Le Rapport Planète Vivante : Où en sommes-nous avec la biodiversité ?
Comprendre le lien entre le déclin de la nature et le changement climatique
Publiée tous les deux ans, ce type d’étude s’appuie sur l’indice Planète vivante, calculé avec la Société zoologique de Londres, à partir des données scientifiques collectées sur 32 000 populations de plus de 5 230 espèces de vertébrés.
Dès les premières pages, les chiffres sont éloquents : le déclin moyen des populations de vertébrés est de 69 % en 48 ans, soit « un déclin des deux tiers de l’indice planète vivante mondial en moins de 50 ans » selon le WWF. Les prochaines décennies seront catastrophiques et irréversibles si la hausse des températures n’est pas contenue à 1,5 °C.
Ainsi, ce rapport est partagé en 3 parties :
- La double urgence mondiale, qui montre que crise climatique et crise de la biodiversité sont liées, puis qui donne des exemples expliquant comment des personnes doivent s’adapter face à ces changements.
- La vitesse et l’ampleur des changements, écrite par 89 personnes issues du monde entier qui nous donnent l’alerte quant à la difficulté de certaines espèces pour s’adapter et survivre mais aussi qui mettent en avant des nouvelles techniques plus fines pour étudier ces problèmes.
- Pour un bilan « nature » positif, qui rappelle que nous avons les moyens d’agir car nous savons, historiquement et aussi scientifiquement, d’où vient le problème. Cette partie propose également des scénarios et des modèles qui peuvent nous aider à imaginer un avenir où l’homme et la nature pourront s’épanouir, en indiquant la manière la plus efficace de lutter contre le réchauffement climatique, tout en servant des principes d’équité et de justice.
Ces 3 chapitres sont là pour « poser les jalons d’actions à venir en fournissant des éléments de réflexion. Tel un catalyseur, nous espérons qu’il vous incitera à prendre part à ce changement. ».
De grands changements pour une note d’espoir
Ce document incite aussi les gouvernements à adopter deux mesures fondamentales :
- la mise en place d’un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins car elle menace d’éradiquer des espèces encore inconnues, d’étouffer des animaux marins et de multiplier les sources de pollutions chimiques, sonores et lumineuses ;
- la mise en suspens des subventions dommageables à la biodiversité, en incitant la France à montrer l’exemple en identifiant « ses propres dépenses publiques néfastes et en les supprimant sans tarder».
Enfin, le document rappelle que, en 2022, l’assemblée nationale des Nations unies a reconnu à chacun, où qu’il soit, le droit de vivre dans un environnement propre, sain et durable. Cela signifie que, pour les personnes au pouvoir, respecter ce droit n’est plus une option mais une obligation.
Le Rapport Planète Vivante permet donc de resituer le problème du déclin de la biodiversité dans le cadre plus global et plus complexe du réchauffement climatique, où tout est étroitement lié. Les problématiques sont de taille et l’enjeu vital. Nous devons reprendre les choses en main et entendre ce que tous les experts nous disent. Comme le laisse entendre Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France : « La transformation de nos modes de production et de consommation a débuté même si elle n’est pas assez rapide. ». L’UNSA Éducation partage les constats de ce document : agir pour la préservation de notre environnement et de la biodiversité est la garantie d’un monde meilleur pour les générations actuelles et futures.
Le Rapport Planète Vivante : https://www.wwf.fr/rapport-planete-vivante
La Liste Rouge de l’UICN : https://uicn.fr/liste-rouge-mondiale/
Le WWF invite les citoyens à soutenir cet appel en signant une pétition : https://www.wwf.fr/petition/pour-une-planete-vivante