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L’écologie en 2022 : entre ombre et lumière, état des lieux

Voilà maintenant un mois que 2022 a commencé et il nous a semblé intéressant de faire le point sur la question de la transition écologique. En effet, certaines lois sont désormais effectives, ce qui apporte quelques évolutions. La question climatique est désormais un sujet qu’on ne peut écarter du débat, et qui devrait même être au centre de la présidentielle. Quelles sont alors les nouveautés ? Quels sont les points qui restent dans des zones d’ombre ? Point d’étape avec l’UNSA Éducation.

Des mesures à plusieurs niveaux

Depuis le mois de janvier, des nouvelles lois sont entrées en vigueur. Celles-ci touchent plusieurs secteurs et s’appliquent aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. De l’économie en passant par les énergies et les mobilités, faisons un petit tour d’horizon.

Tout d’abord, c’est la nouvelle loi pour une économie circulaire qui apporte un certain nombre de changements. Contre le gaspillage, on voit la mise en place d’un nouveau logo, « Triman », qui spécifie qu’un objet peut être soumis à une règle particulière de tri. De même, la période de garantie légale de conformité a été allongée.

Ensuite, chez les professionnels, les produits non alimentaires invendus doivent être donnés ou recyclés. Il est interdit de les jeter. Enfin, on pourra aussi saluer la volonté de faire entrer la question du numérique dans une transition durable : il est obligatoire désormais d’informer les consommateurs·trices sur les émissions de gaz à effet de serre liées à Internet et aux mobiles. Toujours dans le domaine de l’écologie circulaire, le plastique est de plus en plus régulé : fin des emballages pour de nombreux produits alimentaires, des jouets inclus dans les menus et fin d’achat pour l’État de produits en plastique à usage unique. Pour terminer, il faut savoir également que maintenant l’accès à de l’eau potable dans les lieux publics est obligatoire.

Ensuite, le secteur de la rénovation et de l’efficacité énergétique a aussi son lot de nouvelles mesures, comme le lancement du service France Rénov’ pour aider les Français·es dans les travaux de rénovation. Chez les professionnels, arrive « Éco Énergie Tertiaire » pour déclarer les données du bâtiment et sa consommation. Enfin, la RE2020 est lancée. Il s’agit d’une nouvelle règlementation environnementale des bâtiments neufs pour plus de sobriété énergétique et de décarbonation de l’énergie tout en garantissant le confort.

Pour finir, quelques changements dans les énergies renouvelables (notamment avec l’éolien en développement), les risques industriels où on renforce la sécurité des sites dangereux et le logement avec des procédures de plus en plus simples et numérisées. Sur la mobilité, pas de grandes nouveautés, juste un renforcement des bonus et des malus sur des catégories de véhicules. La santé-environnement, quant à elle, fait entrer de nouvelles règles pour le bio : nouvelles catégories de semences disponibles, de plus en plus de mesures pour le bien-être des animaux et une règlementation plus stricte sur l’utilisation d’arômes et d’additifs.

Cette année 2022 s’ouvre donc sur des choix que l’on ne peut que soutenir car ils semblent vouloir aller dans le bon sens. Cependant, pendant qu’en France et en Europe nous essayons d’aller vers plus d’économie et de consommation durables, les dégâts du réchauffement climatique restent encore très importants et souvent, cela est mis de côté, pour ne pas dire oublié.

 

Projecteur sur les zones d’ombre

En effet, si l’on peut se réjouir de ces avancées, de nombreuses crises humanitaires et/ou climatiques restent dans l’ombre et oubliées des médias et des grandes puissances. Pourtant, elles touchent des millions de personnes.

Mettons donc sous le feu des projecteurs quelques exemples de grandes crises. En Zambie, ce sont 1,18 millions de personnes qui souffrent de la faim. La sonnette d’alarme a été tirée en mai dernier mais peu de mouvement. Le pays souffre de sécheresses répétées, d’invasion de criquets qui détruisent les récoltes. Au Malawi, la famine est devenue le quotidien du peuple subissant sécheresses, inondations, glissements de terrain. Les familles n’arrivent plus à nourrir leurs enfants : les filles sont mariées avant 18 ans et les enfants déscolarisés pour aller travailler. Une fois de plus, les premières victimes sont les enfants et les femmes. Tournons-nous maintenant vers le Guatemala, sur le continent américain, mais aussi touché par le réchauffement climatique. Ce dernier y est le facteur d’une crise bien plus large, où la grande pauvreté et la violence font ravages, si bien qu’il est classé parmi les pays les plus vulnérables. Le Guatemala doit importer de la nourriture et la santé y est en grand déclin.

D’autres exemples pourraient être donnés car c’est chaque jour que le réchauffement climatique étend son emprise. Ces pays sont caractéristiques d’une part du problème qui n’est pas résolue et qui pourtant s’accroit. Les médias parlent très peu de ces graves problèmes et ils restent dans l’ombre, loin du regard du reste du monde. Pour attirer leur attention et ouvrir la possibilité d’une aide du grand public, il faut que les médias s’emparent plus fortement de ces thématiques pour les rendre connues de toutes et tous.

Le besoin d’aide est grand : 280 millions de personnes en auront besoin en 2022, soit 17% de plus qu’en 2021. Rappelons-nous que le réchauffement climatique est parmi les trois principales causes de crise humanitaire avec les conflits et la pandémie.

 

À l’UNSA Éducation, en tant que syndicat, nous devons participer à sensibiliser sur ces enjeux via notre projet éducatif et de société. Nous nous devons de participer au développement rapide et massif des connaissances sur ce sujet et d’aider à la prise de conscience par le plus grand nombre de citoyennes et citoyens.

 

Pour plus d’informations sur les nouvelles mesures entrées en vigueur :

https://www.ecologie.gouv.fr/changements-en-vigueur-au-1er-janvier-2022

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