Inscrire l’Enseignement supérieur et la Recherche dans une stratégie d’avenir

L’UNSA Éducation et ses syndicats ont été reçus par la commission de stratégie nationale de l’Enseignement supérieur chargé de remettre aux ministres concernés un rapport sur les pistes de développement et d’orientation de l’Enseignement supérieur pour les cinq années à venir.

Occasion de rappeler nos priorités de première fédération syndicale de l’ensemble des personnels de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, présente dans tous les corps de métiers de l’ESR à travers ses syndicats : SNPTES, Sup’Recherche, A&I, SE, SNMSU, SNIES et SNASEN.


Nous avons insisté sur notre approche globale qui :
– s’appuie sur notre détermination à articuler Enseignement supérieur et Recherche comme les deux volets inséparables d’une même démarche
– revendique la prise en compte et la valorisation de tous les personnels, devant tous demeurer des agents de l’Etat
– milite pour une meilleure prise en compte, par une concrétisation d’un continuum bac-3/bac+3, des difficultés rencontrées par les étudiants dans les premières années de licence
– réclame une politique nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ambitieuse, pérenne et concertée

Mettant en évidence que trop souvent mal prises en compte, les forces de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France sont également ses faiblesses. Ainsi :
– L’accès large à l’université, la faiblesse des droits d’inscription et l’importance du maillage territorial sont des atouts de l’Enseignement supérieur français qu’il convient de maintenir. Mais ces richesses deviennent des faiblesses lorsqu’elles se traduisent par des moyens financiers insuffisants pour faire fonctionner toutes les structures, qu’elles sont mises en concurrence avec le risque de faire des universités à deux vitesses et délivrant des diplômes de valeurs différentes :

– L’existence des grandes écoles (spécificité française) ont une bonne image particulièrement à l’étranger, mais elle rend inéquilibrées les différentes voies de formation supérieure

– Il en va de même pour le doctorat qui est mal pris en compte et peu valorisé alors qu’il demeure une référence de niveau et de compétence scientifique en France comme à l’étranger


– Paradoxalement si la Recherche française est capable de générer de nombreux prix et reconnaissances internationales (jusqu’au prix Nobel), elle est en difficulté pour attirer et conserver des étudiants en nombre suffisant et générer des chercheurs et des enseignants-chercheurs


– L’investissement, la motivation et les compétences de l’ensemble des personnels sont une force, mais leur non reconnaissance et le sous encadrement notoire – en particulier pour les personnels de soutien (BIATSS) affaiblissent le système.


Plus que de grandes révolutions, nous avons insisté pour montrer que notre système d’Enseignement supérieur et de Recherche a besoin de mise en cohérence, de valorisation de ses atouts, de renforcement de ses démarches innovantes.


Ainsi, nous avons revendiqué une meilleure liaison entre l’université et le lycée, une véritable formation pédagogique des enseignants-chercheurs, une réorientation de l’impôt crédit recherche en direction des PME-PMI, une meilleure implication des personnels BIATSS dans des équipes éducatives.


Enfin, nous avons rappelé que la loi ESR est essentiellement une loi de territorialisation et qu’à ce titre l’UNSA Éducation demeure attachée au maintien de la compétence ESR comme une mission et un pilotage de l’État, même si des partenariats avec les collectivités territoriales peuvent être utiles. Ainsi, nous serons très attentifs à ce que les PACTES ne soient pas l’occasion de spécialiser certaines régions et universités dans des domaines exclusifs. Une telle démarche, à laquelle nous nous opposons, pénaliserait les étudiants en particulier ceux issus des milieux les plus modestes, ne leur permettant plus de faire à proximité de chez eux les études supérieures de leur choix, et se ferait au détriment des sciences humaines et sociales.

Il nous est apparu que notre analyse et nos propositions recevaient un écho favorable auprès des membres de la commission. Nous espérons qu’au-delà du rapport cela se traduira par les orientations que retiendra la gouvernement. Il en va de l’avenir de notre système d’Enseignement supérieur et de Recherche et de la réussite de l’ensemble des étudiants.

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Occasion de rappeler nos priorités de première fédération syndicale de l’ensemble des personnels de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, présente dans tous les corps de métiers de l’ESR à travers ses syndicats : SNPTES, Sup’Recherche, A&I, SE, SNMSU, SNIES et SNASEN.


Nous avons insisté sur notre approche globale qui :
– s’appuie sur notre détermination à articuler Enseignement supérieur et Recherche comme les deux volets inséparables d’une même démarche
– revendique la prise en compte et la valorisation de tous les personnels, devant tous demeurer des agents de l’Etat
– milite pour une meilleure prise en compte, par une concrétisation d’un continuum bac-3/bac+3, des difficultés rencontrées par les étudiants dans les premières années de licence
– réclame une politique nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ambitieuse, pérenne et concertée

Mettant en évidence que trop souvent mal prises en compte, les forces de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France sont également ses faiblesses. Ainsi :
– L’accès large à l’université, la faiblesse des droits d’inscription et l’importance du maillage territorial sont des atouts de l’Enseignement supérieur français qu’il convient de maintenir. Mais ces richesses deviennent des faiblesses lorsqu’elles se traduisent par des moyens financiers insuffisants pour faire fonctionner toutes les structures, qu’elles sont mises en concurrence avec le risque de faire des universités à deux vitesses et délivrant des diplômes de valeurs différentes :

– L’existence des grandes écoles (spécificité française) ont une bonne image particulièrement à l’étranger, mais elle rend inéquilibrées les différentes voies de formation supérieure

– Il en va de même pour le doctorat qui est mal pris en compte et peu valorisé alors qu’il demeure une référence de niveau et de compétence scientifique en France comme à l’étranger


– Paradoxalement si la Recherche française est capable de générer de nombreux prix et reconnaissances internationales (jusqu’au prix Nobel), elle est en difficulté pour attirer et conserver des étudiants en nombre suffisant et générer des chercheurs et des enseignants-chercheurs


– L’investissement, la motivation et les compétences de l’ensemble des personnels sont une force, mais leur non reconnaissance et le sous encadrement notoire – en particulier pour les personnels de soutien (BIATSS) affaiblissent le système.


Plus que de grandes révolutions, nous avons insisté pour montrer que notre système d’Enseignement supérieur et de Recherche a besoin de mise en cohérence, de valorisation de ses atouts, de renforcement de ses démarches innovantes.


Ainsi, nous avons revendiqué une meilleure liaison entre l’université et le lycée, une véritable formation pédagogique des enseignants-chercheurs, une réorientation de l’impôt crédit recherche en direction des PME-PMI, une meilleure implication des personnels BIATSS dans des équipes éducatives.


Enfin, nous avons rappelé que la loi ESR est essentiellement une loi de territorialisation et qu’à ce titre l’UNSA Éducation demeure attachée au maintien de la compétence ESR comme une mission et un pilotage de l’État, même si des partenariats avec les collectivités territoriales peuvent être utiles. Ainsi, nous serons très attentifs à ce que les PACTES ne soient pas l’occasion de spécialiser certaines régions et universités dans des domaines exclusifs. Une telle démarche, à laquelle nous nous opposons, pénaliserait les étudiants en particulier ceux issus des milieux les plus modestes, ne leur permettant plus de faire à proximité de chez eux les études supérieures de leur choix, et se ferait au détriment des sciences humaines et sociales.

Il nous est apparu que notre analyse et nos propositions recevaient un écho favorable auprès des membres de la commission. Nous espérons qu’au-delà du rapport cela se traduira par les orientations que retiendra la gouvernement. Il en va de l’avenir de notre système d’Enseignement supérieur et de Recherche et de la réussite de l’ensemble des étudiants.