Le réseau de l’enseignement français à l’étranger est confronté aujourd’hui à une crise majeure et inédite.
Le réseau de l’enseignement français à l’étranger est confronté
aujourd’hui à une crise majeure et inédite.
Elle interroge chacun et nous avons pu lire diverses réactions politiques, associatives et syndicales à ce propos.
Face à la crise notre conviction syndicale est simple : aujourd’hui comme demain nous devons préserver notre réseau unique et pluriel d’établissements français à l’étranger en luttant contre toutes les déscolarisations potentielles liées à cette crise.
C’est pourquoi nous affirmons notre confiance dans la capacité du réseau AEFE à construire des solutions permettant de surmonter cette crise :
La réponse est d’abord humaine. Elle dépend des personnels qui assurent la continuité pédagogique et de ceux qui administrent les établissements du réseau.
L’UNSA-Éducation réaffirme son soutien plein et entier à ces personnels aujourd’hui sur le pont, dont l’investissement sans faille est exemplaire et qui vont être sollicités sur la durée.
La réponse implique également une pluralité d’autres acteurs : les élèves qui s’attellent à de nouvelles formes apprentissages et s’adaptent aux contraintes de l’enseignement à distance, les familles qui prennent en charge le soutien scolaire au quotidien de leurs enfants, la direction de l’agence et sa tutelle qui est aujourd’hui placée face à un impératif d’adaptation pour faire évoluer dans l’urgence notre dispositif institutionnel.
Cette crise historique appelle en effet une réponse historique de la part de l’AEFE, du MEAE et plus généralement de l’État.
Pour nous, la principale réponse sociale doit s’appuyer sur un dispositif de bourses scolaires remusclé, prenant en compte les ressources financières des familles françaises en 2020, facilité en termes de dépôt des dossiers et étendu à de nouveaux bénéficiaires. Nous revendiquons un abondement exceptionnel du programme budgétaire correspondant.
La réponse doit être aussi basée sur la responsabilité et l’autonomie locale : les familles étrangères ne doivent pas faire les frais de cette crise. C’est donc par des aides locales dégagées par les établissements que viendra la réponse aux difficultés financières de ces familles.
Enfin, des fonds d’urgence pilotés par l’agence doivent venir abonder chaque fois que c’est nécessaire la trésorerie des établissements dont la survie sera enjeu et qui seront engagés dans cette lutte vitale contre les déscolarisations.
Nous refusons en revanche la logique du « rabais » sur les frais de scolarité comme si aujourd’hui la qualité de l’enseignement était à ce point altérée qu’il faille automatiquement en baisser le prix. Dans cette phase où tous se tournent vers l’Etat pour demander aide et protection nous trouvons anachroniques les nouvelles demandes de plus d’autonomie sur la gouvernance des établissements.
Aujourd’hui comme demain nous faisons confiance aux autorités sanitaires locales pour décider de la fin du confinement et nous comptons sur les équipes éducatives pour remettre en route rapidement une scolarisation classique en classe et sur site. Il sera important de penser l’après confinement et de passer par un sas de rescolarisation dans les établissements y compris avant le mois de Juillet si c’est possible et avant la pause estivale pour le rythme Nord.