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Jeunesse, jeunesse ! Souviens-toi de l’extrême droite

L’extrême droite est nocive pour les valeurs du syndicalisme, de la démocratie sociale et de la démocratie. Son idéologie est constante depuis des décennies, mais ses stratégies évoluent et permettent à l’extrême droite de se répandre dans le monde et en Europe. En France, le Rassemblement National (RN) poursuit sa stratégie de dédiabolisation et accroît son audience. À moins d’un an des élections présidentielles, l’UNSA Éducation considère qu’il y a un véritable risque accru de prise de pouvoir de l’extrême droite. Il faut persister à dénoncer la supercherie, l’inefficacité et la dangerosité des programmes de l’extrême droite. Il est urgent de se mobiliser dans toutes les catégories pour contrer cette menace, notamment chez les jeunes.

Le chant des sirènes

À l’occasion du 1er mai, le parti d’extrême droite avait donné rendez-vous à ses sympathisants et sympathisantes sur les réseaux sociaux en raison des contraintes sanitaires. Marine Le Pen, présidente du parti et candidate à l’élection présidentielle 2022, a tenu un discours critique envers Emmanuel Macron et le gouvernement en déclarant que “le monde d’après ne pourra pas se faire avec ceux qui se sont tant trompés”. Elle a donc misé sur la défiance pour appeler les électeur.trices à une “grande alternance”. La suite du discours est une grande offensive RN envers la jeunesse : “c’est à vous, jeunes, notre avenir et notre espoir, que je voudrais m’adresser tout particulièrement, car vous avez été les premières victimes des errements et des fautes de nos gouvernants.” Les promesses non chiffrées se déclinent en trois temps : l’insertion dans la vie active ; des aides à la formation ; enfin, une politique nataliste appuyée. L’ensemble des recettes évoquées est bien vague, très libéral du point de vue économique et aucune réelle vision sur l’école et l’éducation n’apparaît ici.

Pourquoi la jeunesse ?

Le RN joue la carte de la jeunesse pour plusieurs raisons. Le parti est très actif sur les réseaux sociaux depuis des années, c’est là un des piliers de la stratégie de dédiabolisation du parti. Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l’extrême droite, explique que le RN s’est saisi très rapidement et avec vigueur de cet espace d’expression, difficilement contrôlable. Ainsi, le parti gagne en visibilité, a une grande liberté d’expression et parvient à séduire de plus en plus, notamment chez les jeunes (18-34 ans) très présents sur les réseaux. Ce n’est pas un hasard si Jordan Bardella a été nommé, à 23 ans, tête de liste RN aux européennes de 2019. Le numéro 2 du parti est un élément dans la stratégie de séduction de la jeunesse où des tabous sont tombés. Les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz ou les anciens nazis de son entourage sont désormais loin. Pour les jeunes, le RN, c’est Marine Le Pen. Enfin, la jeunesse représente un potentiel électoral important.

L’abstention : premier parti des jeunes ?

Pour la présidente RN, l’enjeu est de mobiliser le vote des jeunes. Selon les estimations, l’abstention atteint environ 70% chez les 18-34 ans, bien plus que la moyenne nationale. La jeunesse n’est cependant pas un groupe homogène, mais on peut observer schématiquement deux groupes parmi les votants : les 18-24 ans et les 25-34 ans. Aujourd’hui, la tendance serait l’inverse de 2017, l’adhésion des jeunes actifs, les 25-34 ans, reviendrait à Marine Le Pen ; alors que les 18-24 ans pencheraient légèrement pour Emmanuel Macron. Ce qui est encore plus inquiétant est l’adhésion croissante à l’idéologie RN. Ce vote en protestation aux autres partis s’établit à 40% chez l’ensemble des électeurs et électrices RN. Chez les 18-34 ans, ce n’est qu’à 17%. Aujourd’hui, le premier parti des jeunes est, du moins pour celles et ceux qui votent, est donc bien le RN.

L’attention portée à la jeunesse est avant tout stratégique du côté du RN. Son programme en ce qui concerne l’éducation ou la question des jeunes précaires est presque inexistant, si ce n’est quelques slogans réactionnaires. Mais l’UNSA Éducation sera attentive aux évolutions du programme de ce parti qui prétend exercer les plus hautes fonctions, afin d’en décrypter les supercheries et insuffisances. Ne soyons pas passifs.ives et indécis.es, mobilisons-nous contre cette menace de l’extrême droite qui est de plus en plus prégnante ! Défendons pied à pied, les valeurs et les principes de notre République, tout particulièrement celles de Fraternité et de solidarité.

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L’extrême droite est nocive pour les valeurs du syndicalisme, de la démocratie sociale et de la démocratie. Son idéologie est constante depuis des décennies, mais ses stratégies évoluent et permettent à l’extrême droite de se répandre dans le monde et en Europe. En France, le Rassemblement National (RN) poursuit sa stratégie de dédiabolisation et accroît son audience. À moins d’un an des élections présidentielles, l’UNSA Éducation considère qu’il y a un véritable risque accru de prise de pouvoir de l’extrême droite. Il faut persister à dénoncer la supercherie, l’inefficacité et la dangerosité des programmes de l’extrême droite. Il est urgent de se mobiliser dans toutes les catégories pour contrer cette menace, notamment chez les jeunes.

Le chant des sirènes

À l’occasion du 1er mai, le parti d’extrême droite avait donné rendez-vous à ses sympathisants et sympathisantes sur les réseaux sociaux en raison des contraintes sanitaires. Marine Le Pen, présidente du parti et candidate à l’élection présidentielle 2022, a tenu un discours critique envers Emmanuel Macron et le gouvernement en déclarant que “le monde d’après ne pourra pas se faire avec ceux qui se sont tant trompés”. Elle a donc misé sur la défiance pour appeler les électeur.trices à une “grande alternance”. La suite du discours est une grande offensive RN envers la jeunesse : “c’est à vous, jeunes, notre avenir et notre espoir, que je voudrais m’adresser tout particulièrement, car vous avez été les premières victimes des errements et des fautes de nos gouvernants.” Les promesses non chiffrées se déclinent en trois temps : l’insertion dans la vie active ; des aides à la formation ; enfin, une politique nataliste appuyée. L’ensemble des recettes évoquées est bien vague, très libéral du point de vue économique et aucune réelle vision sur l’école et l’éducation n’apparaît ici.

Pourquoi la jeunesse ?

Le RN joue la carte de la jeunesse pour plusieurs raisons. Le parti est très actif sur les réseaux sociaux depuis des années, c’est là un des piliers de la stratégie de dédiabolisation du parti. Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l’extrême droite, explique que le RN s’est saisi très rapidement et avec vigueur de cet espace d’expression, difficilement contrôlable. Ainsi, le parti gagne en visibilité, a une grande liberté d’expression et parvient à séduire de plus en plus, notamment chez les jeunes (18-34 ans) très présents sur les réseaux. Ce n’est pas un hasard si Jordan Bardella a été nommé, à 23 ans, tête de liste RN aux européennes de 2019. Le numéro 2 du parti est un élément dans la stratégie de séduction de la jeunesse où des tabous sont tombés. Les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz ou les anciens nazis de son entourage sont désormais loin. Pour les jeunes, le RN, c’est Marine Le Pen. Enfin, la jeunesse représente un potentiel électoral important.

L’abstention : premier parti des jeunes ?

Pour la présidente RN, l’enjeu est de mobiliser le vote des jeunes. Selon les estimations, l’abstention atteint environ 70% chez les 18-34 ans, bien plus que la moyenne nationale. La jeunesse n’est cependant pas un groupe homogène, mais on peut observer schématiquement deux groupes parmi les votants : les 18-24 ans et les 25-34 ans. Aujourd’hui, la tendance serait l’inverse de 2017, l’adhésion des jeunes actifs, les 25-34 ans, reviendrait à Marine Le Pen ; alors que les 18-24 ans pencheraient légèrement pour Emmanuel Macron. Ce qui est encore plus inquiétant est l’adhésion croissante à l’idéologie RN. Ce vote en protestation aux autres partis s’établit à 40% chez l’ensemble des électeurs et électrices RN. Chez les 18-34 ans, ce n’est qu’à 17%. Aujourd’hui, le premier parti des jeunes est, du moins pour celles et ceux qui votent, est donc bien le RN.

L’attention portée à la jeunesse est avant tout stratégique du côté du RN. Son programme en ce qui concerne l’éducation ou la question des jeunes précaires est presque inexistant, si ce n’est quelques slogans réactionnaires. Mais l’UNSA Éducation sera attentive aux évolutions du programme de ce parti qui prétend exercer les plus hautes fonctions, afin d’en décrypter les supercheries et insuffisances. Ne soyons pas passifs.ives et indécis.es, mobilisons-nous contre cette menace de l’extrême droite qui est de plus en plus prégnante ! Défendons pied à pied, les valeurs et les principes de notre République, tout particulièrement celles de Fraternité et de solidarité.