La Semaine européenne du développement durable : la pandémie comme une opportunité ?
En raison de la situation sanitaire, la Semaine européenne du développement durable (SEDD) 2020 se déroule exceptionnellement du 18 septembre au 8 octobre sur trois semaines, avec un temps fort pour l’anniversaire de l’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD).
C’est là pour l’UNSA Éducation une reconnaissance de l’importance du développement durable, et de souligner la nécessité de ne pas perdre de vue les objectifs de transition vers un mode de développement plus durable malgré la pandémie.
Qu’est-ce que la SEDD ?
Traditionnellement organisée du 30 mai au 5 juin, la SEDD est un événement organisé en France depuis 2003, et en Europe depuis 2015. Son objectif est d’expliquer le développement durable au grand public, de le sensibiliser à ses enjeux, de démontrer et de favoriser les différentes formes de mobilisation concrètes, individuelles et collectives. C’est aussi l’occasion d’insister sur l’éducation à l’environnement et au développement qui fait partie des missions de l’École. Il s’agit d’illustrer à travers des projets variés, à l’échelle nationale et internationale, comment chacun peut contribuer à l’atteinte des 17 ODD d’ici à 2030.
Pandémie et développement durable, quels liens ?
Si la pandémie a bousculé le calendrier de la SEDD 2020, ne pourrait-elle pas pour autant devenir une opportunité d’accélérer la transition vers le développement durable ?
Les Nations-Unies ont qualifié la pandémie de “plus grand défi de l’humanité depuis la Seconde Guerre mondiale”, évoquant une crise allant bien plus loin qu’un problème de santé, s’inquiétant notamment de ses conséquences socio-économiques sur le monde entier. Ses mots auraient tout à fait pu être écrits au sujet du réchauffement climatique et du péril qu’il fait peser sur l’humanité. En effet, les 17 ODD sont interconnectés et répondent aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés au climat, à la pauvreté, aux inégalités, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice.
La dégradation de notre environnement favorise l’émergence de maladies infectieuses. La pandémie actuelle en est un exemple. Toutefois, il ne faudrait pas qu’elle détourne l’attention de ces ODD, notamment en ce qui concerne la lutte contre le dérèglement climatique. D’importants moyens sont déployés pour répondre à la crise sanitaire qui peuvent être l’opportunité de mettre en place des solutions qui n’étaient pas envisageables jusqu’ici.
La pandémie a bousculé nos vies. Le coronavirus apparaît aujourd’hui comme une menace existentielle. Le nombre de cas ne cesse d’augmenter, la seconde vague arrive, et les États tentent de maintenir ou de reconstruire leurs économies. C’est le cas de notre pays avec le plan “France Relance”. Or le dérèglement climatique est aussi une menace existentielle. Les actions favorables au climat permettent, elles aussi, de lutter contre la pandémie.
Ne tardons plus à agir pour sauver la planète et ses habitant·es
Osons aplatir la courbe du dérèglement climatique comme avec celle du coronavirus.
L’instauration d’un mode de développement durable apparaît plus qu’urgent et nécessaire. Il permettrait d’éviter des crises comme celle que nous connaissons actuellement, de mieux lutter contre la pauvreté et d’assurer le bien-être de tous les peuples. C’est à ces seules conditions que nous pourrons assurer l’avenir de nos enfants.
A l’UNSA Éducation nous l’affirmons dans notre manifeste Oxygène : “Cette prise en compte est certes environnementale, mais elle est avant tout politique et implique une “réforme de pensée” sur notre conception du monde.”
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