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L’IVG : la révolte du peuple polonais

Depuis 2 semaines, plusieurs dizaines de milliers de Polonaises et Polonais manifestent contre une décision du Tribunal constitutionnel rendant l’accès à l’avortement quasi impossible.
Face à l’ampleur de la contestation, le gouvernement polonais devrait trouver un moyen de contourner cette décision qui aurait déjà dû être publiée au Journal officiel, ce lundi 2 novembre.

L’occasion pour l’UNSA Éducation de rappeler que l’absence de cadre au sein de l’Union Européenne rend ce droit très inégal en fonction des pays.

En Pologne, le Tribunal constitutionnel polonais souhaitait rendre illégal l’avortement pour malformation du fœtus dans un pays où les règles d’accès à l’avortement sont déjà particulièrement restreintes. 
En effet, seules les femmes en danger de mort ou victimes de viol ou d’inceste peuvent y avoir recours.

Cette décision a été rapidement contestée tous les jours par beaucoup de femmes et d’hommes qui ont manifesté pour afficher leur colère. Cette mobilisation ne concerne pas seulement les féministes, mais toute une partie de la société civile qui y voit une nouvelle atteinte aux libertés individuelles.
Surpris, le gouvernement a dû réagir pour éviter une montée en puissance de ce mouvement. Cette révolte du peuple polonais montre que l’IVG reste un droit fondamental menacé, mais qui est défendu avec force.

Il faut dire que ce droit est aujourd’hui menacé en Europe comme dans le reste du monde.
Si la France reste l’un des pays européens les plus progressistes en matière d’avortement, l’IVG est cependant très souvent contestée de manière insidieuse.
Dernièrement, les débats houleux sur l’allongement de la limite du délai légal pour pratiquer une IVG ont révélé la fragilité du droit des femmes à disposer de leur corps dans le pays et la nécessité de le défendre.
Limiter le droit à l’IVG, c’est risquer d’accroître les inégalités et les injustices en poussant certaines femmes à avorter clandestinement.

Or, on estime qu’en France, chaque année, c’est plus de 3000 femmes qui sont obligées d’avorter à l’étranger.

S’attaquer aux droits des femmes, c’est s’attaquer aux droits fondamentaux : rappelons-nous les propos visionnaires de Simone de Beauvoir « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».
La longue mobilisation polonaise a sans doute fait échec à la décision du tribunal constitutionnel.
L’UNSA Éducation salue cette ténacité qui est encore une preuve qu’il ne faut rien considérer comme acquis… Encore moins en ce qui concerne le droit des femmes !

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Depuis 2 semaines, plusieurs dizaines de milliers de Polonaises et Polonais manifestent contre une décision du Tribunal constitutionnel rendant l’accès à l’avortement quasi impossible.
Face à l’ampleur de la contestation, le gouvernement polonais devrait trouver un moyen de contourner cette décision qui aurait déjà dû être publiée au Journal officiel, ce lundi 2 novembre.

L’occasion pour l’UNSA Éducation de rappeler que l’absence de cadre au sein de l’Union Européenne rend ce droit très inégal en fonction des pays.

En Pologne, le Tribunal constitutionnel polonais souhaitait rendre illégal l’avortement pour malformation du fœtus dans un pays où les règles d’accès à l’avortement sont déjà particulièrement restreintes. 
En effet, seules les femmes en danger de mort ou victimes de viol ou d’inceste peuvent y avoir recours.

Cette décision a été rapidement contestée tous les jours par beaucoup de femmes et d’hommes qui ont manifesté pour afficher leur colère. Cette mobilisation ne concerne pas seulement les féministes, mais toute une partie de la société civile qui y voit une nouvelle atteinte aux libertés individuelles.
Surpris, le gouvernement a dû réagir pour éviter une montée en puissance de ce mouvement. Cette révolte du peuple polonais montre que l’IVG reste un droit fondamental menacé, mais qui est défendu avec force.

Il faut dire que ce droit est aujourd’hui menacé en Europe comme dans le reste du monde.
Si la France reste l’un des pays européens les plus progressistes en matière d’avortement, l’IVG est cependant très souvent contestée de manière insidieuse.
Dernièrement, les débats houleux sur l’allongement de la limite du délai légal pour pratiquer une IVG ont révélé la fragilité du droit des femmes à disposer de leur corps dans le pays et la nécessité de le défendre.
Limiter le droit à l’IVG, c’est risquer d’accroître les inégalités et les injustices en poussant certaines femmes à avorter clandestinement.

Or, on estime qu’en France, chaque année, c’est plus de 3000 femmes qui sont obligées d’avorter à l’étranger.

S’attaquer aux droits des femmes, c’est s’attaquer aux droits fondamentaux : rappelons-nous les propos visionnaires de Simone de Beauvoir « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».
La longue mobilisation polonaise a sans doute fait échec à la décision du tribunal constitutionnel.
L’UNSA Éducation salue cette ténacité qui est encore une preuve qu’il ne faut rien considérer comme acquis… Encore moins en ce qui concerne le droit des femmes !