Jeune en formation, un salarié comme un autre ?

 

Comme son appellation le signifie, l’apprenti est en situation de formation. Il est donc jeune et en phase d’appropriation et de développement de ses compétences professionnelles.

Mais, pour François Asselin, président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), l’âge ne fait pas grand-chose à l’affaire.

Certes, il veut bien concéder que pour certaines mesures « on peut le comprendre vu leur âge », mais  affirme pour autant qu’ « il faut assouplir le système » et que « le contrat d’apprentissage doit avoir les mêmes obligations qu’un contrat de travail classique« . Il faudrait selon lui pour cela faire sauter « tout un tas de verrous » en matière de santé et de sécurité au travail limitant l’activité des apprentis : « une surcouche » réglementaire « dissuasive » pour l’employeur.

Même sanction pour le Bac pro en trois ans et en alternance, qui agirait « comme un repoussoir » pour les TPE-PME, puisque celles-ci dans l’impossibilité « de rompre le contrat si ça ne convient à personne« , « hésitent à s’engager sur une période aussi longue avec un apprenti qui n’a jamais mis les pieds dans le monde professionnel et qui au bout de six mois pourrait se rendre compte qu’il n’est pas au bon endroit« .

Aussi, dans cette interview au Journal du Dimanche, le patron des patrons de PME revendique de « remettre l’entreprise au centre du jeu« . Et pas les jeunes…

Une demande qui tombe à pic puisque fin octobre doivent démarrer les concertations entre les partenaires sociaux et l’exécutif sur la future réforme de l’apprentissage, souhaitée par Emmanuel Macron et que le ministre Blanquer annonce une réforme de la formation professionnelle pour 2018.

Si, effectivement l’entreprise semble bien avoir l’intention de se replacer au centre et de considérer les jeunes en formation comme des salariés comme les autres, ce n’est pas la conception de l’Education que nous partageons.

Pour nous, l’entreprise apprenante doit devenir une réalité, non pas uniquement comme un lieu d’adaptation immédiate à l’emploi, mais comme celui -complémentaire à d’autres- des découvertes et du développement des compétences personnelles et professionnelles permettant de s’adapter au monde du travail, d’y trouver sa place et de pouvoir y évoluer et s’y épanouir.

​Dans cette approche, le tutorat, le compagnonage, l’accompagnement ne sont pas des temps perdus qui doivent freiner l’accueil de jeunes en apprentissage ou en alternance. Ils doivent être pensés, considérés, valorisés comme des investissements d’avenir. La fabrication d’êtres, de travailleurs, de citoyens en devenir qui ne peuvent être considérés comme des salariés comme les autres.

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Comme son appellation le signifie, l’apprenti est en situation de formation. Il est donc jeune et en phase d’appropriation et de développement de ses compétences professionnelles.

Mais, pour François Asselin, président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), l’âge ne fait pas grand-chose à l’affaire.

Certes, il veut bien concéder que pour certaines mesures « on peut le comprendre vu leur âge », mais  affirme pour autant qu’ « il faut assouplir le système » et que « le contrat d’apprentissage doit avoir les mêmes obligations qu’un contrat de travail classique« . Il faudrait selon lui pour cela faire sauter « tout un tas de verrous » en matière de santé et de sécurité au travail limitant l’activité des apprentis : « une surcouche » réglementaire « dissuasive » pour l’employeur.

Même sanction pour le Bac pro en trois ans et en alternance, qui agirait « comme un repoussoir » pour les TPE-PME, puisque celles-ci dans l’impossibilité « de rompre le contrat si ça ne convient à personne« , « hésitent à s’engager sur une période aussi longue avec un apprenti qui n’a jamais mis les pieds dans le monde professionnel et qui au bout de six mois pourrait se rendre compte qu’il n’est pas au bon endroit« .

Aussi, dans cette interview au Journal du Dimanche, le patron des patrons de PME revendique de « remettre l’entreprise au centre du jeu« . Et pas les jeunes…

Une demande qui tombe à pic puisque fin octobre doivent démarrer les concertations entre les partenaires sociaux et l’exécutif sur la future réforme de l’apprentissage, souhaitée par Emmanuel Macron et que le ministre Blanquer annonce une réforme de la formation professionnelle pour 2018.

Si, effectivement l’entreprise semble bien avoir l’intention de se replacer au centre et de considérer les jeunes en formation comme des salariés comme les autres, ce n’est pas la conception de l’Education que nous partageons.

Pour nous, l’entreprise apprenante doit devenir une réalité, non pas uniquement comme un lieu d’adaptation immédiate à l’emploi, mais comme celui -complémentaire à d’autres- des découvertes et du développement des compétences personnelles et professionnelles permettant de s’adapter au monde du travail, d’y trouver sa place et de pouvoir y évoluer et s’y épanouir.

​Dans cette approche, le tutorat, le compagnonage, l’accompagnement ne sont pas des temps perdus qui doivent freiner l’accueil de jeunes en apprentissage ou en alternance. Ils doivent être pensés, considérés, valorisés comme des investissements d’avenir. La fabrication d’êtres, de travailleurs, de citoyens en devenir qui ne peuvent être considérés comme des salariés comme les autres.