun.

Parce que son projet de société est incompatible avec la fraternité.

– A la fraternité qui accueille l’autre et permet de s’enrichir des différences, alors que pour le FN l’autre est un ennemi
– A la fraternité qui permet de vivre ensemble dans une société apaisée, quand le FN ne propose que haine et violence
– A la fraternité entre les croyances, les cultures car le FN prône une politique d’exclusion, de rejet, de stigmatisation (des étrangers, des musulmans… des autres !)
– A la fraternité envers les citoyens les plus fragiles. Les attaques répétées contre des associations de solidarité et pour les droits humains dans les communes dirigées par le FN montrent combien ce parti et sa candidate instrumentalisent une démarche populiste bien éloignée de toute empathie populaire.

La République telle qu’elle s’est construite et telle qu’elle existe en France s’appuie sur des valeurs. Elle est synonyme de tolérance, de solidarité, d’humanisme. Elle est l’héritière et la continuation de l’esprit des Lumières. Elle est incompatible avec la conception de la société portée par l’extrême droite.

Marine Le Pen présidente serait indéniablement la fin de la République et la remise en cause de la démocratie.