La réforme du bac nécessaire mais -hélas- pas d’actualité

Alors que 684 734 candidats vont passer dans quelques jours les épreuves du baccalauréat, étalées sur 6 au lieu de 5 jours cette année, Florence Robine, la DGESCO indique que le temps d’une réforme de cet examen mythique n’est pas venu.

Certes, elle reconnaît que des évolutions sont nécessaires et réaffirme que la porte n’est pas fermée, mais elle note un double impératif : celui de prendre le temps de mener à bien ce chantier compliqué et celui d’obtenir un consensus. Autant dire –dans le contexte actuel- une mission impossible.

 

Ainsi interrogée par l’AEF lors de sa conférence de presse du vendredi 12 juin, la directrice générale de l’enseignement scolaire a, sur la proposition de réduire à 4 le nombre d’épreuves terminales formulée par l’ancien ministre François Fillon, expliqué: « Nous sommes tous convaincus qu’une adaptation est nécessaire car les voies, les séries, les élèves eux-mêmes ont évolué. Les portes ne sont absolument pas fermées. Mais le bac reste un chantier à ouvrir. Et de chantiers, nous ne manquons pas en ce moment », avant de prévenir : « Sur un thème aussi emblématique, il faut un consensus. » Or l’on sait les difficultés à trouver le moindre accord commun sur tous les sujets scolaires actuellement en cours.

Serpent de mer, la réforme du bac demeure une nécessité qui ne subit régulièrement que de légers aménagements sans transformations fondamentales.
Ainsi en juin 2013, le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon avait annoncé son intention de « discuter de l’avenir du bac prochainement » sans pour autant « interrompre la réforme » pensée par son prédécesseur Luc Chatel.
Déjà le rapport des inspections générales (IGAENR, Igen et IGF) intitulé « Propositions pour une évolution du baccalauréat » publié en 2012 préconisait deux pistes : alléger l’organisation du bac et augmenter la qualité certificative de l’examen. Ces pistes qu’il conviendrait d’explorer, comme d’autres, restent actuellement à l’état d’hypothèses.


On comprend facilement les réticences de la DGESCO lorsqu’elle affirme que « l’évolution du bac est un chantier compliqué. Il faut éviter les grands soirs et plutôt tirer les leçons de manière pragmatique de chacune des sessions successives« . Pour autant la cohérence de la refondation du système scolaire impose de repenser cet élément majeur qui tend, aujourd’hui, à imposer le cadre et le fonctionnement de tout le reste de la scolarité.

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Certes, elle reconnaît que des évolutions sont nécessaires et réaffirme que la porte n’est pas fermée, mais elle note un double impératif : celui de prendre le temps de mener à bien ce chantier compliqué et celui d’obtenir un consensus. Autant dire –dans le contexte actuel- une mission impossible.

 

Ainsi interrogée par l’AEF lors de sa conférence de presse du vendredi 12 juin, la directrice générale de l’enseignement scolaire a, sur la proposition de réduire à 4 le nombre d’épreuves terminales formulée par l’ancien ministre François Fillon, expliqué: « Nous sommes tous convaincus qu’une adaptation est nécessaire car les voies, les séries, les élèves eux-mêmes ont évolué. Les portes ne sont absolument pas fermées. Mais le bac reste un chantier à ouvrir. Et de chantiers, nous ne manquons pas en ce moment », avant de prévenir : « Sur un thème aussi emblématique, il faut un consensus. » Or l’on sait les difficultés à trouver le moindre accord commun sur tous les sujets scolaires actuellement en cours.

Serpent de mer, la réforme du bac demeure une nécessité qui ne subit régulièrement que de légers aménagements sans transformations fondamentales.
Ainsi en juin 2013, le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon avait annoncé son intention de « discuter de l’avenir du bac prochainement » sans pour autant « interrompre la réforme » pensée par son prédécesseur Luc Chatel.
Déjà le rapport des inspections générales (IGAENR, Igen et IGF) intitulé « Propositions pour une évolution du baccalauréat » publié en 2012 préconisait deux pistes : alléger l’organisation du bac et augmenter la qualité certificative de l’examen. Ces pistes qu’il conviendrait d’explorer, comme d’autres, restent actuellement à l’état d’hypothèses.


On comprend facilement les réticences de la DGESCO lorsqu’elle affirme que « l’évolution du bac est un chantier compliqué. Il faut éviter les grands soirs et plutôt tirer les leçons de manière pragmatique de chacune des sessions successives« . Pour autant la cohérence de la refondation du système scolaire impose de repenser cet élément majeur qui tend, aujourd’hui, à imposer le cadre et le fonctionnement de tout le reste de la scolarité.