Les décrocheurs du système éducatif

L’INSEE a dressé récemment dans la partie « vue d’ensemble »  de sa publication  Références un portrait des décrocheurs du système éducatif.

Pour rappel, la définition du Code de l’éducation : « Un décrocheur est un élève qui quitte un cursus de l’enseignement secondaire sans obtenir le diplôme finalisant cette formation ».  L’INSEE précise que cette définition n’inclut pas les étudiants qui commencent des études dans l’enseignement supérieur mais qui n’en valident aucun diplôme. D’autre part, les décrocheurs ne sont pas que des « sortants sans diplôme ». Ils peuvent avoir un CAP ou un BEP en poche et décrocher,  avant de valider le baccalauréat auquel ils prétendaient.

On distingue trois grands profils de décrocheurs :
– Des jeunes au faible niveau d’études qui ont massivement redoublé au collège
– Des jeunes avec un bon niveau d’études à l’entrée en collège, mais qui échouent au CAP, BEP, Bac (1/3)
– Des jeunes passés par des enseignements spécialisés au collège

Enseignement supérieur : un échec encore trop important
L’échec des bacheliers dans l’enseignement supérieur fait également l’objet d’une analyse, bien que, contrairement à l’enseignement secondaire il n’y ait pas de définition légale du décrochage dans l’enseignement supérieur.
Des chiffres qui restent édifiants :
500 000 des 800 000 jeunes entrés en 6è en 1995 ont obtenu le bac (62%). 87% d’entre eux se sont engagés dans l’enseignement supérieur ;  près d’un sur cinq en est sorti sans diplôme (1/4 après la première année ; les 2/3 n’allant pas au-delà de la deuxième année).

Les étudiants sortis sans diplôme sont plutôt des bacheliers technologiques, et, de plus en plus des bacheliers professionnels.
En effet, la probabilité de sortir sans diplôme du supérieur s’élève à 5% pour les bacheliers généraux ; entre 12 et 17% pour les bacheliers technologiques (selon la série) et près de 40% pour les bacheliers professionnels.

Des raisons diverses :
– Des difficultés rencontrées dès l’enseignement secondaire
– Le milieu social : 70% des bacheliers sortis sans diplôme du supérieur et 80% des jeunes n’ayant pas poursuivi au-delà du baccalauréat ont des parents diplômés au maximum d’un BEP.
– Des difficultés propres à l’enseignement supérieur et en particulier, l’orientation en première année. Les bacheliers inscrits en première année de BTS ou de licence sortent plus souvent sans diplôme que les inscrits en DUT ou en classes prépa, la sélection à l’entrée expliquant souvent cela.

Augmenter les chances de réussite par une formation qui corresponde au maximum au choix de l’étudiant  semble être une des solutions  d’amélioration.
La preuve, une fois de plus, de ce que nous revendiquons sans relâche, à l’UNSA Éducation : la nécessité d’une meilleure liaison primaire-collège et d’un véritable continuum Bac-3/Bac+3-5 qui permette à chaque élève une orientation choisie et non subie et lui reconnaisse le droit à l’erreur  grâce à des passerelles. Cela est indispensable pour que l’éducation joue enfin, son rôle d’ascenseur social.

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L’INSEE a dressé récemment dans la partie « vue d’ensemble »  de sa publication  Références un portrait des décrocheurs du système éducatif.

Pour rappel, la définition du Code de l’éducation : « Un décrocheur est un élève qui quitte un cursus de l’enseignement secondaire sans obtenir le diplôme finalisant cette formation ».  L’INSEE précise que cette définition n’inclut pas les étudiants qui commencent des études dans l’enseignement supérieur mais qui n’en valident aucun diplôme. D’autre part, les décrocheurs ne sont pas que des « sortants sans diplôme ». Ils peuvent avoir un CAP ou un BEP en poche et décrocher,  avant de valider le baccalauréat auquel ils prétendaient.

On distingue trois grands profils de décrocheurs :
– Des jeunes au faible niveau d’études qui ont massivement redoublé au collège
– Des jeunes avec un bon niveau d’études à l’entrée en collège, mais qui échouent au CAP, BEP, Bac (1/3)
– Des jeunes passés par des enseignements spécialisés au collège

Enseignement supérieur : un échec encore trop important
L’échec des bacheliers dans l’enseignement supérieur fait également l’objet d’une analyse, bien que, contrairement à l’enseignement secondaire il n’y ait pas de définition légale du décrochage dans l’enseignement supérieur.
Des chiffres qui restent édifiants :
500 000 des 800 000 jeunes entrés en 6è en 1995 ont obtenu le bac (62%). 87% d’entre eux se sont engagés dans l’enseignement supérieur ;  près d’un sur cinq en est sorti sans diplôme (1/4 après la première année ; les 2/3 n’allant pas au-delà de la deuxième année).

Les étudiants sortis sans diplôme sont plutôt des bacheliers technologiques, et, de plus en plus des bacheliers professionnels.
En effet, la probabilité de sortir sans diplôme du supérieur s’élève à 5% pour les bacheliers généraux ; entre 12 et 17% pour les bacheliers technologiques (selon la série) et près de 40% pour les bacheliers professionnels.

Des raisons diverses :
– Des difficultés rencontrées dès l’enseignement secondaire
– Le milieu social : 70% des bacheliers sortis sans diplôme du supérieur et 80% des jeunes n’ayant pas poursuivi au-delà du baccalauréat ont des parents diplômés au maximum d’un BEP.
– Des difficultés propres à l’enseignement supérieur et en particulier, l’orientation en première année. Les bacheliers inscrits en première année de BTS ou de licence sortent plus souvent sans diplôme que les inscrits en DUT ou en classes prépa, la sélection à l’entrée expliquant souvent cela.

Augmenter les chances de réussite par une formation qui corresponde au maximum au choix de l’étudiant  semble être une des solutions  d’amélioration.
La preuve, une fois de plus, de ce que nous revendiquons sans relâche, à l’UNSA Éducation : la nécessité d’une meilleure liaison primaire-collège et d’un véritable continuum Bac-3/Bac+3-5 qui permette à chaque élève une orientation choisie et non subie et lui reconnaisse le droit à l’erreur  grâce à des passerelles. Cela est indispensable pour que l’éducation joue enfin, son rôle d’ascenseur social.

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