Les diplômés de l’enseignement supérieur en France : mieux, mais…

« La stratégie Europe 2020 a fait du développement de l’enseignement supérieur un objectif prioritaire. Elle fixe à 40 %, au moins, la proportion des jeunes de l’Union européenne âgés de 30 à 34 ans qui devront être diplômés de l’enseignement supérieur à l’horizon 2020. Seuls douze pays, dont la France, ont atteint cet objectif » rappelle la note de mars 2014 de la DEPP qui propose un point d’étape de cette accession aux diplômes de l’enseignement supérieur.

Ainsi cette étude montre qu’il y a en France 43,6% de jeunes de la tranche cible (les 30-34 ans) qui sont diplômés au-delà du baccalauréat selon la classification Internationale Type de l’Éducation (CITE, mise en place par l’Unesco et adoptée lors de sa Conférence générale de 1978), soit au niveau 5 (cursus de l’enseignement supérieur de type académique ou cursus courts de l’enseignement supérieur articulés à l’apprentissage de métiers) soit au niveau 6 (enseignement supérieur de haut niveau : programmes correspondant à sept ans cumulés d’études supérieures sanctionnées par un doctorat ou équivalent.

En dix ans, la progression est d’environ 8 points.

L’étude ne prend pas en compte le niveau 4 correspondant à un enseignement post-secondaire, hors universitaire préparant aux études supérieures ou au marché du travail. Mais les résultats mettent en évidence que « la France partage avec la Belgique, le Royaume-Uni et l’Irlande la caractéristique d’une proportion élevée de diplômés des cycles courts professionnels » et qu’ « elle se distingue par des réorientations nombreuses d’étudiants initialement engagés dans les filières académiques vers la préparation de BTS, DUT ou diplômes paramédicaux. »

Ces mêmes caractéristiques expliquent en grande partie que la France fait partie des pays dans lesquels « les chances d’ascension sociale sont les plus significative », puisque 25% de la population étudiée et dont les parents ne possèdent pas de diplôme de second cycle de l’enseignement scolaire secondaire accèdent à un diplôme de l’enseignement supérieur alors que moins de 30% demeurent eux-mêmes « avec un faible niveau d’éducation ».

Pour autant, on le sait, comparaison n’est pas toujours raison. L’étude ne met pas l’accent sur les échecs massifs qui continuent à caractériser notre premier cycle universitaire. Elle n’analyse pas n’ont plus les différences socio-économiques entre les familles dont les enfants font des études dans des filières courtes (BTS ou IUT) et celles dont les enfants poursuivent un second cycle universitaire. Ces données montreraient combien nous sommes encore éloignés d’un véritable accès égalitaire et démocratique pour tous à tous les diplômes de l’enseignement supérieur en France.

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« La stratégie Europe 2020 a fait du développement de l’enseignement supérieur un objectif prioritaire. Elle fixe à 40 %, au moins, la proportion des jeunes de l’Union européenne âgés de 30 à 34 ans qui devront être diplômés de l’enseignement supérieur à l’horizon 2020. Seuls douze pays, dont la France, ont atteint cet objectif » rappelle la note de mars 2014 de la DEPP qui propose un point d’étape de cette accession aux diplômes de l’enseignement supérieur.

Ainsi cette étude montre qu’il y a en France 43,6% de jeunes de la tranche cible (les 30-34 ans) qui sont diplômés au-delà du baccalauréat selon la classification Internationale Type de l’Éducation (CITE, mise en place par l’Unesco et adoptée lors de sa Conférence générale de 1978), soit au niveau 5 (cursus de l’enseignement supérieur de type académique ou cursus courts de l’enseignement supérieur articulés à l’apprentissage de métiers) soit au niveau 6 (enseignement supérieur de haut niveau : programmes correspondant à sept ans cumulés d’études supérieures sanctionnées par un doctorat ou équivalent.

En dix ans, la progression est d’environ 8 points.

L’étude ne prend pas en compte le niveau 4 correspondant à un enseignement post-secondaire, hors universitaire préparant aux études supérieures ou au marché du travail. Mais les résultats mettent en évidence que « la France partage avec la Belgique, le Royaume-Uni et l’Irlande la caractéristique d’une proportion élevée de diplômés des cycles courts professionnels » et qu’ « elle se distingue par des réorientations nombreuses d’étudiants initialement engagés dans les filières académiques vers la préparation de BTS, DUT ou diplômes paramédicaux. »

Ces mêmes caractéristiques expliquent en grande partie que la France fait partie des pays dans lesquels « les chances d’ascension sociale sont les plus significative », puisque 25% de la population étudiée et dont les parents ne possèdent pas de diplôme de second cycle de l’enseignement scolaire secondaire accèdent à un diplôme de l’enseignement supérieur alors que moins de 30% demeurent eux-mêmes « avec un faible niveau d’éducation ».

Pour autant, on le sait, comparaison n’est pas toujours raison. L’étude ne met pas l’accent sur les échecs massifs qui continuent à caractériser notre premier cycle universitaire. Elle n’analyse pas n’ont plus les différences socio-économiques entre les familles dont les enfants font des études dans des filières courtes (BTS ou IUT) et celles dont les enfants poursuivent un second cycle universitaire. Ces données montreraient combien nous sommes encore éloignés d’un véritable accès égalitaire et démocratique pour tous à tous les diplômes de l’enseignement supérieur en France.