L’essentiel

La fracture scolaire et éducative est avant tout due à un système qui fonctionne bien. Paradoxe ? Non, notre système est en effet très performant pour les enfants des ex-bons élèves. Et quand ces « Ex » se désolent de voir les 20 à 25% de jeunes en échec, ils ne l’analysent qu’avec les a priori de leur nostalgie. Mais déjà à leur (notre) époque, et au-delà des discours, l’Ecole était cet instrument de sélection voire de reproduction qui réussissait son œuvre. Si l’on est objectif et pragmatique, jamais l’idée d’une responsabilité de la nation vis-à-vis de la réussite de chaque enfant, comme un droit opposable, n’a fait l’unanimité. Les études, évaluations, travaux de chercheurs ne manquent pourtant pas pour pointer cette faillite ou pour valoriser les pistes permettant d’en sortir. Mais comme l’ambition éducative et notamment pour les plus fragiles ne fait pas consensus, l’Ecole reste instrumentalisée par la classe politique et chaque commentateur y va de sa potion, rarement magique, souvent amère.
L’UNSA Education milite pour faire sortir l’Ecole de la spirale de l’échec irréductible. Le cadre du parcours commun de la scolarité obligatoire peut le permettre et les ajustements « présidentiels » n’ont pas trop remis en cause sa substance. Nous accompagnerons donc tous les personnels qui, loin des polémiques et à bas bruit, font le choix de la réussite de chacun. L’essentiel est là, le débat éducatif doit enfin se concentrer sur cette question.

Cela impose de sortir des bons mots et du spectaculaire qui ne conduisent qu’à l’hystérie et à l’autodépréciation. Cette responsabilité est partagée : c’est autant celle des acteurs, quel que soit leur niveau d’implication, que celle des commentateurs, quelle que soit leur audience.

Laurent Escure
Secrétaire général de l’UNSA Éducation

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La fracture scolaire et éducative est avant tout due à un système qui fonctionne bien. Paradoxe ? Non, notre système est en effet très performant pour les enfants des ex-bons élèves. Et quand ces « Ex » se désolent de voir les 20 à 25% de jeunes en échec, ils ne l’analysent qu’avec les a priori de leur nostalgie. Mais déjà à leur (notre) époque, et au-delà des discours, l’Ecole était cet instrument de sélection voire de reproduction qui réussissait son œuvre. Si l’on est objectif et pragmatique, jamais l’idée d’une responsabilité de la nation vis-à-vis de la réussite de chaque enfant, comme un droit opposable, n’a fait l’unanimité. Les études, évaluations, travaux de chercheurs ne manquent pourtant pas pour pointer cette faillite ou pour valoriser les pistes permettant d’en sortir. Mais comme l’ambition éducative et notamment pour les plus fragiles ne fait pas consensus, l’Ecole reste instrumentalisée par la classe politique et chaque commentateur y va de sa potion, rarement magique, souvent amère.
L’UNSA Education milite pour faire sortir l’Ecole de la spirale de l’échec irréductible. Le cadre du parcours commun de la scolarité obligatoire peut le permettre et les ajustements « présidentiels » n’ont pas trop remis en cause sa substance. Nous accompagnerons donc tous les personnels qui, loin des polémiques et à bas bruit, font le choix de la réussite de chacun. L’essentiel est là, le débat éducatif doit enfin se concentrer sur cette question.

Cela impose de sortir des bons mots et du spectaculaire qui ne conduisent qu’à l’hystérie et à l’autodépréciation. Cette responsabilité est partagée : c’est autant celle des acteurs, quel que soit leur niveau d’implication, que celle des commentateurs, quelle que soit leur audience.

Laurent Escure
Secrétaire général de l’UNSA Éducation