L’âme a-t-elle un visage?

C’est la question que pose cette exposition consacrée à L’homme qui rit ou les métamorphoses d’un héros, à la Maison Victor Hugo.

Que devient un livre lorsqu’il sort des mains de son auteur ? Comment vit-il son destin ? Au-delà de la lecture muette que chacun en fait et des images invisibles qu’il s’en forge, les artistes parfois s’en emparent et lui donnent une destinée autre.  L’Homme qui rit, écrit de 1866 à 1868, publié au début de 1869 a vécu ce destin de façon paradoxale. Roman lui-même paradoxal dans son écriture, il le fut plus encore dans sa lecture.

Demi succès, caricaturé comme livre d’un Hugo trop Hugo, il fut perçu par ses admirateurs comme l’un des livres le plus profondément et intensément hugolien, comme la fusion de son univers poétique, philosophique et politique. Mais le roman a surtout connu un destin retardé et la fascination exercée par le visage mutilé de son héros, Gwynplaine, n’a cessé de croître avec le temps. Ce rire tailladé au couteau cristallise l’imaginaire dès les premières illustrations, avant que le théâtre, la bande dessinée et le cinéma surtout, ne s’emparent du personnage et de son histoire, jusqu’à donner ses traits au Joker de Batman.


Cette exposition nous invite à questionner cette étrange continuation du livre sorti des mains de son auteur. Il s’agit donc de suivre les métamorphoses du héros qui porte en lui l’amour – tiraillé entre la pureté et la perversion – et la révolte – déchiré entre le saltimbanque et l’aristocrate.
 

L’âme a-t-elle une âme? L’homme qui rit  ou les métamorphoses d’un héros, à la Maison Victor Hugo, à Paris, du 17 avril au 31 août 2014. Toutes les informations pratiques sont ici.

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C’est la question que pose cette exposition consacrée à L’homme qui rit ou les métamorphoses d’un héros, à la Maison Victor Hugo.

Que devient un livre lorsqu’il sort des mains de son auteur ? Comment vit-il son destin ? Au-delà de la lecture muette que chacun en fait et des images invisibles qu’il s’en forge, les artistes parfois s’en emparent et lui donnent une destinée autre.  L’Homme qui rit, écrit de 1866 à 1868, publié au début de 1869 a vécu ce destin de façon paradoxale. Roman lui-même paradoxal dans son écriture, il le fut plus encore dans sa lecture.

Demi succès, caricaturé comme livre d’un Hugo trop Hugo, il fut perçu par ses admirateurs comme l’un des livres le plus profondément et intensément hugolien, comme la fusion de son univers poétique, philosophique et politique. Mais le roman a surtout connu un destin retardé et la fascination exercée par le visage mutilé de son héros, Gwynplaine, n’a cessé de croître avec le temps. Ce rire tailladé au couteau cristallise l’imaginaire dès les premières illustrations, avant que le théâtre, la bande dessinée et le cinéma surtout, ne s’emparent du personnage et de son histoire, jusqu’à donner ses traits au Joker de Batman.


Cette exposition nous invite à questionner cette étrange continuation du livre sorti des mains de son auteur. Il s’agit donc de suivre les métamorphoses du héros qui porte en lui l’amour – tiraillé entre la pureté et la perversion – et la révolte – déchiré entre le saltimbanque et l’aristocrate.
 

L’âme a-t-elle une âme? L’homme qui rit  ou les métamorphoses d’un héros, à la Maison Victor Hugo, à Paris, du 17 avril au 31 août 2014. Toutes les informations pratiques sont ici.