L’art des affiches de cinéma

On a du mal à penser qu’un monde existait avant Internet, et même avant la télévision, un temps où la promotion des films ne se faisait pas 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, un temps où l’affiche de cinéma était un art à part entière…

Le collectionneur Dominique Besson a réuni dans cet ouvrage Affiches de cinéma, un nombre impressionnant d’affiches qui ont fait date dans l’histoire du cinéma. On peut les admirer dans ce superbe ouvrage où les affiches sont même reproduites sur une double page.

L’affiche, nous rappelle George Lucas, dans la préface, a pour défi « de frapper les esprits, de séduire et de résumer en une seule image saisissante un film de deux heures qui a demandé des mois ou des années de travail. »

L’affiche n’apparaît pas avec le cinéma, qui est un art ambulant: les premiers films sont vendus à des forains qui installent leur équipement de ville en ville. Après 1906, les films sont loués et, en 1910, Pathé et Gaumont, commencent à construire leurs propres salles de cinéma. Les premières affiches de cinéma apparaissent.

Charlot, Nosferatu, Metropolis marqueront les premières affiches. L’image de Louise Brooks, imprégnée dans l’inconscient collectif, deviendra la première icône sensuelle et érotique dans l’histoire mondiale du cinéma.

Ensuite, les stars se succèdent, dans les années 30 : Mickey Mouse, Frankenstein, King Kong, ou dans un autre genre : Jean Gabin et John Wayne; dans les années 40 : Humphrey Bogart, avec l’apparition des premiers polars. En France, de grands fims sont réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale, dont le chef d’oeuvre Les enfants du paradis. Après la guerre, c’est l’émergence de nouveaux talents : Tati, en France, le néoréalisme en Italie, avec Rossellini, Visconti et Fellini.

Aux États-Unis, les réalisateurs sont aussi différents que Wells ou Hitchcock, on trouvera une très belle affiche bleue des Enchaînés.

Les femmes prennent aussi de plus en plus de place, jusqu’à prendre toute la place sur les affiches : Rita Hayworth, Audrey Hepburn et Marilyn Monroe.

La Nouvelle vague sonnera le glas du « cinéma à papa » et de l’affiche qui va avec! Une nouvelle esthétique voit le jour avec Godard, Truffaut, Rohmer et Chabrol ou aux États-Unis avec Scorsese, Lucas et Coppola. On remarquera l’importance de la couleur : noire et jaune pour l’affiche de Taxi Driver, noire avec la célèbre marionnette pour Le Parrain.

L’affiche fait aussi le lien entre les héros récurrents tels que James Bond. Elle met aussi en avant la sensualité: le dos nu de Catherine Deneuve, dans Belle de Jour, Brigitte Bardot, à l’affiche du Mépris, ou Jane Fonda en Barbarella.

L’affiche va-t-elle mourir du tout numérique, c’est ce que croit l’auteur de ce très bel ouvrage. Il nous reste les reproductions de ces très belles images qui font l’histoire du cinéma.

Dominique Besson, Affiches de cinéma, préface de George Lucas, Ed. Citadelles & Mazenod, 2012, 77 €

Voir le site de Dominique Besson : une base de données d’affiches de cinéma.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

On a du mal à penser qu’un monde existait avant Internet, et même avant la télévision, un temps où la promotion des films ne se faisait pas 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, un temps où l’affiche de cinéma était un art à part entière…

Le collectionneur Dominique Besson a réuni dans cet ouvrage Affiches de cinéma, un nombre impressionnant d’affiches qui ont fait date dans l’histoire du cinéma. On peut les admirer dans ce superbe ouvrage où les affiches sont même reproduites sur une double page.

L’affiche, nous rappelle George Lucas, dans la préface, a pour défi « de frapper les esprits, de séduire et de résumer en une seule image saisissante un film de deux heures qui a demandé des mois ou des années de travail. »

L’affiche n’apparaît pas avec le cinéma, qui est un art ambulant: les premiers films sont vendus à des forains qui installent leur équipement de ville en ville. Après 1906, les films sont loués et, en 1910, Pathé et Gaumont, commencent à construire leurs propres salles de cinéma. Les premières affiches de cinéma apparaissent.

Charlot, Nosferatu, Metropolis marqueront les premières affiches. L’image de Louise Brooks, imprégnée dans l’inconscient collectif, deviendra la première icône sensuelle et érotique dans l’histoire mondiale du cinéma.

Ensuite, les stars se succèdent, dans les années 30 : Mickey Mouse, Frankenstein, King Kong, ou dans un autre genre : Jean Gabin et John Wayne; dans les années 40 : Humphrey Bogart, avec l’apparition des premiers polars. En France, de grands fims sont réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale, dont le chef d’oeuvre Les enfants du paradis. Après la guerre, c’est l’émergence de nouveaux talents : Tati, en France, le néoréalisme en Italie, avec Rossellini, Visconti et Fellini.

Aux États-Unis, les réalisateurs sont aussi différents que Wells ou Hitchcock, on trouvera une très belle affiche bleue des Enchaînés.

Les femmes prennent aussi de plus en plus de place, jusqu’à prendre toute la place sur les affiches : Rita Hayworth, Audrey Hepburn et Marilyn Monroe.

La Nouvelle vague sonnera le glas du « cinéma à papa » et de l’affiche qui va avec! Une nouvelle esthétique voit le jour avec Godard, Truffaut, Rohmer et Chabrol ou aux États-Unis avec Scorsese, Lucas et Coppola. On remarquera l’importance de la couleur : noire et jaune pour l’affiche de Taxi Driver, noire avec la célèbre marionnette pour Le Parrain.

L’affiche fait aussi le lien entre les héros récurrents tels que James Bond. Elle met aussi en avant la sensualité: le dos nu de Catherine Deneuve, dans Belle de Jour, Brigitte Bardot, à l’affiche du Mépris, ou Jane Fonda en Barbarella.

L’affiche va-t-elle mourir du tout numérique, c’est ce que croit l’auteur de ce très bel ouvrage. Il nous reste les reproductions de ces très belles images qui font l’histoire du cinéma.

Dominique Besson, Affiches de cinéma, préface de George Lucas, Ed. Citadelles & Mazenod, 2012, 77 €

Voir le site de Dominique Besson : une base de données d’affiches de cinéma.