Les prisons vues par Ernest Pignon-Ernest

Comment représenter l’enfermement, la Mémoire, la mort?

En septembre 2012, la prison Saint-Paul de Lyon, où nombre de Résistants avaient vécu leurs dernières heures, a ouvert ses portes et ses cellules aux artistes, dont Ernest Pignon-Ernest, avant la réhabilitation des lieux.

Ernest Pignon-Ernest fut bouleversé dans cette prison en pensant aux Résistants morts et à la disparition de ce lieu…C’est un lieu de Mémoire qui disparaît…Ce fut pour l’artiste une nécessité de ne pas oublier les lieux et les visages.

Aujourd’hui, dans cette très impressionnante exposition, à la Galerie Lelong, à Paris, les portraits  à la pierre noire rendent leur identité aux hommes et femmes morts sous les coups de la police française. Ils nous regardent, leur présence est lourde mais aussi essentielle et nécessaire pour ne pas oublier.

Nous ne voyons pas les oeuvres finales d’Ernest Pignon-Ernest car ses toiles sont les murs des villes. Mais nous avons face à nous les dessins préparatoires et les photos des murs où l’artiste a opéré. Le mur où est  dessiné ce corps recouvert d’un drap montre la mort omniprésente dans les prisons.

La violence nous poursuit, avec les « yoyos », des bouteilles que les prisionniers tentent de se passer de cellule en cellule, qui sont des métaphores de tout ce qui est perdu en prison : la famille, les enfants l’amour, le sexe et la liberté…

Prisons, d’Ernest Pignon-Ernest, jusqu’au 29 mars, à la Galerie Lelong, à Paris.

Voir un diaporama de l’exposition.

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Comment représenter l’enfermement, la Mémoire, la mort?

En septembre 2012, la prison Saint-Paul de Lyon, où nombre de Résistants avaient vécu leurs dernières heures, a ouvert ses portes et ses cellules aux artistes, dont Ernest Pignon-Ernest, avant la réhabilitation des lieux.

Ernest Pignon-Ernest fut bouleversé dans cette prison en pensant aux Résistants morts et à la disparition de ce lieu…C’est un lieu de Mémoire qui disparaît…Ce fut pour l’artiste une nécessité de ne pas oublier les lieux et les visages.

Aujourd’hui, dans cette très impressionnante exposition, à la Galerie Lelong, à Paris, les portraits  à la pierre noire rendent leur identité aux hommes et femmes morts sous les coups de la police française. Ils nous regardent, leur présence est lourde mais aussi essentielle et nécessaire pour ne pas oublier.

Nous ne voyons pas les oeuvres finales d’Ernest Pignon-Ernest car ses toiles sont les murs des villes. Mais nous avons face à nous les dessins préparatoires et les photos des murs où l’artiste a opéré. Le mur où est  dessiné ce corps recouvert d’un drap montre la mort omniprésente dans les prisons.

La violence nous poursuit, avec les « yoyos », des bouteilles que les prisionniers tentent de se passer de cellule en cellule, qui sont des métaphores de tout ce qui est perdu en prison : la famille, les enfants l’amour, le sexe et la liberté…

Prisons, d’Ernest Pignon-Ernest, jusqu’au 29 mars, à la Galerie Lelong, à Paris.

Voir un diaporama de l’exposition.