La rencontre sensible avec les œuvres

L’éducation artistique et culturelle privilégie le contact direct avec les œuvres, les artistes, les institutions culturelles. Seulement ce contact direct ne suffit pas à exercer une sorte de révélation à la beauté ou au supplément d’âme qu’apporterait une œuvre d’art. Voilà pourquoi, la notion de rencontre sensible avec les œuvres est apparue. Mais que signifie-t-elle ?
Elle postule que pour éveiller la curiosité intellectuelle des regardeurs, il faut stimuler les sens, tous les sens pas uniquement la vue ! Elle s’appuie sur une démarche dynamique pour développer la sensibilité aux enjeux esthétiques et humains d’une œuvre. Si la vue est le sens le plus aisé à utiliser en matière d’art, encore faut-il éduquer le regard car voir n’est pas regarder. Il est très facile de passer à côté de l’essentiel en ne jetant qu’un coup d’œil furtif. La rencontre sensible s’appuie donc sur une démarche de découverte active, qui va enrichir la perception en dessinant, en produisant une illustration sonore, en écoutant, en écrivant, en échangeant avec les autres, en utilisant des objets et outils pour mieux voir (des miroirs, des cadres, des matières, des formes,….).
Rencontrer une œuvre ne se résume pas à déchiffrer un message préexistant, chacun peut construire un rapport privilégié en prenant le temps de la découverte, en faisant des liens entre réflexion et connaissance, perception et échanges.

Aujourd’hui, des musées proposent à tous les publics de telles démarches actives. Quelques exemples :
Montpellier, Musée Fabre : « l’art et la matière », une exposition où il faut toucher pour voir ; le visiteur reçoit un bandeau noir pour visiter cette exposition de sculptures, jusqu’au 28 mai 2017. Prière de bien vouloir toucher pour éprouver l’œuvre !
Caen, Musée de Normandie : « A table ! », une exposition qui évoque le beurre d’Isigny, les tripes à la mode de Caen et qui invitent des chefs pour cuisiner au musée, offrir démonstrations et dégustations en résonnance avec les peintures  (jusqu’au 5 mars 2017).
Paris 8ème, musée du parfum : ouvert en décembre 2016 sur fonds privés, il offre à comprendre la chimie des odeurs et le sens olfactif, et propose une promenade dans le jardin des senteurs, un jardin de fleurs imaginaires et odorantes.
Toulouse, AudioGaming : l’entreprise Audiogaming propose des expériences sonores, comme être bercé par la houle d’une mer apaisée, pour le cinéma, les jeux vidéo et plus récemment pour des musées. Elle travaille actuellement à une immersion sonore pour une exposition  à Londres, l’idée est de créer l’univers sonore qui va plonger et accompagner le regardeur dans le tableau. Une idée à essaimer en France !

Sortir du processus contemplatif pour vivre physiquement des expériences artistiques : à tenter ! A encourager ! A adopter ! A recommencer !

Pour aller plus loin :
Extrait de l’ouvrage de référence « les arts visuels au quotidien, rencontre sensible avec l’œuvre » éditions Sceren-crdp ICI! et Interview des auteurs par là !

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L’éducation artistique et culturelle privilégie le contact direct avec les œuvres, les artistes, les institutions culturelles. Seulement ce contact direct ne suffit pas à exercer une sorte de révélation à la beauté ou au supplément d’âme qu’apporterait une œuvre d’art. Voilà pourquoi, la notion de rencontre sensible avec les œuvres est apparue. Mais que signifie-t-elle ?
Elle postule que pour éveiller la curiosité intellectuelle des regardeurs, il faut stimuler les sens, tous les sens pas uniquement la vue ! Elle s’appuie sur une démarche dynamique pour développer la sensibilité aux enjeux esthétiques et humains d’une œuvre. Si la vue est le sens le plus aisé à utiliser en matière d’art, encore faut-il éduquer le regard car voir n’est pas regarder. Il est très facile de passer à côté de l’essentiel en ne jetant qu’un coup d’œil furtif. La rencontre sensible s’appuie donc sur une démarche de découverte active, qui va enrichir la perception en dessinant, en produisant une illustration sonore, en écoutant, en écrivant, en échangeant avec les autres, en utilisant des objets et outils pour mieux voir (des miroirs, des cadres, des matières, des formes,….).
Rencontrer une œuvre ne se résume pas à déchiffrer un message préexistant, chacun peut construire un rapport privilégié en prenant le temps de la découverte, en faisant des liens entre réflexion et connaissance, perception et échanges.

Aujourd’hui, des musées proposent à tous les publics de telles démarches actives. Quelques exemples :
Montpellier, Musée Fabre : « l’art et la matière », une exposition où il faut toucher pour voir ; le visiteur reçoit un bandeau noir pour visiter cette exposition de sculptures, jusqu’au 28 mai 2017. Prière de bien vouloir toucher pour éprouver l’œuvre !
Caen, Musée de Normandie : « A table ! », une exposition qui évoque le beurre d’Isigny, les tripes à la mode de Caen et qui invitent des chefs pour cuisiner au musée, offrir démonstrations et dégustations en résonnance avec les peintures  (jusqu’au 5 mars 2017).
Paris 8ème, musée du parfum : ouvert en décembre 2016 sur fonds privés, il offre à comprendre la chimie des odeurs et le sens olfactif, et propose une promenade dans le jardin des senteurs, un jardin de fleurs imaginaires et odorantes.
Toulouse, AudioGaming : l’entreprise Audiogaming propose des expériences sonores, comme être bercé par la houle d’une mer apaisée, pour le cinéma, les jeux vidéo et plus récemment pour des musées. Elle travaille actuellement à une immersion sonore pour une exposition  à Londres, l’idée est de créer l’univers sonore qui va plonger et accompagner le regardeur dans le tableau. Une idée à essaimer en France !

Sortir du processus contemplatif pour vivre physiquement des expériences artistiques : à tenter ! A encourager ! A adopter ! A recommencer !

Pour aller plus loin :
Extrait de l’ouvrage de référence « les arts visuels au quotidien, rencontre sensible avec l’œuvre » éditions Sceren-crdp ICI! et Interview des auteurs par là !