La discrimination coûte cher.
Alors que le défenseur des droits, Jacques Toubon, s’inquiète à juste titre des discriminations à l’embauche des personnes d’origine étrangère, une thématique persistante risque de soulever débat sur un autre front, celui de l’économie.
En effet, ce mardi 20 septembre, les ministres Myriam El Khomri, Laurence Rossignol, Patrick Kanner, et Jean Pisani-Ferry, Commissaire général de France Stratégie, ont présenté le rapport sur le coût économique des discriminations commandé par le gouvernement en août 2015.
C’est dans un essai d’octobre 2015 intitulé « Talents gâchés » que Marie-Cécile Naves, collaboratrice de France Stratégie, a pointé du doigt avec Virginie Martin, une réalité qui serait presque passée inaperçue si on ne s’y attardait pas aujourd’hui : les discriminations induiraient un manque à gagner de 10 milliards d’euros à la société française, car « l’Etat investit et forme une jeunesse qui, faute d’embauche, en grande partie à cause de la « discrimination généralisée », ne « contribue pas à produire la richesse du pays » ».*
Ce rapport, qui reprend pour partie ces constats, ne s’arrête pas là et précise les choses. Les discriminations ont un coût et ce sont les femmes qui sont les grandes perdantes du marché de l’emploi « Être une femme reste donc le premier facteur de discrimination en emploi en France mais il est suivi de près par l’ascendance migratoire. ». Fort de ce constat, notre fédération UNSA Éducation réaffirme son engagement contre toutes les formes de discrimination afin de les faire disparaître.
* Talents gâchés : Le coût social et économique des discriminations liées à l’origine de Virginie Martin et Marie-Cécile Naves Editions de l’aube L’urgence de comprendre