L’écriture inclusive  : pas une bonne idée ?

L’École a un rôle primordial à jouer dans l’éducation à l’égalité, la lutte contre les stéréotypes et le sexisme. C’est pourquoi, l’UNSA Éducation est favorable à l’utilisation de l’écriture inclusive.

Nous avions d’ailleurs abordé le sujet dans notre article «Quand l’écriture inclusive fait débat».

Nous serions-nous trompés de combat?

Aujourd’hui sur BFMTV, le Ministre de l’Éducation nationale, pense que l’utilisation de l’écriture inclusive dans les manuels scolaires «n’est pas une bonne idée».
Cela ajouterait «une complexité qui n’est pas nécessaire», «une façon d’abîmer notre langue» car il faut revenir «aux fondamentaux».

De quelle complexité parlons-nous?

La complexité n’est certainement pas dans l’écriture inclusive mais dans la caricature que certain.e.s en font.
Margaux Collet, membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), dans une interview sur RTL, l’explique très bien et revient sur l’impact que peut avoir la langue dans nos représentations.
Il ne s’agit pas de «dénaturer» la langue française mais bien d’en finir avec l’invisibilité linguistique des femmes et a fortiori dans les manuels scolaires.

Rappelons quelques chiffres qui en disent long en ce qui concerne les manuels scolaires:

– dans les manuels de CP, 70% des personnages qui font la cuisine et le ménage sont des femmes ;
– dans les manuels d’Histoire en Seconde, 97% des biographies de personnages historiques sont consacrées à des hommes. *

Alors, vraiment? L’écriture inclusive n’est pas une bonne idée?

Le 8 mars dernier, l’Éducation nationale a signé la convention d’engagement pour une communication publique sans stéréotype de sexe.
En signant cette convention, les organisations publiques s’engagent,entre autres, à ce que le Guide pratique pour une communication publique sans stéréotypes de sexe «soit transmis aux prestataires extérieur.e.s conduit.e.s à communiquer ou élaborer des communications».

Ce guide fixe les grands principes de l’écriture inclusive préconisés par le HCE.

Quid de cette convention? Quid de la prise de conscience des stéréotypes dans la langue et les images dans les manuels scolaires qui légitiment et entretiennent les inégalités?

L’UNSA Éducation le revendique : l’écriture inclusive doit permettre de lever les freins liés aux stéréotypes de genre.
L’utilisation d’un langage non sexiste dans les manuels scolaires est plus qu’une bonne idée, Monsieur le Ministre, elle est la volonté d’une éducation égalitaire.

*étude sur la place des femmes et des hommes dans les manuels scolaires réalisée par le Centre francilien pour l’égalité femmes-hommes, Hubertine Auclert, dont l’Unsa Éducation est membre.

Pour aller plus loin:

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L’École a un rôle primordial à jouer dans l’éducation à l’égalité, la lutte contre les stéréotypes et le sexisme. C’est pourquoi, l’UNSA Éducation est favorable à l’utilisation de l’écriture inclusive.

Nous avions d’ailleurs abordé le sujet dans notre article «Quand l’écriture inclusive fait débat».

Nous serions-nous trompés de combat?

Aujourd’hui sur BFMTV, le Ministre de l’Éducation nationale, pense que l’utilisation de l’écriture inclusive dans les manuels scolaires «n’est pas une bonne idée».
Cela ajouterait «une complexité qui n’est pas nécessaire», «une façon d’abîmer notre langue» car il faut revenir «aux fondamentaux».

De quelle complexité parlons-nous?

La complexité n’est certainement pas dans l’écriture inclusive mais dans la caricature que certain.e.s en font.
Margaux Collet, membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), dans une interview sur RTL, l’explique très bien et revient sur l’impact que peut avoir la langue dans nos représentations.
Il ne s’agit pas de «dénaturer» la langue française mais bien d’en finir avec l’invisibilité linguistique des femmes et a fortiori dans les manuels scolaires.

Rappelons quelques chiffres qui en disent long en ce qui concerne les manuels scolaires:

– dans les manuels de CP, 70% des personnages qui font la cuisine et le ménage sont des femmes ;
– dans les manuels d’Histoire en Seconde, 97% des biographies de personnages historiques sont consacrées à des hommes. *

Alors, vraiment? L’écriture inclusive n’est pas une bonne idée?

Le 8 mars dernier, l’Éducation nationale a signé la convention d’engagement pour une communication publique sans stéréotype de sexe.
En signant cette convention, les organisations publiques s’engagent,entre autres, à ce que le Guide pratique pour une communication publique sans stéréotypes de sexe «soit transmis aux prestataires extérieur.e.s conduit.e.s à communiquer ou élaborer des communications».

Ce guide fixe les grands principes de l’écriture inclusive préconisés par le HCE.

Quid de cette convention? Quid de la prise de conscience des stéréotypes dans la langue et les images dans les manuels scolaires qui légitiment et entretiennent les inégalités?

L’UNSA Éducation le revendique : l’écriture inclusive doit permettre de lever les freins liés aux stéréotypes de genre.
L’utilisation d’un langage non sexiste dans les manuels scolaires est plus qu’une bonne idée, Monsieur le Ministre, elle est la volonté d’une éducation égalitaire.

*étude sur la place des femmes et des hommes dans les manuels scolaires réalisée par le Centre francilien pour l’égalité femmes-hommes, Hubertine Auclert, dont l’Unsa Éducation est membre.

Pour aller plus loin: