L’avortement, un droit à défendre envers et contre tout !

Alors que la Pologne est sur le point d’adopter une loi interdisant l’IVG, le droit des femmes à disposer de leur corps est encore aujourd’hui, un acquis aux fondements fragiles.

Dans un pays où les règles d’accès à l’avortement étaient déjà particulièrement restreintes, le projet de loi porterait une peine maximale pour ceux pratiquant illégalement l’avortement de deux à cinq ans.
Force est de constater que malheureusement l’Europe reste inégalitaire face à la question de l’IVG puisqu’il n’existe pas de cadre au sein de l’UE sur ce point, les divergences de législation des pays membres étant fortes.

Mais qu’importe la Pologne, ses lois conservatrices et ses quelques 1700 km qui nous séparent, « nous en sommes bien loin !», pourrions-nous penser?
Et pourtant…
Si la France reste l’un des pays européens les plus progressistes en matière d’avortement, ce droit est contesté de manière insidieuse.

Quid de la suppression du dispositif «Pass contraception» en Île-de-France et actuellement remis en cause en Auvergne-Rhône-Alpes ?
Il permettait aux lycéennes et lycéens d’accéder gratuitement et anonymement à des moyens de contraception et à des dépistages d’infections sexuellement transmissibles.
Quid des baisses de ressources des plannings familiaux qui pour certains sont menacés de fermeture ?
Quid des positions de courants politiques, philosophiques ou religieux qui ne reconnaissent pas l’avortement comme un « droit fondamental » et se déclarent en sa défaveur.

Limiter le droit à l’IVG, c’est risquer d’accroître les inégalités et les injustices en poussant certaines femmes à avorter clandestinement.
En France, avant la loi Veil*, des femmes utilisaient des cintres et des aiguilles à tricoter pour pratiquer des avortements clandestins. Cette pratique existe encore dans des pays qui n’autorisent pas l’avortement. Faut-il craindre un tel retour en arrière dans notre pays ?

Faisant référence à cette pratique, le Planning Familial lance une nouvelle campagne intitulée “Ceci n’est pas un cintre” en faveur du droit à l’interruption volontaire de grossesse, qui est relayée sur les réseaux sociaux.
Il semble important à l’Unsa Éducation de venir en appui à cette initiative, à la veille de la journée mondiale pour le droit à l’avortement qui a lieu ce mardi 28 septembre.

* cf notre précédent article : la chasse « aux sites qui trompent les femmes 
 

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Alors que la Pologne est sur le point d’adopter une loi interdisant l’IVG, le droit des femmes à disposer de leur corps est encore aujourd’hui, un acquis aux fondements fragiles.

Dans un pays où les règles d’accès à l’avortement étaient déjà particulièrement restreintes, le projet de loi porterait une peine maximale pour ceux pratiquant illégalement l’avortement de deux à cinq ans.
Force est de constater que malheureusement l’Europe reste inégalitaire face à la question de l’IVG puisqu’il n’existe pas de cadre au sein de l’UE sur ce point, les divergences de législation des pays membres étant fortes.

Mais qu’importe la Pologne, ses lois conservatrices et ses quelques 1700 km qui nous séparent, « nous en sommes bien loin !», pourrions-nous penser?
Et pourtant…
Si la France reste l’un des pays européens les plus progressistes en matière d’avortement, ce droit est contesté de manière insidieuse.

Quid de la suppression du dispositif «Pass contraception» en Île-de-France et actuellement remis en cause en Auvergne-Rhône-Alpes ?
Il permettait aux lycéennes et lycéens d’accéder gratuitement et anonymement à des moyens de contraception et à des dépistages d’infections sexuellement transmissibles.
Quid des baisses de ressources des plannings familiaux qui pour certains sont menacés de fermeture ?
Quid des positions de courants politiques, philosophiques ou religieux qui ne reconnaissent pas l’avortement comme un « droit fondamental » et se déclarent en sa défaveur.

Limiter le droit à l’IVG, c’est risquer d’accroître les inégalités et les injustices en poussant certaines femmes à avorter clandestinement.
En France, avant la loi Veil*, des femmes utilisaient des cintres et des aiguilles à tricoter pour pratiquer des avortements clandestins. Cette pratique existe encore dans des pays qui n’autorisent pas l’avortement. Faut-il craindre un tel retour en arrière dans notre pays ?

Faisant référence à cette pratique, le Planning Familial lance une nouvelle campagne intitulée “Ceci n’est pas un cintre” en faveur du droit à l’interruption volontaire de grossesse, qui est relayée sur les réseaux sociaux.
Il semble important à l’Unsa Éducation de venir en appui à cette initiative, à la veille de la journée mondiale pour le droit à l’avortement qui a lieu ce mardi 28 septembre.

* cf notre précédent article : la chasse « aux sites qui trompent les femmes