L’IA bientôt au service de tous les élèves de seconde, que propose exactement MIA ? 

Alors qu’il était déjà prévu et en développement depuis des mois, Gabriel Attal a annoncé en décembre dernier son expérimentation puis sa généralisation pour la rentrée 2024 dans le cadre de la “Mission exigence des savoirs”.

Ce programme vise à offrir des exercices adaptés aux besoins individuels des élèves en français et en mathématiques. Cet exerciseur propose un entraînement progressif et adapté à chacun pour reprendre ou consolider des notions essentielles en se concentrant sur la zone proximale de développement de chaque élève. Le contenu des exercices a été élaboré par des enseignants en s’appuyant sur la recherche.

MIA permet aussi de travailler en duo, de relever des défis collaboratifs avec des “ateliers tâches complexes”, à réaliser en ligne ou en classe, et de visionner avec la rubrique “Mia Tube” des capsules audios et vidéos sur des notions.

Les professeurs peuvent suivre l’activité des élèves via un tableau de bord, et aller jusqu’à consulter la réponse donnée par un élève à un item précis.
Il est également possible de construire un parcours sur mesure en fonction de besoins identifiés en cours ou suite à la correction d’un devoir par exemple avec la fonction “Playlists” et de l’envoyer à l’élève concerné.

Aussi bien pensé soit-il et même avec de l’IA, un exerciseur reste un outil qui ne peut convenir à tous les élèves et se suffire à lui-même. Les lycéens qui sauront s’emparer seuls de l’outil et y persévérer seront probablement les plus autonomes et les plus motivés, donc pas forcément ceux qui en ont le plus besoin.

Il reste aux professeurs qui sont testeurs depuis quelques semaines à expérimenter les différentes façons d’intégrer ce nouvel outil dans leurs cours et/ou dans l’accompagnement de leurs élèves. Les tous premiers retours faits il y a quelques jours dans un webinaire du Café Pédagogique laisse entrevoir de nombreuses possibilités : intégration en cours dans le cadre d’un fonctionnement en classe flexible, aide à la constitution de groupes de besoins, révisions à l’aide des tutos vidéos avant un devoir, utilisation en AP…

L’UNSA Éducation apprécie la mise à disposition de cet outil mais celle-ci doit s’accompagner de formations permettant aux enseignants de se l’approprier, d’en mesurer les possibilités mais aussi les limites, afin que les élèves en tirent le meilleur profit. 
Nous rappelons que l’École du futur ne pourra pas reposer que sur le développement numérique et technologique mais devra être profondément humanisée, ce qui suppose des professionnels correctement formés, en nombre suffisant auprès des élèves, dans les établissement scolaires.