La Tchétchénie persécute les homosexuels.

C’est le journal russe indépendant Novaïa Gazeta, qui a révélé les horreurs commises à l’encontre d’homosexuels ou d’hommes perçus comme tel en Tchétchénie où une centaine de personnes a été arrêtée, torturée, début avril, en toute impunité dans le cadre d’une campagne coordonnée.

Les membres de l’ONG Russian LGBT ont confirmé ces persécutions et ont ouvert une ligne téléphonique d’urgence pour aider les personnes qui auraient besoin de se mettre en sécurité.

L’UNSA Éducation rejoint Amnesty International, et Human Rights Watch qui ont appelé à une action urgente.

L’homosexualité est-elle interdite en Russie?

L’homosexualité en tant que telle n’est pas interdite par la loi en Russie, la législation pénalise la « propagande à l’encontre de mineurs concernant les relations sexuelles non traditionnelles ».
Promulguée en 2012, cette loi a entrainé l’interdiction totale de toute manifestation publique homosexuelle. Les militants LGBT russes confirment que ce texte a aussi donné une carte blanche à tous les mouvements extrémistes, genre « Occupy pedophilay » qui harcèlent et poursuivent physiquement des homosexuels. Plus grave, dans l’esprit des russes, cette loi a lié l’homosexualité à la pédophilie.

Quelle est la situation en Tchétchénie?

Dans une interview donnée au journal Le Monde, Aude Merlin, chercheuse au Centre d’étude de la vie politique (Cevipol), et spécialiste du Caucase nord, affirme que cette répression n’est pas surprenante :

« l’entreprise de contrôle politique total à laquelle se livre le chef de la République, Ramzan Kadyrov, depuis des années rend impossible tout comportement minoritaire et/ou en dissidence, comme l’ont montré les tortures, passages à tabac violences d’Etat exercées de façon redoublée, en 2016 notamment. Cela se combine aux injonctions de « retraditionnalisation » de la société tchétchène (autorisation de la polygamie, code vestimentaire et comportemental infligé aux femmes, tolérance vis-à-vis des crimes d’honneur, des mariages forcés et violences domestiques) »

Qu’en est-il ailleurs ?

Hélas, cette atroce homophobie est encore bien vivante partout dans le monde. La tuerie d’Orlando de Juin 2016 est là pour nous le rappeler.

Et si l’homosexualité est aujourd’hui légale dans la majorité des États du monde, un nombre important d’entre eux ont également adopté des lois qui punissent l’homosexualité de peine de mort ou de lourdes peines de prison voire de la prison à vie !

Bien évidemment, la promulgation de loi protectrice est la première étape indispensable pour la reconnaissance des droits, mais pour l’UNSA Éducation les politiques de prévention et d’éducation contre toutes formes de discrimination sont indispensables afin que les actes et propos LGTphobes disparaissent réellement.

L’UNSA Éducation rappelle que le 17 mai à lieu la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.

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C’est le journal russe indépendant Novaïa Gazeta, qui a révélé les horreurs commises à l’encontre d’homosexuels ou d’hommes perçus comme tel en Tchétchénie où une centaine de personnes a été arrêtée, torturée, début avril, en toute impunité dans le cadre d’une campagne coordonnée.

Les membres de l’ONG Russian LGBT ont confirmé ces persécutions et ont ouvert une ligne téléphonique d’urgence pour aider les personnes qui auraient besoin de se mettre en sécurité.

L’UNSA Éducation rejoint Amnesty International, et Human Rights Watch qui ont appelé à une action urgente.

L’homosexualité est-elle interdite en Russie?

L’homosexualité en tant que telle n’est pas interdite par la loi en Russie, la législation pénalise la « propagande à l’encontre de mineurs concernant les relations sexuelles non traditionnelles ».
Promulguée en 2012, cette loi a entrainé l’interdiction totale de toute manifestation publique homosexuelle. Les militants LGBT russes confirment que ce texte a aussi donné une carte blanche à tous les mouvements extrémistes, genre « Occupy pedophilay » qui harcèlent et poursuivent physiquement des homosexuels. Plus grave, dans l’esprit des russes, cette loi a lié l’homosexualité à la pédophilie.

Quelle est la situation en Tchétchénie?

Dans une interview donnée au journal Le Monde, Aude Merlin, chercheuse au Centre d’étude de la vie politique (Cevipol), et spécialiste du Caucase nord, affirme que cette répression n’est pas surprenante :

« l’entreprise de contrôle politique total à laquelle se livre le chef de la République, Ramzan Kadyrov, depuis des années rend impossible tout comportement minoritaire et/ou en dissidence, comme l’ont montré les tortures, passages à tabac violences d’Etat exercées de façon redoublée, en 2016 notamment. Cela se combine aux injonctions de « retraditionnalisation » de la société tchétchène (autorisation de la polygamie, code vestimentaire et comportemental infligé aux femmes, tolérance vis-à-vis des crimes d’honneur, des mariages forcés et violences domestiques) »

Qu’en est-il ailleurs ?

Hélas, cette atroce homophobie est encore bien vivante partout dans le monde. La tuerie d’Orlando de Juin 2016 est là pour nous le rappeler.

Et si l’homosexualité est aujourd’hui légale dans la majorité des États du monde, un nombre important d’entre eux ont également adopté des lois qui punissent l’homosexualité de peine de mort ou de lourdes peines de prison voire de la prison à vie !

Bien évidemment, la promulgation de loi protectrice est la première étape indispensable pour la reconnaissance des droits, mais pour l’UNSA Éducation les politiques de prévention et d’éducation contre toutes formes de discrimination sont indispensables afin que les actes et propos LGTphobes disparaissent réellement.

L’UNSA Éducation rappelle que le 17 mai à lieu la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.