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Le réseau AEFE face au marathon éducatif de l’épidémie ou comment réagir face à la catastrophe éducative mondiale ?

Dans cet article, nous revenons sur le conseil d'administration extraordinaire de l'AEFE qui s'est déroulé le jeudi 15 octobre.

L’inspecteur général Marc Foucault l’a rappelé solennellement au dernier conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger le jeudi 15 octobre : Nous sommes face à un contexte de catastrophe éducative mondiale. Personne ne sait encore quels seront les effets précis sur les élèves des périodes de confinement et d’enseignement à distance même si tout le monde se doute que les plus faibles et les plus défavorisés risquent de payer la facture éducative la plus lourde. Pourtant notre réseau international tient bon face au véritable « marathon éducatif » que représente l’enseignement pendant une épidémie. Personnels et enseignants se sont mobilisés pour assurer la rentrée. Seuls une petite dizaine de personnels manquaient à l’appel, le plus souvent à cause de la suspension des vols internationaux, sur les plus de six mille personnels détachés dans le réseau de l’agence. La reprise est hybride : Sur les cinq cent établissements AEFE, un tiers a repris en enseignement distanciel, un tiers en présentiel, un tiers en mode mixte.

Malgré une très légère baisse d’effectif de moins de deux pour cent, les déscolarisations ont été minoritaires, plus marquées cependant pour les familles d’expatriées touchées par la crise économique mondiale (environ 7000 élèves en moins sur les 3000000 élèves scolarisés) que pour les familles étrangères dont les effectifs ont même légèrement augmenté grâce notamment aux nouvelles homologations au Maroc et en Tunisie.

Nous avons salué l’effort de soutien du réseau représenté par 150 millions d’euros injectés en subventions exceptionnelles, bourses pour les enfants français et étrangers, et avances de trésorerie. Une satisfaction, certes, mais sans béatitude :

Nous avons exigé que ce soit l’autonomie des établissements qui prévale dans les choix d’utilisation de ces aides pour les injecter au plus près des besoins locaux en évitant tout formalisme excessif. Nous avons été contraints de nous abstenir sur la délibération prévoyant l’utilisation des moyens complémentaires par les établissements considérant que l’excès de formalisme aboutissait à ce que l’on ne prête qu’aux riches (les aides étant un complément de trente pourcent aux moyens dégagés par les établissements sur leurs budgets) et qu’elles ne toucheraient désormais que les élèves français en difficulté, les élèves étrangers étant exclus des aides au premier trimestre de la rentrée, un symbole fâcheux de préférence nationale.

Nous avons enfin regretté que la direction de l’AEFE se soit souvent montrée complaisante à l’égard de familles influentes pour suspendre ou sanctionner certains personnels.

Aux félicitations adressés aux enseignants pendant cette crise par le président du C.A., nous avons souhaité associer l’ensemble des personnels des établissements scolaires. Tous méritent nos encouragements.

Nous nous félicitons que ce réseau tienne bon malgré les turbulences et que nos collègues y jouent pleinement leur rôle sans céder à l’anxiété épidémiologique. Continuons à souquer ferme malgré la galère de la COVID.

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L’inspecteur général Marc Foucault l’a rappelé solennellement au dernier conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger le jeudi 15 octobre : Nous sommes face à un contexte de catastrophe éducative mondiale. Personne ne sait encore quels seront les effets précis sur les élèves des périodes de confinement et d’enseignement à distance même si tout le monde se doute que les plus faibles et les plus défavorisés risquent de payer la facture éducative la plus lourde. Pourtant notre réseau international tient bon face au véritable « marathon éducatif » que représente l’enseignement pendant une épidémie. Personnels et enseignants se sont mobilisés pour assurer la rentrée. Seuls une petite dizaine de personnels manquaient à l’appel, le plus souvent à cause de la suspension des vols internationaux, sur les plus de six mille personnels détachés dans le réseau de l’agence. La reprise est hybride : Sur les cinq cent établissements AEFE, un tiers a repris en enseignement distanciel, un tiers en présentiel, un tiers en mode mixte.

Malgré une très légère baisse d’effectif de moins de deux pour cent, les déscolarisations ont été minoritaires, plus marquées cependant pour les familles d’expatriées touchées par la crise économique mondiale (environ 7000 élèves en moins sur les 3000000 élèves scolarisés) que pour les familles étrangères dont les effectifs ont même légèrement augmenté grâce notamment aux nouvelles homologations au Maroc et en Tunisie.

Nous avons salué l’effort de soutien du réseau représenté par 150 millions d’euros injectés en subventions exceptionnelles, bourses pour les enfants français et étrangers, et avances de trésorerie. Une satisfaction, certes, mais sans béatitude :

Nous avons exigé que ce soit l’autonomie des établissements qui prévale dans les choix d’utilisation de ces aides pour les injecter au plus près des besoins locaux en évitant tout formalisme excessif. Nous avons été contraints de nous abstenir sur la délibération prévoyant l’utilisation des moyens complémentaires par les établissements considérant que l’excès de formalisme aboutissait à ce que l’on ne prête qu’aux riches (les aides étant un complément de trente pourcent aux moyens dégagés par les établissements sur leurs budgets) et qu’elles ne toucheraient désormais que les élèves français en difficulté, les élèves étrangers étant exclus des aides au premier trimestre de la rentrée, un symbole fâcheux de préférence nationale.

Nous avons enfin regretté que la direction de l’AEFE se soit souvent montrée complaisante à l’égard de familles influentes pour suspendre ou sanctionner certains personnels.

Aux félicitations adressés aux enseignants pendant cette crise par le président du C.A., nous avons souhaité associer l’ensemble des personnels des établissements scolaires. Tous méritent nos encouragements.

Nous nous félicitons que ce réseau tienne bon malgré les turbulences et que nos collègues y jouent pleinement leur rôle sans céder à l’anxiété épidémiologique. Continuons à souquer ferme malgré la galère de la COVID.