L’extrême droite au pouvoir : au tour de l’Estonie ?

Les élections en Europe se suivent et malheureusement se ressemblent: à chaque nouveau scrutin, l’extrême droite augmente son score. La dernière élection qui illustre cette inquiétante constante a eu lieu en Estonie au début du mois de mars 2019. Le parti populiste d’extrême droite EKRE (parti populaire conservateur d’Estonie) a doublé son score lors des élections au parlement et semble aujourd’hui aux portes du pouvoir.

Percée de l’extrême droite en Estonie

Le parti EKRE a connu un succès électoral très rapide pour devenir aujourd’hui la 3e force politique du pays, avec 18 % des suffrages. Il a doublé son score et passe de 7 à 19 élus (sur un total de 101). Ce parti est clairement nationaliste, xénophobe et anti-migrants, mais aussi eurosceptique, sexiste et homophobe. Il est dirigé par Mart Helm, un ancien ambassadeur en Russie, qui est beaucoup aidé par son fils Martin. Comme en France, l’extrême droite en Estonie est une affaire de famille !  Les nouveaux élus sont en passe de participer à une coalition avec les partis du centre et de la droite. Une autre coalition regroupant libéraux et sociaux-démocrates est également en discussion à l’autre bord de l’échiquier politique, mais les pourparlers s’avèrent longs et difficiles. C’est pourquoi l’union de la droite et de l’extrême droite a de grandes chances d’accéder au pouvoir.

Quelles sont les idées d’EKRE ?

La première revendication du parti d’extrême droite ? Supprimer la loi sur l’union de deux personnes du même sexe, montrant ainsi clairement son homophobie et une vision réactionnaire de la société. Mais c’est aussi un parti volontiers machiste, déléguant aux femmes un rôle traditionnel et soumis aux hommes.  Ce parti veut également interdire la venue de nouveaux migrants, et demande de réduire drastiquement les impôts en supprimant de nombreuses aides sociales. Enfin, son leader n’exclut pas de quitter l’Union européenne ! Pourtant jusqu’à présent, l’Estonie était un des pays de l’UE les plus europhiles, ce qui montre que la vague nationaliste et xénophobe n’en finit plus de s’étaler partout sur le Vieux continent.  Le rassemblement national en France ne s’y est pas trompé : il a salué la victoire de ce parti national- populiste estonien, espérant ainsi que lors des prochaines élections européennes, EKRE fasse un bon score et rallie le groupe du RN qui aspire à avoir bien plus de parlementaires afin d’imposer ses vues en Europe.


Quel que soit le résultat des négociations en cours pour constituer un nouveau gouvernement en Estonie, ce succès électoral ne peut que nous inquiéter. L’enracinement des partis populistes d’extrême droite en Europe risque d’entraîner un recul des droits fondamentaux de toutes et tous. C’est pourquoi l’UNSA Éducation est mobilisée pour contrer la menace de l’extrême droite en France comme en Europe.

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Les élections en Europe se suivent et malheureusement se ressemblent: à chaque nouveau scrutin, l’extrême droite augmente son score. La dernière élection qui illustre cette inquiétante constante a eu lieu en Estonie au début du mois de mars 2019. Le parti populiste d’extrême droite EKRE (parti populaire conservateur d’Estonie) a doublé son score lors des élections au parlement et semble aujourd’hui aux portes du pouvoir.

Percée de l’extrême droite en Estonie

Le parti EKRE a connu un succès électoral très rapide pour devenir aujourd’hui la 3e force politique du pays, avec 18 % des suffrages. Il a doublé son score et passe de 7 à 19 élus (sur un total de 101). Ce parti est clairement nationaliste, xénophobe et anti-migrants, mais aussi eurosceptique, sexiste et homophobe. Il est dirigé par Mart Helm, un ancien ambassadeur en Russie, qui est beaucoup aidé par son fils Martin. Comme en France, l’extrême droite en Estonie est une affaire de famille !  Les nouveaux élus sont en passe de participer à une coalition avec les partis du centre et de la droite. Une autre coalition regroupant libéraux et sociaux-démocrates est également en discussion à l’autre bord de l’échiquier politique, mais les pourparlers s’avèrent longs et difficiles. C’est pourquoi l’union de la droite et de l’extrême droite a de grandes chances d’accéder au pouvoir.

Quelles sont les idées d’EKRE ?

La première revendication du parti d’extrême droite ? Supprimer la loi sur l’union de deux personnes du même sexe, montrant ainsi clairement son homophobie et une vision réactionnaire de la société. Mais c’est aussi un parti volontiers machiste, déléguant aux femmes un rôle traditionnel et soumis aux hommes.  Ce parti veut également interdire la venue de nouveaux migrants, et demande de réduire drastiquement les impôts en supprimant de nombreuses aides sociales. Enfin, son leader n’exclut pas de quitter l’Union européenne ! Pourtant jusqu’à présent, l’Estonie était un des pays de l’UE les plus europhiles, ce qui montre que la vague nationaliste et xénophobe n’en finit plus de s’étaler partout sur le Vieux continent.  Le rassemblement national en France ne s’y est pas trompé : il a salué la victoire de ce parti national- populiste estonien, espérant ainsi que lors des prochaines élections européennes, EKRE fasse un bon score et rallie le groupe du RN qui aspire à avoir bien plus de parlementaires afin d’imposer ses vues en Europe.


Quel que soit le résultat des négociations en cours pour constituer un nouveau gouvernement en Estonie, ce succès électoral ne peut que nous inquiéter. L’enracinement des partis populistes d’extrême droite en Europe risque d’entraîner un recul des droits fondamentaux de toutes et tous. C’est pourquoi l’UNSA Éducation est mobilisée pour contrer la menace de l’extrême droite en France comme en Europe.