« Les années gênantes »

Pour beaucoup, il y a l’innocence, les jeux et les joies enfantines.  Puis vient un âge plus difficile, que certains dise « bête » ou « ingrat » et que la photographe Merilee Allred a nommé les « années gênantes » alors qu’elle poste sur son site (http://awkwardyearsproject.com/ ) des photos d’adultes qui tiennent un cliché d’eux ados dans les mains, avec un court texte dans lequel, ils se remémorent leur adolescence.


Car chacun le sait, l’adolescence, malgré son évolution dans le temps -qui la fait commencer plus tôt et finir plus tard- demeure pour des raisons physiologiques, psychologiques, culturelles, sociales… un âge difficile à vivre.


Le gouvernement précédent avait également insisté sur l’importance de prendre en compte cette étape de la vie des enfants et des jeunes en chargeant le Commissariat général à la stratégie et à la prospective de la mise en place d’une commission relative à l’enfance et à la jeunesse. Dans la lettre de cette future commission –qui a depuis entamé ses premiers travaux sur l’Education- Jean-Marc Ayrault écrivait : « Je souhaite que la commission accorde une attention particulière à l’adolescence, porte d’entrée dans la jeunesse, priorité du quinquennat. »


Correspondant -plus ou moins- aux années collège, l’adolescence est également un passage de la scolarité qui présente de nombreuses embûches. Tiraillé entre la prolongation de l’école et l’acquisition du socle commun dans une structure unique et l’antichambre du lycée avec des filières de présélection,   le collège apparaît souvent en effet comme le « maillon faible » de notre système éducatif, celui durant lequel se cristallisent toutes les difficultés et qui ne bénéficie pas suffisamment des aides dont il aurait besoin afin de devenir un temps et un espace de réussite.


Transformer ces « années gênantes » en années épanouissantes devrait être un des objectifs prioritaires d’une Education de « protection et de bien-être » -tel est premier enjeu éducatif que définissent les premiers travaux de cette commission enfance et adolescente du Commissariat générale à la stratégie et à la prospective. Nous en sommes encore loin, même si beaucoup d’initiatives sont prises localement.


S’il faut travailler à développer l’estime de soi chez les collégiens –parfois mal dans leur peau- il est également indispensable de le faire pour les personnels qui œuvrent –souvent sans reconnaissance- à faire de ces années collège, des années de construction, de développement et de tremplin vers une jeunesse et un âge adulte épanouis. 

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Pour beaucoup, il y a l’innocence, les jeux et les joies enfantines.  Puis vient un âge plus difficile, que certains dise « bête » ou « ingrat » et que la photographe Merilee Allred a nommé les « années gênantes » alors qu’elle poste sur son site (http://awkwardyearsproject.com/ ) des photos d’adultes qui tiennent un cliché d’eux ados dans les mains, avec un court texte dans lequel, ils se remémorent leur adolescence.


Car chacun le sait, l’adolescence, malgré son évolution dans le temps -qui la fait commencer plus tôt et finir plus tard- demeure pour des raisons physiologiques, psychologiques, culturelles, sociales… un âge difficile à vivre.


Le gouvernement précédent avait également insisté sur l’importance de prendre en compte cette étape de la vie des enfants et des jeunes en chargeant le Commissariat général à la stratégie et à la prospective de la mise en place d’une commission relative à l’enfance et à la jeunesse. Dans la lettre de cette future commission –qui a depuis entamé ses premiers travaux sur l’Education- Jean-Marc Ayrault écrivait : « Je souhaite que la commission accorde une attention particulière à l’adolescence, porte d’entrée dans la jeunesse, priorité du quinquennat. »


Correspondant -plus ou moins- aux années collège, l’adolescence est également un passage de la scolarité qui présente de nombreuses embûches. Tiraillé entre la prolongation de l’école et l’acquisition du socle commun dans une structure unique et l’antichambre du lycée avec des filières de présélection,   le collège apparaît souvent en effet comme le « maillon faible » de notre système éducatif, celui durant lequel se cristallisent toutes les difficultés et qui ne bénéficie pas suffisamment des aides dont il aurait besoin afin de devenir un temps et un espace de réussite.


Transformer ces « années gênantes » en années épanouissantes devrait être un des objectifs prioritaires d’une Education de « protection et de bien-être » -tel est premier enjeu éducatif que définissent les premiers travaux de cette commission enfance et adolescente du Commissariat générale à la stratégie et à la prospective. Nous en sommes encore loin, même si beaucoup d’initiatives sont prises localement.


S’il faut travailler à développer l’estime de soi chez les collégiens –parfois mal dans leur peau- il est également indispensable de le faire pour les personnels qui œuvrent –souvent sans reconnaissance- à faire de ces années collège, des années de construction, de développement et de tremplin vers une jeunesse et un âge adulte épanouis.